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Zoom sur la rizipisciculture de la grande île

rizipisciculture

Le riz est la nour­ri­ture prin­ci­pale des Mal­gaches. De plus, la majo­ri­té des habi­tants Mada­gas­car sont des agri­cul­teurs. La pra­tique de la rizi­pis­ci­cul­ture est un des sys­tèmes les plus ren­tables et éco­no­miques des pay­sans.

Qu’est-ce que la rizipisciculture ?

Par défi­ni­tion, la rizi­pis­ci­cul­ture est le fait d’élever des pois­sons ou des cre­vettes dans une rizière. Pour le cas de Mada­gas­car, les pay­sans élèvent prin­ci­pa­le­ment des carpes et des tila­pias. D’un côté, cela leur per­met d’avoir une source de pro­téine proche et ren­table pour le riz. D’un autre côté, c’est aus­si une source de reve­nu très béné­fique pour les pay­sans. Bien que l’espace de culture en rizi­cul­ture soit assez étroit, à cause, des canaux de refuges, la pro­duc­tion reste. Par­fois, elle devient plus abon­dante même. C’est grâce à la par­ti­ci­pa­tion des pois­sons à la bonne culture du riz. En effet, les pois­sons contri­buent à la dimi­nu­tion des plantes adven­tices. De plus, ils assurent une bonne fer­ti­li­sa­tion ain­si qu’une amé­lio­ra­tion de l’oxygénation du sol. De plus, l’existence des pois­sons dans la rizière agit comme une action de binage. Ce qui explique le bon tal­lage des plantes et l’empêchement de la pousse des mau­vaises herbes à l’intérieur de la rizière.

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Image venant d’in­ter­net

Les préparations des Malgaches pour obtenir de meilleurs résultats

À Mada­gas­car, ceux qui pra­tiquent ce sys­tème savent bien où et quand la rizi­pis­ci­cul­ture peut se réa­li­ser et sera plus fruc­tueuse. Le vrai rizi­pis­ci­cul­teur res­pecte de nom­breux fac­teurs avant de com­men­cer les tra­vaux. Les résul­tats obte­nus dépendent for­te­ment du choix des rizières, de l’espèce de pois­sons ain­si que de la varié­té du riz. La rizi­pis­ci­cul­ture ne se pra­tique pas dans n’importe quelle rizière. Sinon, des ani­maux pré­da­teurs vien­dront enle­ver les pois­sons. De plus, ces der­niers doivent être pro­té­gés des fortes tem­pé­ra­tures et des baisses de niveau d’eau pério­dique cau­sées par la rizi­cul­ture. Pour cela, la rizière doit être amé­na­gée en amont. Des étangs-refuges doivent être implan­tés en des­sous de la rizière. Cela consiste à réa­li­ser des canaux larges dans les rizières pour que les pois­sons puissent s’y réfu­gier et se pro­créer.

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Quel type de rizières sont les plus convenables à la riziculture ?

L’eau de la rizière doit être bien maî­tri­sée pen­dant les 4 mois mini­mum entre le mois de novembre jusqu’en juin. Sachez que les pois­sons peuvent mou­rir d’une inon­da­tion ou d’un assè­che­ment tem­po­raire de la rizière. Cet évé­ne­ment doit être évi­té à tout prix. Les rizières situées à mi-pente dans les val­lées sont les plus adé­quates pour la pra­tique de la rizi­pis­ci­cul­ture. Ces der­nières sont, en effet, plus fer­tiles et sont à l’écart des inon­da­tions. Cepen­dant, si vous ne pou­vez pas avoir recours à ce type de rizière, vous pou­vez opter pour d’autres types de rizières. Pour­tant, elles doivent repré­sen­ter une bonne fer­ti­li­té et ne doivent pas être faci­le­ment sou­mises à des inon­da­tions.

Les types de poissons à élever

Vous devez bien miser sur le type de pois­son à éle­ver. Le type de pois­son doit être suf­fi­sam­ment adap­té à l’élevage dans la rizière. Il doit pou­voir bien s’adapter dans l’espace en ques­tion jusqu’à la période de récolte. Pour le cas de Mada­gas­car, les pois­sons les plus choi­sis sont les carpes com­munes de varié­té royale. Cette espèce de pois­son est la plus inté­res­sante du côté crois­sance. Ce type de pois­son s’adapte très vite aux condi­tions d’élevage en rizière. Cette varié­té de carpe sup­porte les grandes varia­tions de tem­pé­ra­ture.

Aus­si, elles peuvent vivre dans les eaux ayant une petite quan­ti­té d’oxygène. De même, l’eau qui peut par­fois être très boueuse ne pose aucun pro­blème à son déve­lop­pe­ment. En deuxième choix, les culti­va­teurs mal­gaches optent pour le tila­pia du Nil. Ils peuvent très bien gran­dir dans les eaux de rizière, mais leur crois­sance est infé­rieure à celle de la carpe. En outre, les tila­pias du Nil sont plus sen­sibles au froid. Cela dimi­nue l’intérêt de son éle­vage par rap­port à la carpe com­mune des Hautes-Terres. En outre, son avan­tage est que le tila­pia du Nil se repro­duit très faci­le­ment.

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Comment les Malgaches pratiquent la rizipisciculture ?

Le sys­tème de rizi­pis­ci­cul­ture se pra­tique sous deux formes dif­fé­rentes. La pre­mière consiste à intro­duire des pois­sons dans la rizière afin de les éle­ver dedans. La deuxième est le fait que les pois­sons s’introduisent dans les rizières. Ce second sys­tème est dû à l’échange d’eau dans les rizières pen­dant les sai­sons de pluie. Lorsque les pois­sons sont intro­duits par l’homme dans la rizière, leur crois­sance sera contrô­lée. Dans ce cas, les pay­sans uti­lisent des pro­vendes pour faire gran­dir les pois­sons.

Toutes les rizières contiennent quelques pois­sons. Pour­tant, le simple fait de pos­sé­der des pois­sons dans la rizière ne peut pas être appe­lé de la rizi­pis­ci­cul­ture. Pour cela, les pois­sons à éle­ver doivent être d’un nombre impor­tant. Sur ce, pour qu’un simple culti­va­teur de riz devienne un rizi­pis­ci­cul­teur, il doit appor­ter des amé­lio­ra­tions à sa façon de culti­ver.