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Pourquoi les malgaches respectent leurs ancêtres ?

Demande de tsoadrano

A part la croyance des mal­gaches en un seul Dieu créa­teur, ils ont une forte consi­dé­ra­tion pour les ancêtres. Cepen­dant, cette reli­gion est appe­lée le culte des ancêtres. Cela consiste à véné­rer les per­sonnes qu’ils croient se trou­ver plus près de Dieu. Les mal­gaches croient que les per­sonnes qui sont mortes ont la capa­ci­té d’ap­por­ter leur prière vers Dieu. Nom­breux d’entre eux adressent leur prière aux ancêtres pour que ces der­niers puissent implo­rer le vrai Dieu et répondre à leur prière.

La croyance

Beau­coup de mal­gaches sont per­sua­dés que le manque de culte des ancêtres pro­voque des graves consé­quences. Il peut s’agir d’une mala­die médi­ca­le­ment incu­rable, un acci­dent ou d’autres sinistres. D’ailleurs, les mal­gaches n’oublient jamais d’invoquer, par­fois même de consul­ter les ancêtres au début de chaque grande céré­mo­nie ou évè­ne­mentsLa manque de ce rituel repré­sente un vio­lem­ment du tabou qui pour­rait pro­vo­quer des dégâts chez la per­sonne en ques­tion.

Comment les malgaches louent leurs ancêtres ?

Les mal­gaches font appel aux mânes de leurs ancêtres en les consi­dé­rant comme des pro­tec­teurs. Ils prient ces der­niers afin de répondre à leurs besoins, dont des biens maté­riels, des enfants ain­si que d’autres richesses. En effet, il est dif­fi­cile pour les mal­gaches de s’adresser direc­te­ment au Dieu tout puis­sant, créa­teur de l’Univers, mal­gré leur croyance. Pour­tant, ils sont per­sua­dés que leurs ancêtres le peuvent. De ce fait, cer­tains font leurs prières en sacri­fiant un bœuf vivant. En outre, d’autres offrent un bol de rhum en lan­çant quelques gouttes dans l’air.

sacrifice du zébu

 

Image venant d’in­ter­net

Le pouvoir des ancêtres face aux vivants

Les défunts ont le pou­voir de nuire à leur vie si les rituels ne sont pas réa­li­sés tels qu’ils doivent l’être. Si cela se pro­duit, des offrandes ou des sacri­fices doivent être effec­tués. D’après leurs croyances, les mal­gaches croient que l’infraction d’une inter­dic­tion ances­trale peut engen­drer un mal­heur et par­fois même un mau­vais sort. Dans ce cas, l’imploration des défunts doit être réa­li­sée. De ce fait, cette pra­tique est loin d’être simple, car un autre rituel sera en obli­ga­tion. Tout comme pen­dant la prière, l’offrande y joue un grand rôle.

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Comment se faire pardonner d’un défunt ?

Les défunts ont le pou­voir de nuire à la vie des mal­gaches. Cela arrive seule­ment si les rituels ances­traux ne sont pas réa­li­sés tels qu’ils doivent l’être. Si cela se pro­duit, des offrandes ou des sacri­fices doivent être effec­tués. Pour cela, vous pou­vez uti­li­ser du miel, un pou­let vivant ou même un rhum. Cepen­dant, les rituels à réa­li­ser sont en rap­port avec l’importance de l’erreur com­mise. Si la per­sonne a fait une grande faute, cette der­nière doit réa­li­ser un sacri­fice. Sur ce, il ne s’agit pas de n’importe quel sacri­fice. Vous devez ver­ser le sang d’un coq rouge ou d’un zébu. Ces cultes sont néces­saires afin de remettre en ordre la vie de la per­sonne en ques­tion.

Comment les ancêtres réagissent dans le monde des vivants ?

Depuis tou­jours, le coin nord-est des mai­sons mal­gaches est sacré. C’est sur cette par­tie-là qu’ils s’adressent à leur Dieu et à leur ancêtre. Le culte des ancêtres est ancré fer­me­ment au niveau des strates sociales à Mada­gas­car. Bien que l’île soit divi­sée en plu­sieurs eth­nies, le culte des ancêtres se mani­feste dans toute l’île. Les mal­gaches croient que ces der­niers peuvent répondre à leur prière. Si ce n’est pas le cas, ils croient for­te­ment qu’ils ne sont pas purs ou ont vio­lé les règle­ments.

Le respect des aînés

A titre de res­pect pour leurs pré­cé­dents, les mal­gaches versent quelques gouttes de bois­son alcoo­li­sée sur le coin de leur mai­son. Il s’agit plus pré­ci­sé­ment de la par­tie nord-est de la chambre, là où ils exaucent leur prière. Les mal­gaches consi­dèrent sur­tout cela comme un signe de res­pect pour leurs défunts. Pour les habi­tants de Mada­gas­car, toute per­sonne garde leur indi­vi­dua­li­té ain­si que leur attache fami­liale même après la mort.

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Un seul rite relie les dix-huit eth­nies de Mada­gas­car afin d’honorer leur défunt. Il s’agit de l’exhumation. Cette pra­tique pour­rait se mani­fes­ter sous dif­fé­rentes formes, mais le but est unique : véné­rer leur ancêtre. Cela per­met aux familles, aux amis ain­si qu’à tous ceux qui sont liés par l’ancêtre de se retrou­ver.

Demande de tsoadrano

Image venant d’in­ter­net

Les mal­gaches sont per­sua­dés que leurs ancêtres défunts les bénissent de l’autre côté. De même, ils peuvent comp­ter sur eux pour les aider à obte­nir des biens maté­riels et spi­ri­tuels. Dans le croyance mal­gache donc, même dans l’au-delà, un mort pos­sède le pou­voir de veiller sur les vivants. Il a aus­si la pos­si­bi­li­té d’in­ter­ve­nir et de se mani­fes­ter si besoin. Le res­pect des morts et des ancêtres est alors très impor­tant pour les Mal­gaches. Cepen­dant, les pra­tiques dis­pa­raissent petit à petit avec le temps, notam­ment sur les hautes terres. Cepen­dant, cela ne signi­fie en aucun cas qu’ils ne les res­pectent plus. La mémoire des défunts sont tou­jours hono­rés mais ce sont les fes­ti­vi­tés et les pra­tiques ances­trales qui dis­pa­raissent avec la mon­dia­li­sa­tion et le temps. Sur les côtes par contre, les rites sont tou­jours d’ac­tua­li­tés.