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Les problèmes liés au sous-emploi à Madagascar

Comme dans tous les autres pays du monde, à Mada­gas­car, le pro­blème du sous-emploi est aus­si deve­nu à pré­sent un risque poten­tiel pour la sta­bi­li­té sociale du pays. Les per­sonnes les plus tou­chées par ce pro­blème sont les jeunes diplô­mées et les sor­tantes de l’école sans expé­rience alors que c’est eux le soi-disant ave­nir de la nation. Pour­tant, les jeunes n’ont que peu de chance pour inté­grer les grandes boites afin d’assurer son avan­ce­ment futur en consi­dé­rant la crise qui hante le monde finan­cier et menace les mar­chés du tra­vail. Il s’avère donc néces­saire de savoir les carac­té­ris­tiques du mar­ché tout en sachant la défi­ni­tion du sous-emploi ain­si que le taux de chô­mage dans le pays Mala­ga­sy.

Le sous-emploi, c’est quoi ?

Le sous-emploi est une sorte de défaillance qui se trouve au milieu des mar­chés du tra­vail. Il peut être défi­ni comme le dés­équi­libre de l’offre (le tra­vail ou les tâches à accom­plir) et de la demande (les per­son­nels et les agents pour s’en occu­per). D’ailleurs, on peut aus­si dire qu’il y a eu un sous-emploi quand la durée du tra­vail n’est pas rela­tive aux tra­vaux réa­li­sés ou même quand le tra­vail n’est pas adé­quat au cur­sus pro­fes­sion­nel de la per­sonne char­gée d’une mis­sion. D’un autre côté, quand les tâches à accom­plir sont plus nom­breuses qu’aux tra­vailleurs enga­gés, cela aus­si signi­fie le sous-emploi.

Image prise sur Inter­net

De même, on peut aus­si dire qu’il y a une pré­sence du sous-emploi quand les offres d’emploi ne sont pas suf­fi­santes pour cou­vrir la tota­li­té des popu­la­tions capables d’accomplir le tra­vail. Cela se fait en pre­nant compte du nombre des diplô­més qui ne tra­vaillent pas dans leurs domaines de for­ma­tions. Sou­vent, les jeunes diplô­més dis­posent du temps, mais les tra­vailles qui cor­res­pondent à ses for­ma­tions pro­fes­sion­nelles sont insuf­fi­sants et ils n’en trouvent pas du poste adé­quat avec leurs capa­ci­tés. Mal­gré le temps et l’argent qu’ils ont per­du tout au long de leurs for­ma­tions, les postes dis­po­nibles pour eux sont par­fois des tra­vails à temps par­tiel avec un salaire simi­laire au temps de tra­vail. À part cela, ils ont le choix de tra­vailler ou de res­ter au chô­mage.

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Les caractéristiques du marché du travail à Madagascar

La plu­part des jeunes sous-employés ou même qui se trouvent au chô­mage n’ont pas de pers­pec­tives d’emploi et s’orientent par­fois vers les acti­vi­tés illé­gales. Il se trouve donc que le mar­ché du tra­vail dans le pays mala­ga­sy est géné­ra­le­ment pré­do­mi­né par les sec­teurs infor­mels, plus pré­ci­sé­ment de 94%, avec un reve­nu très bas. À Mada­gas­car, on peut consta­ter qu’il y a une mau­vaise répar­ti­tion des tra­vaux à exé­cu­ter, ce qui engendre une mau­vaise uti­li­sa­tion des per­sonnes com­pé­tentes. On peut donc sou­ti­rer que c’est une rai­son impor­tante qui dés­équi­libre les fac­teurs de pro­duc­tions et les tra­vails.

Cause de l’insuffisance des offres, les jeunes diplô­més se détachent de leurs for­ma­tions pro­fes­sion­nelles comme les ensei­gne­ments supé­rieurs et se lancent pour des tra­vaux de sec­teur infor­mel. En effet, quand il y a une créa­tion d’emploi dans la nation, il est sou­vent absor­bé par des socié­tés infor­melles qui sont à la plu­part des cas gérés par des per­sonnes qui ne cherchent que leurs béné­fices. De ce fait, les jeunes mala­ga­sy doivent alors se confron­ter afin d’accéder aux emplois sûrs.

L’évolution du sous-emploi à Madagascar

D’après nos res­sources, les pro­grammes de créa­tion d’emplois à Mada­gas­car sont mis à nu, parce que ce pro­blème avait été bien empi­ré ces années der­nières. Dans le rap­port de Dr Herin­ja­to­vo Aimé qu’il avait inti­tu­lé « Créa­tion d’emplois à Mada­gas­car : Défis et Recom­man­da­tions », il avait fait une étude appro­fon­die de la pré­ca­ri­té concer­nant l’emploi à Mada­gas­car.

Dans une mani­fes­ta­tion qui indique un fort « taux de sous-emploi qui est lié à un emploi inadé­quat ». Dans son conte­nu, il avait men­tion­né, mal­gré le taux d’activités net qui s’est retrou­vé en hausse (de 73%), un taux de chô­mage très faible (de 4.2%) et d’un taux d’occupation très éle­vé (de 95% d’après le RGPH—3). D’après encore ce docu­ment, en 2010, le taux de sous-emploi lié à un emploi inadé­quat était de 42.2%. Cette valeur est obte­nue par le résul­tat d’enquête par ménages (EPM) qui est réa­li­sé par l’INSTAT. Ces résul­tats auraient dou­blé de valeur en moins de dix ans si on s’appuie encore de ce docu­ment. Plus pré­ci­sé­ment, le taux de sous-emploi lié à un emploi inadé­quat est à sa somme de 89.7% pour les femmes tan­dis que de 75.1% pour les hommes en 2017.

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En géné­ral, cette situa­tion est cau­sée par l’état de vul­né­ra­bi­li­té et de pau­vre­té de nom­breuses per­sonnes à Mada­gas­car qui les pousse à accep­ter un tra­vail même si les condi­tions sont pré­caires et gra­ve­ment défa­vo­rables. D’après l’ENEMPSI, le pour­cen­tage d’un chô­mage pro­lon­gé est en géné­ral de 34%. Cela veut dire que la période de chô­mage à Mada­gas­car est plus courte, c’est parce que la sur­vie des Mala­ga­sy ne les per­met pas de res­ter chô­meur pen­dant un long moment.

Pour ce cas, le cal­cul se fait en consi­dé­rant les tra­vailleurs qui sont rému­né­rés d’un salaire infé­rieur au somme indi­qué par la loi. En 2012, plus de 80% des Mala­ga­sy sont tou­chées par ce pro­blème avec un salaire men­suel moyen de 100 011 Aria­ry ou 24,11 euros. D’après encore l’ENEMPSI en 2012, ce sont les tra­vailleurs ruraux qui sont les plus affec­tés, dont 84,6%, tan­dis que les tra­vailleurs urbains sont de 67,9%.