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Les fables les plus célèbres à Madagascar

Livre de conte

Tout comme les autres pays, Mada­gas­car pos­sède, lui aus­si, de nom­breuses fables et des contes pour endor­mir les enfants le soir. Bien avant, les diverses fables se racon­taient autour du feu en atten­dant que le repas du soir soit prêt. Actuel­le­ment, les fables mal­gaches ne sont plus aus­si connues, à cause de la mon­dia­li­sa­tion qui a lais­sé place aux contes et légendes venues d’autres pays. Pour­tant, Mada­gas­car n’a rien à envier de ce côté. En effet, l’île regorge de récits et d’histoires, tout aus­si fabu­leuses les unes que les autres. Ces fables sont sou­vent racon­tées pour en tirer des leçons de vie, notam­ment pour les enfants et les jeunes. Pour vous don­ner quelques exemples, Mada­gas­car est répu­té pour l’histoire de Ifa­ra­ma­le­my et Iko­to­be­ki­bo et d’Ikotofetsy sy Ima­ha­ka.

Conte malagasy

Image venant d’in­ter­net

Conte d’Ikotofetsy sy Imahaka

A l’origine, Iko­to­fet­sy et Ima­ha­ka ne sont pas une fable à pro­pre­ment par­lé, car leur his­toire est tirée de la réa­li­té de la vie quo­ti­dienne. Tou­te­fois, comme ils sont des per­son­nages réels, leur his­toire a tra­ver­sé les décen­nies. Iko­to­fet­sy et Ima­ha­ka connaissent plu­sieurs contes à leur encontre, mais le plus célèbre demeure l’histoire où les deux allaient, soi-disant, au mar­ché.

Les malins

C’est l’histoire de deux amis qui se croient tous les deux malins. Un matin, lko­to­fet­sy se pré­pare et espère faire une bonne affaire. Il ne savait pas encore ce qu’il pour­rait obte­nir, mais il était confiant. Une fois prêt, Iko­to­fet­sy sort de sa mai­son en empor­tant un panier. Sur la route, Iko­to­fet­sy arrive à attra­per un cor­beau qu’il glisse rapi­de­ment dans le panier, satis­fait de sa cap­ture.

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De son côté, Ima­ha­ka se pré­pa­rait éga­le­ment. Puis, il sort éga­le­ment de sa mai­son confiant de faire une belle affaire. Ima­ha­ka, quant à lui, emmène un panier avec une bèche en argile à l’intérieur. Les deux com­pères se ren­contrent sur la route du mar­ché et se demandent à tour de rôle où est-ce qu’ils vont. Iko­to­fet­sy répond en pre­mier en disant qu’il allait au mar­ché vendre le coq qui était dans son panier. Un panier qu’il a pris soin de bien fer­mer pour qu’on ne puisse voir à l’intérieur. De son côté, Ima­ha­ka, lui répond que lui aus­si va aller au mar­ché, mais pour vendre la bèche qui se trouve éga­le­ment dans son panier. Les deux com­pères se sont dits, comme nous allons tous les deux au mar­ché, pour­quoi ne pas faire un échange ? Je te donne mon coq et tu me donnes ta bèche.

Sera trompé qui trompera

L’échange se fait alors, contents qu’ils ont cha­cun fait une bonne affaire, les deux amis rentrent cha­cun chez eux. Une fois arri­vé chez lui, Iko­to­fet­sy prend place et com­mence à ouvrir le panier qu’Imahaka lui avait tro­qué contre son fameux coq. Espé­rant trou­ver une bèche, Iko­to­fet­sy fut déçu de trou­ver une bèche en argile.

Quant à lui, Ima­ha­ka espé­rait trou­ver un coq bien dodu dans le panier qu’Ikotofetsy lui avait don­né. Mal­heu­reu­se­ment pour lui, le coq n’est qu’un cor­beau.

Comme la plu­part des fables mal­gaches sont tirées de la vie quo­ti­dienne, il y a sou­vent des leçons à tirer. Pour ce qui est de l’histoire d’Ikotofetsy et Ima­ha­ka, la leçon est tel est pris qui croyait prendre. Croyant faire une belle affaire cha­cun de leur côté.

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Conte de Ranoro, Zazavavindrano

L’histoire sui­vante concerne Rano­ro, une Zaza­va­vin­dra­no ou tra­duite dans le dia­lecte local par sirène ou fille des eaux. Un jour où Rano­ro se tenait sur un rocher, Andriam­bo­di­lo­va l’aperçut dans toute sa beau­té :

  • Les che­veux longs qui tou­chaient l’eau ;
  • Les yeux qui reflètent le pay­sage de l’eau ;
  • Le regard per­du sur Ana­la­man­ga.

Le jeune homme com­mence alors à chan­ter pour la Zaza­va­vin­dra­no, mais dès qu’elle l’entend, elle plonge dans l’eau. Pen­dant plu­sieurs jours, à chaque fois qu’Andriambodilova chante, Rano­ro s’enfuit. Mais un jour, il s’approche du rocher où la Zaza­va­vin­dra­no avait l’habitude de se poser. Ne l’ayant pas vu, il arrive à tenir une mèche des longs che­veux de Rano­ro, l’obligeant à ne plus bou­ger.

Il lui déclare alors son amour et lui demande de l’épouser et de res­ter sur terre avec lui. Rano­ro accepte à la seule condi­tion qu’il ne pro­nonce jamais le mot « sel ». Leur bon­heur était à son comble, car ils eurent beau­coup d’enfants. Mais, un jour, Andriam­bo­di­lo­va par­tit au champ et demande à Rano­ro d’attacher le veau, chose qu’elle n’a pas fait cor­rec­te­ment. Ce qui le met dans une colère noire et le mot inter­dit sor­tit de sa bouche « tu n’es qu’une fille du sel ». Lorsque le mot est pro­non­cé, Rano­ro s’enfuie direc­te­ment et plonge dans la rivière.

Livre de conte

Image venant d’in­ter­net

Selon, la légende la Zaza­va­vin­dra­no ne revient lus sur terre, mais elle conti­nue vivre et à conseiller les habi­tants, ceux qui viennent l’implorer.

Mal­gré l’évolution de la socié­té actuelle, les fables mal­gaches, telles qu’elles étaient, dis­pa­raissent peu à peu. Tou­te­fois, elles sont encore racon­tées à tra­vers des livres ou les médias (télé­vi­sion, radio ou autre). En effet, les fables occupent une place impor­tante dans l’éducation des jeunes enfants, sur­tout dans les régions rurales de l’île.

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