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Qu’est-ce que le Muay thaï (boxe thaï) ?

Buakaw Banchamek

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Aimez-vous les arts mar­tiaux ? Cer­tai­ne­ment, vous avez déjà enten­du par­ler du Muay thai, boxe thaïe ou plus clai­re­ment la boxe thaï­lan­daise. Cer­tains parents sug­gèrent, et même forcent leurs enfants à entrer dans les centres de for­ma­tion d’arts mar­tiaux, sur­tout pour les petites filles. Le but de leurs parents est prin­ci­pa­le­ment de faire apprendre à leurs enfants à s’auto-défendre face aux éven­tuelles agres­sions. Effec­ti­ve­ment, ce sport a ses par­ti­cu­la­ri­tés en tant que sport de com­bat, il a aus­si des règles qui défi­nissent son ori­gi­na­li­té. À titre de pré­ci­sion, la boxe thaïe est la boxe la plus célèbre dans la par­tie Sud-est de l’Asie. Dans les articles pré­cé­dents, nous vous avons fait voya­ger dans les endroits les plus inté­res­santes de la Thaï­lande, nous vous avons pré­sen­té la spé­cia­li­té culi­naire de ce pays. Mais dans cet article, nous allons vous par­ler de la boxe thaï­lan­daise qui n’est autre qu’un des sports natio­naux en Thaï­lande. Nous vous don­ne­rons sa défi­ni­tion pour com­men­cer et ses diverses règles par la suite. Plongeons‑y !

 

Buakaw Banchamek
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Brève définition du muay thaï

Le muay thaï se défi­nit éty­mo­lo­gi­que­ment comme la “boxe du peuple thaï” et sur­nom­mé l’” art des huit membres”. Ce sur­nom est expli­qué par les huit par­ties uti­li­sées dans la pra­tique de ce sport qui sont les jambes et les bras. Le muay thaï et le kra­bi sont des arts tra­di­tion­nels thaï­lan­dais. Ces deux arts mar­tiaux ances­traux se dif­fé­ren­cient par cer­taines règles telles que le port d’arme dans le kra­bi tan­dis que le muay thaï se pra­tique à mains nues. Les pra­ti­quants de la boxe thaï­lan­daise sont appe­lés “nak muays”. Par rap­port à la boxe khmère, la boxe lao­tienne, la boxe chi­noise et celle du Viet­nam ; le muay thaï est tris­te­ment répu­té par la viru­lence des coups. En géné­ral, tous les coups y sont per­mis, ce qui rend per­plexe cer­taines per­sonnes de la pra­tique.

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Les règles du muay thaï

Avant de citer les diverses règles, nous tenons à sou­li­gner que ce que vous allez trou­ver ici-bas sont les règles appli­quées sur les tata­mis thaï­lan­dais.

Les tenues et accessoires de combattant.

Les boxeurs com­battent torse-nu, pieds nus et doivent por­ter un short ain­si qu’un ban­deau de tête. Pour les femmes, elles doivent por­ter un débar­deur ou une bras­sière. Les com­bat­tants peuvent se munir des che­villères, ban­der leurs pieds, nouer les deux bras. Atten­tion, la cou­leur des nœuds pré­sen­tés au-des­sus du biceps de chaque boxeur doit être équi­va­lente à son niveau de maî­trise. Quant au ban­deau de tête appe­lé “mong­kon”, il s’agit d’un sym­bole sacré qui repré­sente le res­pect que le boxeur doit à son entraî­neur. Ce ban­deau doit être enle­vé avant le coup d’envoi.

Pour mieux se pro­té­ger, une bande de trois mètres doit être enrou­lée autour des poi­gnets et des doigts des com­bat­tants, et ce, à l’aide d’une fixa­tion par adhé­sif. Dans les com­pé­ti­tions qui se déroulent en dehors de Thaï­lande, les équi­pe­ments seront ren­for­cés par le port obli­ga­toire d’un pro­tège-dents, des cou­dières ain­si des coquilles de pro­tec­tion.

Le ring

D’une manière géné­rale, le ring mesure dans les 5 et 7 mètres de côté. De ce fait, le ring a une forme de car­ré, cette forme a une signi­fi­ca­tion selon le rituel local. Les quatre coins repré­sentent les 4 points car­di­naux qui se tra­duisent comme suit :

  • Angle rouge : nord-ouest, cet angle est réser­vé au cham­pion
  • Angle bleu : sud-est, cet angle est attri­bué au chal­lenge
  • Angle blancs : ces deux der­niers cor­res­pondent aux sud-ouest et aux nord-est
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Le plan­cher doit entiè­re­ment être recou­vert de toile, avec un maté­riel moel­leux d’au mini­mum 4 cm d’épaisseur au-des­sous. L’ensemble du tata­mi doit être encer­clé par trois ran­gés de cordes au mini­mum.

Un scéance de combat de muay thaï
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Les dispatchs des parties.

Un match d’un tour­noi pro­fes­sion­nel se dépar­tage par 5 rounds de trois minutes de chaque. Ces 5 par­ties seront sépa­rées par des petites pauses de 2 minutes en Thaï­lande et d’1 minute 30 s dans les zones euro­péennes. Par­ti­cu­liè­re­ment, en France, la durée des repos varie selon la clas­si­fi­ca­tion des com­bat­tants qui se clas­si­fient de “D” pour les juniors (moins de 20 ans) et “A” pour les seniors (plus de 20 ans).

La catégorie et poids des participants

Dans les grands tour­nois, un méde­cin spé­cia­li­sé exa­mi­ne­ra chaque nak muay afin de défi­nir sa caté­go­rie, ain­si de voir son état phy­sique si ce der­nier est apte pour le com­bat. D’une façon trans­pa­rente, le boxeur ou la boxeuse sera pesé (e) à la pré­sence de son adver­saire et un autre assis­tant au plus tard 4 heures avant l’affrontement, et vice-ver­sa.

L’assistance

Chaque par­ti­ci­pant a droit à être accom­pa­gné lors d’un match de muay thai, les boxeurs pro­fes­sion­nels peut être accom­pa­gné de trois assis­tants tan­dis que deux seule­ment pour les nak muay ama­teurs. De prin­cipe, l’un des assis­tants est un soi­gneur et l’autre entraî­neur.