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« Ala volon-jaza » : une pratique culturelle malgache

(Illustration en image Ala volon jaza. Image prise sur Internet)

L’île Rouge est un pays à culture et tra­di­tion par­ti­cu­liè­re­ment diver­si­fiées. D’ailleurs, tout comme les autres pays, Mada­gas­car pré­sente aus­si ses propres us et cou­tumes. Il en va de même pour les rites et les rituels. Ici, nous allons vous par­ler de le « ala volon-jaza ». C’est un rite qui consiste à inté­grer un enfant, gar­çon ou fille, dans la socié­té et qui est encore pra­ti­qué aujourd’hui. Décou­vrez à tra­vers notre article quelle est l’importance du « ala volon-jaza » pour les Mala­ga­sy et com­ment se déroule ce rite.

Quesignifie « ala volon-jaza » ?

« Ala volo » signi­fie le fait de cou­per les che­veux et « zaza » veut dire bébé. Le « ala volon-jaza » désigne un rite où un bébé mal­gache reçoit sa pre­mière coupe de che­veux. Ce rite doit se faire quand l’enfant est âgé de 3 à 9 mois. Ce qui est inso­lite avec le ala volon-jaza, c’est que la che­ve­lure qu’on vient d’enlever sur la tête du bébé sera mélan­gée avec la nour­ri­ture et le mélange sera ser­vi à toutes les per­sonnes qui assistent à la céré­mo­nie.

Cette tra­di­tion est sur­tout pra­ti­quée par les « Meri­na », la popu­la­tion des hautes terres cen­trales. Elle est encore très pra­ti­quée aujourd’hui même si cer­taines choses ont chan­gé concer­nant son dérou­le­ment et les outils uti­li­sés. Avant, c’était au moment du « ala volon-jaza » que les parents attri­buent à l’enfant son nom com­plet. Ce n’est plus le cas en ce moment, car aujourd’hui, l’enfant doit avoir un nom com­plet dès sa nais­sance pour les actes de nais­sance et tout.Autrefois, les parents ne pou­vaient pas don­ner de la nour­ri­ture autre que le lait mater­nel à leur bébé avant que le rite ne soit pra­ti­qué, mais ce temps est révo­lu. Un bébé d’aujourd’hui mange déjà autres choses à part le lait mater­nel entre ses 3 à 9 mois.

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(Illus­tra­tion en image Ala volon jaza. Image prise sur Inter­net)

Néan­moins, ce rite est d’une impor­tance capi­tale pour les Mala­ga­sy, car c’est à son issue que l’enfant puisse inté­grer la socié­té et deve­nir un membre à part entière de sa famille.

Le « ala volon-jaza » rime aus­si avec une récep­tion de béné­dic­tions venant des ainés ou les « zokio­lo­na » pour que l’enfant ait une vie flo­ris­sante, qu’il soit muni de force et de sagesse tout au long de sa vie.

Alavolon-jaza : comment se déroule cette pratique culturelle malgache ?

Tout d’abord, pour réa­li­ser un « ala volon-jaza », il faut un saha­fa fame­lo­na, un saon­jo masa­ka (taro cuit), une tra­fon-kena (bosse de zébu), du vary masa­ka (riz cuit) et du miel, et bien sûr, une paire de ciseaux (ou bien une ton­deuse).

Selon la tra­di­tion, il faut que la per­sonne qui va cou­per les che­veux du bébé ait de beaux che­veux pour que les qua­li­tés de sa che­ve­lure soient trans­mises à celle du bébé.

Concer­nant le moment, le rite se déroule dans la mati­née. D’ailleurs, la coupe dure seule­ment quelques minutes. Il faut faire la coupe au-des­sus du saha­fa fame­lo­na qui contient le taro, le riz cuit et du miel. La che­ve­lure sera ain­si mélan­gée avec ces ali­ments pour ser­vir les gens. Les femmes qui veulent tom­ber enceinte se battent même pour en man­ger dans l’espoir de mul­ti­plier leurs chances d’avoir un enfant.

Le tra­fon-kena est à mélan­ger avec du miel pour ser­vir le bébé après que sa coupe soit ter­mi­née pour qu’il soit fort et chan­ceux.