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Les différents types de tresses à Madagascar

Illustration de la coiffure malgache

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La tresse pour Mada­gas­car repré­sente plus qu’une mode de coif­fure ; il reflète la culture du pays et repré­sente même toute une tri­bu. Chaque coif­fure a en effet sa propre his­toire, son ori­gi­na­li­té, sa signi­fi­ca­tion, mais aus­si à sa propre spé­ci­fi­ci­té. Ce mode de coif­fure peut aus­si défi­nir la pro­ve­nance de la per­sonne, son groupe eth­nique, son âge, mais aus­si sa situa­tion matri­mo­niale et sa classe sociale. La tresse est donc plus qu’un style de coif­fure, mais ren­ferme beau­coup de mys­tère. Pour mieux connaitre ce style de coif­fure, décou­vrant alors dans cet article, les dif­fé­rents type de tresses à Mada­gas­car ain­si que leur signi­fi­ca­tion.

Illustration de la coiffure malgache
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Tout savoir sur ce mode de coiffure

La tresse appe­lée aus­si natte est un mode de coif­fure. Un assem­blage de deux ou trois mèches de che­veux ou plus afin de for­mer une natte col­lée sur le crâne. Ce type de coif­fure est typique de la coif­fure mal­gache et il est pra­tique d’antan par les femmes et homme mal­gache. L’assemblage de ces dif­fé­rentes mèches de che­veux donnent un style par­ti­cu­lier à votre che­ve­lure et le ren­dant beau­coup plus sty­lé.

On le retrouve aus­si dans les pre­mières civi­li­sa­tions nord-afri­caines, en Égypte, en Amé­rique, mais aus­si en Europe. Chaque type de tresse pos­sède d’ailleurs des signi­fi­ca­tions qui leur sont propres. Il peut aus­si don­ner des infor­ma­tions pour connaitre une fille vierge, une femme qui a per­du son époux, une femme mariée ou pour connaitre une femme qui a don­né nais­sance à un enfant.

 Les différentes coiffures de chaque ethnie malgache

Les dif­fé­rentes coif­fures mal­gaches sont basées sur les tresses. Un assem­blage de deux ou trois longues mèches de che­veux entre­croi­sés. Tout comme les tenues tra­di­tion­nelles, les femmes mal­gaches ont aus­si leur propre coif­fure selon sa région et son eth­nie. Voi­ci d’ailleurs les dif­fé­rentes coif­fures des femmes mal­gaches selon leur eth­nie et leur signi­fi­ca­tion :

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·         Les Merina

Les femmes meri­na ou les femmes des hautes terres cen­trales ont comme coif­fure le « tana­vo­ho ». C’est un chi­gnon plat très com­plexe à réa­li­ser avec les che­veux grou­pés en deux stresses et qu’on place dans la nuque.

Il y a aus­si le ban­go an-kato­ka, le difi­se­sy, le kiro­za­ro­za, le lako­lo­sy, le lam­bo­mi­di­tra ain­si que le ran­dra­ma­di­ni­ka.

·         Les Antandroy

Les femmes Antan­droy se coiffent géné­ra­le­ment en doko­do­ko ou bun tres­sé. Ce type de coif­fure est com­po­sé de petite boule de che­veux tres­sés qui est ras­sem­blée au-des­sus de la tête. C’est aus­si le style de coif­fure de l’ethnie Saka­la­va, des Vezo ain­si que les Makoa et Masi­ko­ro.

·         Les betsileo

Les bet­si­leo ont des tresses qui ont toute des noms par­ti­cu­liers et des signi­fi­ca­tions impor­tantes. Cette tresse est :

  • Le Kitain’ondry, kita­na­la, le vala­la mihoa­tra ain­si que le kiro­za­ro­za. Ce sont des types de tresses qui sont spé­cia­le­ment réser­vés aux jeunes filles et aux jeunes femmes céli­ba­taires.
  • Le mit­san­ga­na fa ande­ha : une tresse pour les jeunes filles sur le point de se marier.
  • Tagna-vohoou tana­vo­ho : une coif­fure pour les femmes mariées.
  • Randran’anakova : des tresses pour les prin­cesses

·         Les antaimoro

Leurs tresses sont : le « lafi­tri-akon­dro », le « telo anki­la », le « tsi­tom­bo­tom­bo­ka » ou le « vaka­ma­na­sa­ka ».

·         Pour le bara

La tresse des Bara est le tsi­mi­ji­ha­ba­sy, un style de coif­fure qui res­semble à une caque­tée menant sur le front. Elle est sur­tout propre à la région d’Isalo et d’Ihorombe. Ce type de coif­fure consiste à divi­ser les che­veux en deux et de rou­ler ces der­nières en boule afin de recou­vrir les oreilles.

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Ce type de coif­fure est por­té par les femmes Bara au quo­ti­dien, et même pen­dant les fes­ti­vi­tés locales. Seule­ment pen­dant les jours de fête, les femmes bara mettent de la pein­ture sur le visage en guise de maquillage et divers bigou­dis pour orner ses tresses.

La signification de chaque coiffure selon chaque région

Voi­ci la signi­fi­ca­tion de chaque tresse selon la région de l’île :

Tresse des Zafimaniry
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Dans la partie sud :

Les femmes portent les coif­fures sui­vantes pen­dant les jours de fête : kifi­toa­ni­la, kia­ri­vo­fa­hit­sa, kisa­ron­ki­si­ny, von­ki­via, kifa­pa­ho­not­sy, tai­na­vo­ho, vodi­ket­sa, tsangà­na, dobo­kat­se­na, toko­vy, doko­do­ko

Par contre pour les deuils, les femmes sont coif­fées d’un kiso­try, d’un kiam­ba­ri­mai­na ou d’un ran­dra­na. D’autres se rasent même la tête et deviennent chauve et ne doivent plus soi­gner leurs che­veux.

Il y a aus­si ce qu’on appelle tsi­mi­ji­hi­ba­sy­mi­poa­ka, une coif­fure de jeune femme céli­ba­taire, celle qui attende leur pré­ten­dant ou encore leur prince char­mant. On recon­nait cette coif­fure par les tresses qui se cachent der­rière les oreilles et avec beau­coup de bigou­dis de cou­leurs vives. Sans oublier les pom­mettes sur les joues. Tou­te­fois, ce style de coif­fure est inter­dit pour les femmes mariées.

Il y a aus­si le tsan­ga­na fa ande­ha, une coif­fure pour les mariages. Il y a aus­si le tsan­ga­na, les ban­go kite­loa­ni­la, kipe­te­ka­ran­dra et le ran­dra­ma­di­ni­ka, des styles de tresses qui peuvent être por­tées au quo­ti­dien. Il y a éga­le­ment des coif­fures des­ti­nées spé­cia­le­ment aux hommes : kila­voa­hi­ba­ry, rasa­ra­ka

Au centre de Madagascar :

Les femmes mari­na se coiffent en bago­to­ka­na pour les jours de deuil, une tresse qui com­mence à la nuque et qui longe le dos. Au quo­ti­dien, la coif­fure des femmes du centre est le tanai­vo­ha. En effet, le Tana ivo­ho ou tana­vo­ho : une coif­fure tra­di­tion­nelle mal­gache très connue des dif­fé­rentes régions de Mada­gas­car, mais venant des hautes terres cen­trales. Ce type de coif­fure est indé­mo­dable. On l’appelle aus­si ban­go tso­tra. Il est réser­vé aux jeunes femmes d’âge mures ain­si qu’aux ado­les­centes. C’est une simple coif­fure à la fois élé­gante faite avec 2 ou 4 nattes qui sont ensuite entre­la­cées pour don­ner un chi­gnon bas.

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Pour les betsileo

Les tresses de bet­si­leo sont Kitain’ondry, kita­na­la, le ban­go, le ban­go­roa, le randran’anakova le ban­got­so­tra, le ban­goan­ko­va, le kia­ry et le tson­got­son­go. Le ban­go est une coif­fure spé­cia­le­ment faite pour le noble et pour les enfants. C’est une coif­fure fémi­nine que l’on porte au quo­ti­dien. Leur coif­fure défi­nit d’ailleurs le sta­tut de cha­cun.