Quels sont les différents types d’instruments de musique de Madagascar ?

En géné­ral, un pays se recon­naît par son patri­moine cultu­rel et his­to­rique. Par­mi l’hé­ri­tage cultu­rel mal­gache figurent les ins­tru­ments de musique de Mada­gas­car. En effet, les ins­tru­ments de musique occupent une place pri­mor­diale dans l’histoire de ce pays. Que ce soit au niveau natio­nal ou inter­na­tio­nal, les ins­tru­ments de musique font par­tie inté­grante de la beau­té de l’île de Mada­gas­car, mis à part la faune et la flore. Consi­dé­rés comme étant de véri­tables patri­moines et d’arts ances­traux, les ins­tru­ments de musique de Mada­gas­car se déclinent sous dif­fé­rents types sui­vant les régions. À tra­vers ces ins­tru­ments ances­traux deve­nus l’héritage du peuple mal­gache, nous allons faire un voyage à tra­vers le pays : Mada­gas­car.

Le Jejy Voatavo : un instrument de musique hors pair

Le Jejy Voa­ta­vo, qui fait par­tie de la famille des cor­do­phones, est un ins­tru­ment typique de Mada­gas­car. Cet ins­tru­ment se recon­naît par une cale­basse, un bâton et de quelques cordes fixées sur sa manche à l’aide de che­va­lets.

A l’origine de sa créa­tion, le Jejy Voa­ta­vo se com­po­sait de 2 cordes seule­ment. Au fil des années, le Jejy Voa­ta­vo évo­lue, notam­ment en ce qui concerne le nombre de cordes qui comp­tait 2 cordes aupa­ra­vant et à 12 cordes à l’heure actuelle. Pour ce qui est de la matière, les cordes en sisal sont tro­quées par de nou­velles cordes en acier.

Selon la tra­di­tion, les femmes ne jouent pas de cet ins­tru­ment. En effet, le peuple jugeait cet ins­tru­ment de musique comme étant un ins­tru­ment dif­fi­cile à manier, même pour cer­tains hommes. De ce fait, pour qu’un homme puisse jouer d’un Jejy Voa­ta­vo, il est de rigueur de deman­der la béné­dic­tion des parents.

Le Sodina : l’instrument à vent le plus répandu à Madagascar

Avec une appel­la­tion qui varie sui­vant les régions à Mada­gas­car, le Sodi­na est un genre de flûte avec une embou­chure sur l’extrémité. Cet ins­tru­ment se fait appe­ler : Soly ou Ant­so­ly. Le Sodi­na est le plus connu des ins­tru­ments de musique tra­di­tion­nelle à Mada­gas­car. L’origine du Sodi­na remonte au temps d’Andriamanelatra appa­ren­té à une petite anec­dote : Zana­ha­ry ou Dieu l’avait char­gé de des­cendre sur terre pour s’enquérir de ce dont les hommes avaient besoin. Mais pour évi­ter le va-et-vient, Andria­ma­ne­la­tra pro­pose de créer le Sodi­na ou la flûte qui per­met­trait d’envoyer un mes­sage au Zana­ha­ry. Et encore, aujourd’hui, cet ins­tru­ment main­tient encore cette noto­rié­té d’antan, même auprès d’un public jeune.

La Valiha : un instrument de musique célèbre dans le monde musical

Image venant d’in­ter­net

La Vali­ha est un ins­tru­ment à cordes très popu­laire éga­le­ment à Mada­gas­car et qui res­semble à une cithare. Cet ins­tru­ment de musique se recon­naît par sa forme en tube fait à par­tir d’une canne de bam­bou. Cet ins­tru­ment musi­cal est doté de cordes, en métal, ten­dues sur des che­va­lets en bois de citrouille.

La Vali­ha se joue dans toutes les régions de l’île de Mada­gas­car, mais est spé­cia­le­ment reliée à la culture de l’Imerina ou du Centre de Mada­gas­car. Pour ce qui est de son appel­la­tion, la Vali­ha devient la Maro­va­ny dans le Sud de l’île.

Grâce à deux talen­tueux musi­ciens mal­gaches, la Vali­ha a su per­cer dans le monde musi­cal inter­na­tio­nal.

La Vali­ha per­met de mettre en exergue la pro­fon­deur des sen­ti­ments que ce soit la sen­si­bi­li­té de l’âme, mais aus­si en ce qui concerne l’héritage cultu­rel et musi­cal de celui qui en joue.

 

Le Langoroana : l’instrument qui apporte le rythme à la musique traditionnelle

Cet ins­tru­ment de musique, qu’est le Lan­go­roa­na ou le tam­bour, se recon­naît par sa forme cylin­drique. Géné­ra­le­ment, doté de peaux de zébu ten­dues sur les extré­mi­tés du cylindre, le tam­bour ou le Lan­go­roa­na se joue avec un ou deux bâtons. Cet ins­tru­ment de musique fait par­tie de la famille des ins­tru­ments mem­bra­no­phones et se décline sous dif­fé­rentes formes comme l’Ampongabe (tra­duit par le grand tam­bour) et le Hazo­la­hy (ou le tam­bou­rin sacré).

Le Hazo­la­hy ou le tam­bour sacré ren­ferme éga­le­ment une his­toire. En effet, selon la légende, cet ins­tru­ment de musique est creu­sé dans un tronc d’arbre après avoir sacri­fié un bœuf. A Mada­gas­car, le Hazo­la­hy est mis à l’honneur durant les rituels pour le retour­ne­ment des morts ou le Fama­di­ha­na, la cir­con­ci­sion ou le Sam­ba­tra ou autres.

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Mada­gas­car pos­sède d’autres ins­tru­ments de musique, notam­ment :

• Le Kabo­sy est un ins­tru­ment res­sem­blant à une petite gui­tare tra­di­tion­nelle. Plu­sieurs Mal­gaches en jouent jus­qu’à nos jours ;
• Le Korint­sa­na qui fait usage de gre­lot fait éga­le­ment par­tie des dif­fé­rents types d’instruments de musique à Mada­gas­car. Le musi­cien choi­si, lui-même, la quan­ti­té de graines dans le Korint­sa­na afin d’obtenir le son recher­ché ;
• Le Kabi­ry est un ins­tru­ment à vent ori­gi­naire du Nord de Mada­gas­car. Il est fabri­qué à par­tir de bois. L’instrument se recon­naît par ses 6 trous et dont le bec se com­pose de 2 lan­guettes de papier, d’où le son de vibra­tion pro­vient.

Tout comme cer­tains pays, Mada­gas­car regorge de ves­tiges cultu­rels et de tra­di­tions impor­tantes. Et c’est ain­si que les ins­tru­ments de musique intègre le lot. En effet, à Mada­gas­car, la musique n’est pas seule­ment un diver­tis­se­ment, elle per­met à tout musi­cien d’exprimer les joies et les tris­tesses. Mais sur­tout, la musique raconte l’histoire d’un pays à tra­vers ses ins­tru­ments.