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Les utilités du baobab dans la grande île

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Les Mala­ga­sy appellent aus­si le Bao­bab « Renia­la », ce qui signi­fie mère des forêts, de par sa taille impo­sante et son âge. En effet, cette plante peut atteindre une hau­teur de 30 à 40 mètres et vivre 1000 ans, voire plus. Il s’agit éga­le­ment d’un véri­table art de vie, car ses pro­duits peuvent être uti­li­sés au quo­ti­dien, et même en méde­cine tra­di­tion­nelle. Décou­vrez dans ce guide ce que vous devriez connaître à pro­pos des bao­babs de Mada­gas­car et leurs uti­li­tés dans la socié­té mal­gache.

La beauté des baobabs de Madagascar

Sachez que le bao­bab, du genre adan­so­nia, est une plante très rare et qu’il n’en existe que 8 espèces dans le monde entier, dont une se trouve en Afrique, une autre en Aus­tra­lie et les six autres sont toutes endé­miques de la grande île. Quelle chance a Mada­gas­car d’avoir les bao­babs par­mi les emblèmes de sa flore ?!

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Les « renia­la » sont sur­tout pré­sents dans la par­tie ouest de Mada­gas­car, ornant les bords de mer ou de fleuve, ou déco­rant les réserves natu­relles. Leur beau­té attire l’attention, l’allée des bao­babs située à 19 km de la ville de Moron­da­va, étant le pay­sage le plus pho­to­gra­phié de l’île rouge, en est la preuve. Il y a aus­si ceux bor­dant le fleuve de Man­go­ky ou celui de Tsi­ri­bi­hi­na, que l’on peut admi­rer lors d’une ran­don­née dans la par­tie sud-ouest de l’île.

En plus de sa beau­té, le bao­bab est un arbre à mul­tiples uti­li­tés.

À quoi sert le baobab dans le quotidien des Malagasy ?

Aucune par­tie du bao­bab n’est per­du : feuilles, fruits, tronc, écorce, fleur. Cha­cun de ces élé­ments pré­sente une uti­li­té bien pré­cise.

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Le fruit du baobab dans tous ses états et sa graine

Le fruit du bao­bab est par­ti­cu­liè­re­ment nutri­tif et pré­sente un goût aci­du­lé. La pulpe peut ser­vir pour concoc­ter de la confi­ture dont le goût est proche du lait de coco, de la poudre qu’on uti­lise en pâtis­se­rie, du nec­tar, du concen­tré de pulpe de bao­bab, du jus ou du smoo­thie, entre autres. Ce fruit ren­ferme une forte teneur en vita­mine C, en cal­cium, en fibre et en potas­sium qu’il est exploi­té en cos­mé­tique et en nutri­tion. 100 g de poudre pré­sente 162 Kcal de calo­ries, dont 1g de lipide, 42 g de glu­cide et 44g de fibre. En effet, l’huile obte­nue à par­tir de ce fruit est par­fait pour un régime pour mai­grir en favo­ri­sant l’action du bon cho­les­té­rol.

Pour plus de pré­ci­sion, la pulpe du fruit de bao­bab contient :

  • Du vita­mine C : 6 fois plus qu’en contient l’orange et 3 fois plus qu’en dis­pose le kiwi ;
  • Du potas­sium : 6 fois plus qu’en contient la banane ;
  • D’antioxydants : 10 fois plus qu’en contiennent les baies de goji.

Les élé­ments qui consti­tuent le fruit de bao­bab font qu’il soit un pro­duit très pri­sé dans le monde de la beau­té et du bien-être, aus­si bien en forme de poudre que d’huile. Son emploi per­met de lut­ter contre le vieillis­se­ment pré­coce de la peau et d’enlever ou de pré­ve­nir les acnés.

La graine de bao­bab, se révé­lant être très hui­leuse, est aus­si comes­tible et peut être cro­qué nature. Etant anti-inflam­ma­toire et anti­al­ler­gique, elle pré­sente un goût et une odeur qui se rap­prochent de la noix. L’huile déri­vée de cette graine est d’une cou­leur jaune, par­ti­cu­liè­re­ment fluide et soyeuse, et dis­pose de pro­prié­tés régé­né­rantes, adou­cis­santes, apai­santes, et sur­tout nour­ris­santes.

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Le tronc, l’écorce, les feuilles et les fleurs

Dans le sud de la grande île, notam­ment sur le pla­teau de Maha­fa­ly, les gens emploient les troncs du bao­bab comme réser­voir d’eau qu’ils vont uti­li­ser quand vient la sai­son sèche.

L’écorce et la sève de cet arbre se carac­té­risent pour leurs pro­prié­tés médi­ci­nales et sont uti­li­sées pour gué­rir la fièvre, les infec­tions, mais aus­si les inflam­ma­tions. Les fibres et l’écorce du bao­bab sont aus­si employées par le peuple des vil­lages de l’ouest de Mada­gas­car pour fabri­quer des cordes, des mai­sons et des murs.

Les feuilles sont uti­li­sées dans la fabri­ca­tion de médi­ca­ments et de com­plé­ments ali­men­taires, car elles sont par­ti­cu­liè­re­ment riches en vita­mine A, en phos­phore, en fer et en cal­cium. Quant aux fleurs, elles per­mettent d’obtenir du miel de bao­bab, rare et incroya­ble­ment par­fu­mé, d’une cou­leur fon­cée, quelque peu sem­blable au miel de châ­tai­gner et le sirop d’érable.

En dehors de ses mul­tiples uti­li­sa­tions dans la vie quo­ti­dienne, le bao­bab est pour les Mala­ga­sy un arbre fas­ci­nant qui fait un objet de véné­ra­tion, notam­ment dans la par­tie sud-ouest de Mada­gas­car, dans le vil­lage d’Andombiry appar­te­nant à la région de Morombe.