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Les différentes ethnies existant à Madagascar

(Illustration en image des 18 ethnies de Madagascar. Image prise via Internet.)

Tout comme les diverses îles avoi­si­nant Mada­gas­car tel que La Réunion et les Comores, la grande île est aus­si ori­gi­naire d’Afrique et d’Asie. Mais ce der­nier est la race domi­nant pour le cas de Mada­gas­car. À pré­sent, ce der­nier est peu­plé d’environ 29 mil­lions d’habitants qui se répar­tissent dans 18 com­mu­nau­tés eth­niques dif­fé­rentes sans comp­ter les diverses immi­gra­tions. Par­mi les 18 com­mu­nau­tés eth­niques qui existent à Mada­gas­car, il se trouve que les Meri­na (25% des habi­tants) et les Bet­si­leo (12% des habi­tants) repré­sentent le plus impor­tant en nombre. En géné­ral, chaque tri­bu dis­pose ses propres cou­tumes et tra­di­tions. Dans cet article, on va vous brie­fer ces 18 eth­nies qui existent à Mada­gas­car.

(Illus­tra­tion en image des 18 eth­nies de Mada­gas­car. Image prise via Inter­net.)

Les Betsimisaraka

Aus­si appe­lé « les insé­pa­rables », les Bet­si­mi­sa­ra­ka sont des peuples occu­pant la zone Est de la grande île, d’Antalaha jusqu’à Manan­ja­ry. Les vil­lages de Bet­si­mi­sa­ra­ka peuvent se dis­tin­guer par ses types d’habitats, qui sont conçus par des matières végé­tales et sont sur pilo­tis. Comme la plu­part des habi­tants de Mada­gas­car, les Bet­si­mi­sa­ra­ka sont aus­si des as de la culture. Mais pour son cas, ils cultivent du riz, des girofles, des cafés, de la canne à sucre et bien d’autres encore.

D’un côté, les Bet­si­mi­sa­ra­ka sont des peuples séden­taires qui vivent prin­ci­pa­le­ment de l’agriculture, de la pêche et de l’artisanat. Comme toutes autres eth­nies de Mada­gas­car, les Bet­si­mi­sa­ra­ka, eux aus­si, pra­tiquent du « Fama­di­ha­na », la cir­con­ci­sion aus­si appe­lée le « To-laza » et bien d’autres encore.

Les Sakalava

Connus sous l’appellation « les gens de la longue plaine » ou même « ceux des longues val­lées », le Saka­la­va est un royaume qui est le plus vaste de toutes les tri­bus qui s’étend le long de la côte occi­den­tale. Domi­ner tous ces ter­rains s’avère dif­fi­cile pour le royaume Saka­la­va et par consé­quent, il fut divi­sé dont la dynas­tie du Menabe au sud et de Boi­na au nord.

Les Antandroy

L’An­tan­droy ou « ceux des épines » est la tri­bu qui habite dans le sud de l’île. L’activité prin­ci­pale de cette com­mu­nau­té est en géné­ral la fabri­ca­tion et la vente des char­bons. Aus­si, ils font de la confec­tion des bijoux en argent. C’est les peuples les coriaces en matière de divi­na­tion et de sor­ti­lège de toutes les tri­bus de Mada­gas­car.

Les Mahafaly

Les Maha­fa­ly ou « ceux qui font les tabous » sont des peuples qui habitent à côté des Anta­droy sur la côte sud-ouest de l’île. Cette tri­bu vit en groupe sur le vaste pla­teau qui se trouve entre les fleuves de Oni­la­hy et de Mena­ran­dra. Ce sont des peuples très doués en sculp­ture en bois et aus­si très atta­chés par ses ancêtres.

Les Vezo

Ce sont des des­cen­dants de la dynas­tie Menabe de Saka­la­va. Ils vivent dans la par­tie sud-ouest de Mada­gas­car, de Tuléar à Morombe. Les Vezo ou « nomades de la mer » vivent prin­ci­pa­le­ment de la pêche vue qu’ils sont des excel­lents marins. D’après leur his­toire, il se trouve qu’ils sont les des­cen­dants d’une sirène et d’une ancêtre unique.

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Merina

Occu­pant la par­tie nord des Hautes Terres cen­trales, les Meri­na repré­sentent en géné­ral les habi­tants de la pro­vince de la capi­tale de Mada­gas­car, Anta­na­na­ri­vo. Il se trouve que c’est la tri­bu qui a plus mar­qué l’histoire de cette nation en rai­son de ses diverses expé­di­tions qu’ils ont mené sur son ter­ri­toire. Aus­si, les Meri­na, prin­ci­pa­le­ment éle­veurs et agri­cul­teurs, sont les pre­miers à avoir ouvert ses portes aux étran­gers afin d’obtenir ses savoirs et de les aider dans leurs conquêtes.

Concer­nant les tra­di­tions, ce sont aus­si des pra­ti­quants incon­tes­tés du « Fama­di­ha­na », le « Didim­poi­tra » ou la cir­con­ci­sion, le « vodion­dry » ou le mariage. Aus­si, ils célèbrent ses évè­ne­ments par des ani­ma­tions  tra­di­tion­nelles qu’ils ont appe­lées le « Hira­Ga­sy ». Tou­te­fois, quelle que soit l’activité qu’ils exercent, ils font tou­jours des dis­cours poé­tiques qu’ils ont nom­més le « Kaba­ry ». D’autant plus, presque à toutes ses acti­vi­tés gran­dioses, ils font des sacri­fices de zébu qui se nomme le « Joro ».

Les Betsileo

Les Bet­si­leo ou les « nom­breux invin­cibles » occupent la par­tie sud des hautes terres cen­trales. Ce sont des pra­ti­ciens incon­tes­tés de ses cou­tumes. Par consé­quent, ils ont des per­sonnes spé­ciales qu’ils ont nom­mées chef ou les « Ray aman-dRe­ny » pour veiller au res­pect de ses tra­di­tions. En effet, tous les foyers des habi­tants doivent y avoir un coin pour les ancêtres que l’on nomme le « Zoro­Fi­ra­ra­za­na ». D’après la tra­di­tion Bet­si­leo, à chaque fois qu’on est invi­té à une fête, il faut tou­jours appor­ter un petit sac de riz à offrir au chef. D’ailleurs, la prin­ci­pale acti­vi­té des habi­tants de cette tri­bu est la rizi­cul­ture.

Les Antakarana

Les Anta­ka­ra­na habitent en géné­ral dans la zone Nord de l’île. L’existence de plu­sieurs grottes et pics ou Tsin­gy dans le lieu est la rai­son pour laquelle cette tri­bu avait choi­si cet endroit et a ser­vi comme refuge au début lors de nom­breuses guerres. Géné­ra­le­ment, les Anta­ka­ra­na font comme acti­vi­té prin­ci­pale de l’élevage de bovin et de la pêche.

Les Bara

Vous pou­vez trou­ver la tri­bu des Bara dans les pla­teaux du sud de l’île. Il s’agit d’une eth­nie com­po­sée de pas­teurs bohé­miens qui ère dans les vastes plaines d’où se trouvent plu­sieurs cen­taines de zébus. Pour eux, cela signi­fie la richesse et fier­té.

Depuis tou­jours, le vol des bétails est une tra­di­tion ances­trale de la tri­bu. Selon eux, c’est un acte glo­rieux et sur­tout de cou­rage. Ain­si, pour conqué­rir le cœur d’une demoi­selle, les hommes doivent voler des bétails afin de mon­trer qu’il est capable faire n’importe quoi pour sub­ve­nir au besoin de la femme en ques­tion. D’autant plus, depuis tout petit, les gar­çons, se fait ini­tié au rodéo et aus­si à la lutte à mains nues qu’ils ont appe­lé « Rin­ga ».

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Les Sihanaka

Les Siha­na­ka repré­sentent les habi­tants de la région du Lac Alao­tra. Comme la plu­part des autres tri­bus, ils sont aus­si des rizi­cul­teurs incon­tes­tés. En effet, la région est deve­nue depuis long­temps le plus grand gre­nier à riz du Pays. Mise à part les divers tech­niques de cultures qu’ils mai­trisent bien, ils font aus­si des rituelles à pro­pos de l’agriculture. Autre­ment que la rizi­cul­ture, ils pra­tiquent aus­si de la culture vivrière tels que le manioc, le maïs, les légumes et bien d’autres encore.

Les Antaisaka

L’An­tai­sa­ka est la tri­bu qui vivent dans la zone Sud-Est de Mada­gas­car, plus pré­ci­sé­ment dans la région de Van­gain­dra­no. Mises à part les cou­tumes qu’ils ont en com­mun avec les autres tri­bus, les Antai­sa­ka se dif­fé­ren­cient par leur tabou ou le « fady ». Cette com­mu­nau­té est aus­si répu­tée par ses savoirs faire sur les cultures de riz, des fruits tro­pi­caux et aus­si des patates douces. Mais pour sub­ve­nir au besoin de sa famille, les hommes de chaque foyer tra­vaillent dans les champs ou dans des usines pour une exploi­ta­tion des cafés, des poivres, des girofles et aus­si des vanilles.

Les Antaifasy

Il s’agit des per­sonnes qui vivent dans les sables dans la par­tie Sud-Est de l’île, dans la région de Fara­fan­ga­na. Les Antai­fa­sy ont aus­si leurs propres tra­di­tions telles que l’art funé­raire. Pour ce cas, les défunts se font enter­rer dans des forêts avec ses acces­soires comme ses armes, ses bijoux ou autres. Pour d’assurer la péren­ni­té de ses tra­di­tions, le res­pect de dif­fé­rentes hié­rar­chies est aus­si impor­tant pour eux. Pour sa sur­vie et afin de sub­ve­nir à ses besoins, les Antai­fa­sy font de la pêche et de la chasse ain­si que la culture du girofle et du café.

Les Antambahoaka

Les Antam­ba­hoa­ka vivent géné­ra­le­ment aux rives de la rivière de Manan­ja­ry. Cette tri­bu est connue pour sa tra­di­tion « Sam­ba­tra ». Il s’agit d’une cir­con­ci­sion col­lec­tive qu’ils font tous les 7 ans. Cet évè­ne­ment a pour but de ren­for­cer la rela­tion entre eux qu’ils ont appe­lée le « fiha­va­na­na ». Mises à part cette célèbre tra­di­tion, les Antam­ba­hoa­ka sont aus­si connues pour le tabou des jumeaux ou le « fady­kam­ba­na ». Pour cela, les nou­veau-nées jumeau ou jumelle ne sont pas les bien­ve­nus et aus­si consi­dé­rés comme une malé­dic­tion. Jadis, on tue soit les deux enfants soit l’un, mais heu­reu­se­ment, à pré­sent, ces règles se sont assou­plies. Par consé­quent, les parents peuvent gar­der l’un et aban­don­ner l’autre.

Les Antaimoro

Les Antai­mo­ro vivent aus­si dans la par­tie Sud-Est de Mada­gas­car, dans la région de Vato­va­vy-Fito­vi­na­ny. Cette com­mu­nau­té est connue pour sa maî­trise de l’art divi­na­toire et aus­si la fabri­ca­tion des « Papiers Ante­mo­ro ». C’est plu­tôt une science qui concerne l’astrologie et pour ce faire, les per­sonnes spé­cia­listes ou les « Ombia­sy » pra­tiquent du « siki­dy » ou « hasi­na ». En effet, pour chaque évè­ne­ment, les habi­tants doivent tou­jours suivre les ins­truc­tions ins­crites par ses aïeuls.

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Les Antanosy

Aus­si, cette tri­bu occupe la zone du Sud-Est de la grande île, dans la région de Tola­gna­ro ou Fort-Dau­phin. Les prin­ci­pales acti­vi­tés des Anta­no­sy sont la rizi­cul­ture, la pêche et de l’élevage. D’une autre côte, ils sont aus­si de redou­tables for­ge­rons et très habiles en char­pen­te­rie. Quand un Anta­no­sy décède, le défunt se fait enter­rer dans une tombe col­lec­tive et les vil­la­geois lèvent une pierre dans le vil­lage en sa mémoire. D’une autre côté, la région est aus­si connue pour les lan­goustes. En effet, entre le mois de mai et juin, un évè­ne­ment se fait célé­brer tous les ans qu’ils ont nom­mé le « Feria Ora­me­na ».

Les Tsimihety

Géné­ra­le­ment, les Tsi­mi­he­ty se refuge dans la par­tie Nord-Ouest de Mada­gas­car. Son ter­ri­toire est encla­vé entre celui des Saka­la­va, des Siha­na­ka, des Anta­ka­ra­na et de Bet­si­mi­sa­ra­ka. Cette tri­bu s’est bap­ti­sée « Tsli­mi­he­ty » parce qu’ils ont refu­sé de se faire cou­per les che­veux quand le Roi Rada­ma I a été décé­der. La tri­bu de Tsi­mi­he­ty est diri­gée par des sages qui s’appellent « Sojabe ». Cette com­mu­nau­té est aus­si connue pour ses pra­tiques de « Trom­ba », un rite qu’ils font pour évo­quer les esprits d’un roi qui est décé­dé depuis long­temps. Ils vivent prin­ci­pa­le­ment à par­tir de la rizi­cul­ture, l’apiculture, l’élevage des volailles et des bétails. Aus­si, pour l’exportation, les Tsi­mi­he­ty cultivent éga­le­ment des Tabac.

Les Tanala

Les Tana­la sont aus­si des habi­tants de la par­tie Sud-Est de Mada­gas­car. Ce sont des peuples qui aiment la liber­té. Par consé­quent, ils ne firent jamais allé­geance à n’importe quelle Royaume. Comme les autres com­mu­nau­tés, ils tiennent aus­si à leurs cou­tumes. En géné­ral, la tri­bu pra­tique la culture sur brû­lis dit « tavy » et la chasse pour sa sur­vie. Pour la com­mu­nau­té des Tana­la, ce sont les per­sonnes âgées qui ont le droit d’habiter dans les par­ties en hau­teurs et les jeunes vivent en bas.

Les Bezanozano

Il s’agit des per­sonnes qui habitent dans la ville de Mora­man­ga. Les Beza­no­za­no se placent en groupe sur des som­mets des col­lines afin de se pro­té­ger. Ils sont aus­si des coriaces de ses tra­di­tions, par exemple, ils inter­disent les femmes enceintes de s’asseoir au seuil de la porte. Aus­si, elles doivent res­ter loin des choses repous­santes ou laides afin d’éviter que l’enfant soit dif­forme à sa nais­sance. Pour la tri­bu, un enfant ne peut pas être inclus dans ses com­mu­nau­tés avant sa pre­mière coupe de che­veux ou « Ala-volon-jaza » et sa cir­con­ci­sion ou « Didim­poi­tra ». Les Beza­no­za­no sont en géné­ral des agri­cul­teurs et des éle­veurs.