Accueil » Culture et tradition » Quelle est la place des ainés dans la culture Malgache ?

Quelle est la place des ainés dans la culture Malgache ?

Bénédiction

Image prise sur internet

Les Mal­gaches ont des tra­di­tions propres depuis les Royaumes jusqu’aux évo­lu­tions colo­niales. Ces tra­di­tions sont héri­tées des ancêtres, plus pré­ci­sé­ment de la culture aus­tro­né­sienne. D’ailleurs celles-ci sont aus­si sous l’influence du contact que les ancêtres des Mal­gaches ont eu avec les peuples dans l’Océan Indien. Ces cultures ont tou­jours mises en valeur les aînés. En effet, les aînés à Mada­gas­car tiennent une très grande place. Dans ce texte, nous allons expli­quer quelle est la place des aînés dans la socié­té Mal­gache ?

Bénédictions
Image prise sur inter­net

Aupa­ra­vant, les Zokio­lo­na, les Ray aman-dre­ny ou les aînés sont les chefs de vil­lage ou chefs de clans. La socié­té a été conduite selon leurs sagesses, leurs croyances et sur­tout leurs expé­riences. En effet, ils occu­paient une très grande place dans la vie des Mal­gaches. La socié­té obéis­sait aux ordres de ces Zokio­lo­na. Aujourd’hui, la plu­part des conseils des aînés est encore res­pec­tée par les Mal­gaches.

La tradition sous l’influence culturelle

La popu­la­tion mal­gache est le fruit du métis­sage en termes de culture qu’humain. En effet, le peuple mal­gache est issu de dif­fé­rentes ori­gines. De ce fait, les cultures sont dif­fé­rentes d’une région à une autre. A Anta­na­na­ri­vo par exemple, la culture est sous l’influence de la culture asia­tique et fran­çaise. Dans cer­taines régions côtières, on retrouve l’influence afri­caine et arabe.

La place des ainés dans la société

Comme il a été men­tion­né ci-des­sus, les Zokio­lo­na occupent une très grande place au sein de la socié­té Mal­gache. En effet, ce sont ces der­niers qui offrent leur béné­dic­tion aux jeunes mariés pour qu’ils aient un mariage heu­reux. Lors des pré­sen­ta­tions des vœux, les Zokio­lo­na sou­haitent aux mariés d’avoir beau­coup d’enfants : « Mite­ra­ha fito lahy, fito vavy ». Pour que leurs sou­haits se réa­lisent, il faut res­pec­ter les ancêtres.

Autres articles du site :  Tout savoir sur le « Tromba » ou « culte de la possession »

Pour hono­rer les ancêtres, les des­cen­dants orga­nisent le retour­ne­ment de morts ou « Fama­di­ha­na ». Celui-ci est dans le but de deman­der les béné­dic­tions  aux  Zokio­lo­na. Les enfants devront éga­le­ment rendre la mon­naie aux parents lorsqu’ils vieillissent, c’est ce qu’on appelle « valim­ba­be­na » en Mal­gache. Celui-ci marque une grande recon­nais­sance envers les parents. En fait, l’éducation des enfants mal­gaches sont basées sur le res­pect des parents et des aînés. Le cer­veau des enfants a été for­ma­té pour suivre à la lettre les conseils des aînés.

D’ailleurs, les enfants n’ont pas droit à la parole, ils écoutent et exé­cutent. Selon la culture mal­gache, les parents ne vont jamais tra­hir leurs enfants. Un dic­ton évoque même le fait que : « Ny ray aman-dre­ny tsy mano­lo-bato-mafa­na ny zana­ka ». Le fait de ne pas suivre les conseils des aînés peut être fatal pour les enfants mal­gaches. Ils seront punis par la conscience et les repré­sen­ta­tions sociales.

Les fady sont les tabous, ou les inter­dits, ces der­niers sont impo­sés par les Raza­na ou les ancêtres qui sont divi­ni­sés. Déso­béir à ces fady signi­fie se rendre cou­pable envers les ancêtres.