Que faire à Vangaindrano, itinéraires et conseils

La région Atsi­mo Ant­si­na­na de Mada­gas­car abrite des tré­sors que peu de monde connaît. Par­mi eux, nous avons la com­mune urbaine de Van­gain­dra­no qui est éga­le­ment le chef-lieu du dis­trict, du même nom. Situé dans le sud- est de la grande île, il faut comp­ter 75 kilo­mètres au départ de Fara­fan­ga­na, allant vers le sud, pour s’y rendre. La route natio­nale 12 tra­verse cette ville ani­mée et char­mante. Au sens lit­té­ral, Van­gain­dra­no signi­fie ” là où on achète de l’eau”. À l’i­mage des côtes Mal­gache, Van­gain­dra­no ne déroge pas à la règle, le va et viens des “pousse-pousse”  rythment l’al­lure de la ville, leurs bâches colo­rés ramènent une  touche de bonne humeur. Mais que faire à Van­gain­dra­no ? Décou­vrez des idées d’i­ti­né­raires et quelques conseils pour votre séjour.

Que peut-on trouver à Vangaindrano ?

Ce qui fait la répu­ta­tion de la région, ce sont sur­tout ses richesses natu­relles. Les terres y sont par­ti­cu­liè­re­ment fer­tiles, ce qui explique le fait qu’une grande par­tie de la popu­la­tion locale s’a­donne à l’a­gri­cul­ture. En effet, ce sec­teur est en plein déve­lop­pe­ment dans la région et pro­met encore plu­sieurs années de bonnes récoltes. Avec un cli­mat tro­pi­cal chaud et humide qui pro­fite à diverses varié­tés de plantes, les fruits abondent dans la pro­vince.

Le riz, les patates douces, les maniocs, sont les prin­ci­pales cultures de la région. En outre, nous pou­vons éga­le­ment y trou­ver des plan­ta­tions de vanilles, de café, de girofle, d’é­pices, etc. Il existe plu­sieurs res­sources minières dans la région. Une mau­vaise orga­ni­sa­tion de leur exploi­ta­tion est cepen­dant remar­quée.

Pro­fi­tant d’une terre fer­tile et d’un cli­mat tro­pi­cal humide, les fruits et les légumes que l’on retrouve dans la région sont riches en goût.

Image venant d’in­ter­net

Que visiter à Vangaindrano ?

Il existe des sites inté­res­sants autour de Van­gain­dra­no. En effet, deux grands parcs se trouvent à quelques kilo­mètres de la ville, notam­ment la réserve spé­ciale de Manom­bo et le parc natio­nal de Midon­gy. L’éco­tou­risme est la plus pra­ti­quée dans la région. Cha­cun de ses deux lieu a sa spé­ci­fi­ci­té : sur le site de Manom­bo, vous pour­rez décou­vrir quelques espèces de lému­riens endé­miques comme le Vare­cia Varie­ga­ta ou encore l’E­lé­mur Albo­cal­la­ris. Au parc natio­nal de Midon­gy, vous ver­rez des espèces de rep­tiles, d’oi­seaux, outre les lému­riens.

La réserve spéciale de Manombo

Située à basse alti­tude, une végé­ta­tion de forêt dense et humide recouvre ce parc. 7 espèce de Lému­riens y ont élus domi­cile, tout comme les 72 espèces d’oi­seaux dont le fameux Râle de Mada­gas­car. Plu­sieurs espèces d’es­car­gots dont 52 sont endé­miques se trouvent éga­le­ment dans la réserve.

La réserve de Manom­bo fait face à plu­sieurs causes qui la mettent en dan­ger. Entre autres, nous pou­vons citer les feux de brousses qui deviennent vite incon­trô­lables, une exploi­ta­tion fores­tière déme­su­rée, la chasse et l’ex­pan­sion des vil­lages, etc. Une végé­ta­tion secon­daire se déve­loppe dans cer­taines zones du parc et par­mi eux, plu­sieurs espèces de plantes enva­his­santes.

Il est impor­tant de savoir que la réserve sert de régu­la­teur d’eau, car les quelques cours d’eau qui tra­versent cette réserve per­met d’a­li­men­ter près de 300 hec­tares de rizières. En outre, elle des­sert toute la ville de Fara­fan­ga­na en eau.

Le parc est cogé­rer par la COBA (COm­mu­nau­té de BAse) et la MNP (Mada­gas­car Natio­nal Park’s). Cette poli­tique a été mise en place dans l’op­tique de faire valoir la pro­tec­tion de la nature dans région. Ceux qui par­ti­cipent aux acti­vi­tés de conser­va­tion et de déve­lop­pe­ment du parc forment les CLP ( Comi­té Local de Parc) et le COSAP ( Comi­té d’O­rien­ta­tion et de Sou­tien des Airs Pro­té­gées). Néan­moins, une édu­ca­tion éco­lo­gique et envi­ron­ne­men­tale plus pous­sée est néces­saire pour la popu­la­tion locale.

Le parc national de Midongy

Situé à envi­ron 90 kilo­mètres de Van­gain­dra­no, ce parc compte par­mi l’é­co­ré­gion de l’Est et du centre de Mada­gas­car. Elle abrite une forêt sem­per­vi­rente dense et humide à moyenne alti­tude et une autre de basse alti­tude. Cet endroit est un repère de plu­sieurs lému­riens diurne et noc­turne et de canard sau­vage. Le fleuve Ito­mam­py appro­vi­sionne en eau la région du parc. Avec un cli­mat tro­pi­cal humide de mon­tagne, la tem­pé­ra­ture annuelle moyenne est d’en­vi­ron 18° Cel­sius. Munis­sez-vous de vête­ment chaud si vous vous y ren­dez en hivers, la fraî­cheur est assez pré­sente. Vous pou­vez visi­ter le parc toute l’an­née de 6h à 18h. Il a été décla­ré par le gou­ver­ne­ment comme étant le neu­vième parc natio­nal de Mada­gas­car le 18 décembre 1997.

Image venant d’in­ter­net

La meilleure période pour vous rendre dans la région de Van­gain­dra­no est durant la période sèche. La sai­son des pluies rend cette par­tie de l’île dif­fi­cile d’ac­cès de par la mau­vaise état des routes. Néan­moins, ceux ont l’es­prit d’a­ven­ture et les ama­teurs de cir­cuit “off-road” s’y plaisent bien. Le pay­sage idyl­lique et typique de la région semble s’être figé dans l’ère du temps. Cette route est peu fré­quen­tée, vous ne crai­gnez donc pas d’a­voir des plages enva­hies de vacan­ciers lors de votre séjour. Vous pou­vez pro­fi­ter du calme et de la tran­quilli­té pour vous détendre et vous res­sour­cer.

Lors de votre voyage, il est conseillé de se faire accom­pa­gné par un guide qui connaît bien la route et la région. Aus­si, pour vos  dif­fé­rentes visites, un guide local est for­te­ment recom­man­dé.