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Le quotidien d’un pêcheur sur les côtes de Madagascar

Au bon matin, on voit déjà quelques hommes arri­vés sur les côtes de la grande île. De loin, on peut obser­ver les bateaux d’embarcations des pêcheurs. Comme tout autre tra­vailleur, ils ont leur propre rou­tine au quo­ti­dien. Pour les habi­tants des côtes mal­gaches, la pêche fait vivre la majo­ri­té des familles.

Dans quels lieux les pêches sont abondantes ?

Toutes les côtes de Mada­gas­car sont bonnes pour pêcher. Pour­tant, il existe des endroits où la pêche est plus ren­table que d’autres. En pre­mier lieu, l’île de Nosy Be est un bon endroit pour pêcher. Les Dau­phins, les requins baleines ain­si que plu­sieurs espèces de pois­sons y sont dis­po­nibles à n’importe quelle période de l’année. En second lieu se situe la mer de Die­go Sua­rez. Les pêcheurs y attrapent des carpes rouges, des carangues, des thons ain­si que des cory­phènes. Qu’en est-il de Majun­ga ? De nom­breux types de pois­sons se trouvent dans ce lieu. Majun­ga est un endroit par­fait pour pra­ti­quer de la pêche spor­tive. Les pêcheurs obtiennent de meilleurs résul­tats de mai jusqu’en décembre. En outre, Tuléar est aus­si un endroit très inté­res­sant pour pêcher. La pêche la plus fré­quente dans ce lieu est la pêche spor­tive. D’un autre côté, l’île Sainte-Marie est par­faite pour pra­ti­quer la pêche aux baleines. Sur cette île, les pêcheurs ont une tra­di­tion à res­pec­ter à chaque fois qu’ils s’apprêtent à pêcher. Pour ter­mi­ner, Manan­ja­ry est un lieu idéal pour pra­ti­quer la pêche aux bichiques.

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Image venant d’in­ter­net

Les différents types de pêche à Madagascar

La façon de pêcher se dif­fé­ren­cie selon les pêcheurs, l’endroit ain­si que les maté­riels uti­li­sés par ceux-ci. De ce fait, même la gros­seur et la quan­ti­té des pois­sons dépendent de ces deux fac­teurs. Les outils que les pêcheurs uti­lisent dépendent du type de pêches qu’ils pra­tiquent. Il existe dif­fé­rents types de pêche­rie à Mada­gas­car. Notam­ment dans les côtes de l’île, on y ren­contre la pêche tra­di­tion­nelle, la pêche arti­sa­nale, la pêche indus­trielle cre­vet­tières et la pêche aux tho­ni­dés. De plus, on y ren­contre aus­si de la pêche indus­trielle aux pois­sons.

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La pêche traditionnelle

Lorsque les pêcheurs réa­lisent une pêche indi­vi­duel­le­ment ou en asso­cia­tion, c’est ce qu’on appelle pêche tra­di­tion­nelle. Pour cela, ils uti­lisent nom­breux types d’embarcation qui sont, en effet, non moto­ri­sés. Ils emploient de la pagaie ou de la voile. Par­fois, les pêcheurs tra­di­tion­nels pra­tiquent la pêche à pied, mais dans ce cas leur rayon d’action est très limi­té.

La pêche artisanale

Les pêcheurs arti­sa­naux emploient des petites embar­ca­tions moto­ri­sées, mais dont la puis­sance ne dépasse pas de 25 CV. Les moteurs uti­li­sés peuvent être hors-bords ou in-bord dont l’autonomie en mer dure une semaine au maxi­mum. Les pêcheurs qui col­lectent les pro­duits obte­nus par les pêcheurs tra­di­tion­nels font aus­si par­tie des pêcheurs arti­sa­naux.

La pêche industrielle crevettière

La pêche indus­trielle cre­vet­tière fait main­te­nant par­tie des piliers de l’économie mal­gache. Les types d’embarcation uti­li­sés par les pêcheurs doivent être supé­rieurs ou égale à cin­quante che­vaux. Ce type de pêche se pra­tique dans trois zones cha­lu­tables. Ces zones sont la baie entre le cap Saint-André et Saint-Sébas­tien ain­si qu’au niveau de la frange côtière au Sud du cap Saint-André. La der­nière zone, qui est pauvre en cre­vette est dans les fonds sableux du pré-conti­nent.

À quoi sert la pêche ?

Pour la plu­part des pêcheurs mal­gaches, la pêche sert de métier. Pour­tant, pour ceux qui ne font que visi­ter l’île, la pra­tique de la pêche n’est que du plai­sir. Sur les côtes de l’île, les membres des familles ont déjà cha­cun leur rôle. Les enfants se jettent à l’eau pour voir dans quelle par­tie de la mer les pois­sons sont abon­dants. D’un côté, les femmes attendent les hommes afin de pou­voir sépa­rer les pois­sons selon leur taille et leur type. Les tou­rismes pêcheurs se ras­semblent en groupe ou en solo pour par­tir à l’aventure. La pêche leur per­met de décou­vrir de nou­velles aven­tures et de construire des sou­ve­nirs dans cette île aux mille mer­veilles.

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Les saisons de pêche dans la grande île

La pêche, une acti­vi­té que les vrais pêcheurs mal­gaches maî­trisent par­fai­te­ment. Celle-ci n’a pas vrai­ment une sai­son spé­ci­fique. Cepen­dant, il faut évi­ter de pêcher pen­dant des périodes de pluies ou de cyclones. Pen­dant ces temps, la mer pour­rait être dan­ge­reuse à cause de la mon­tée des marées. Pour le cas de Mada­gas­car, fré­quen­ter les mers est inter­dit durant les mois de jan­vier jusqu’en mars. Au cours de cette période, la pluie est abon­dante et des cyclones peuvent sur­ve­nir. À part cela, la pêche peut être pra­ti­quée, mais les condi­tions de pêche doivent être res­pec­tées. De ce fait, la diver­si­té des espèces sous-marines varie en fonc­tion des régions.

Mal­gré la connais­sance des zones poten­tielles de pêche à Mada­gas­car, la grande île n’a pas une grande place dans le mar­ché mon­dial. Cepen­dant, les habi­tants locaux n’en consomment pas beau­coup à cause de nom­breuses dif­fi­cul­tés ren­con­trées par les pêcheurs.