La culture malgache “ la circoncision”

(Image d'un enfant après la circoncision. Image prise sur Internet)
La circoncision ou le “didimpoitra” fait partie des pratiques culturelles et traditionnelles malagasy. À Madagascar, cette pratique reste encore d’actualité sur toute l’Imerina et dans des autres régions, mais sa célébration et déroulements se font d’une manière différente, et ce, selon la tribu. En général, la circoncision se fait après le “ala volon-jaza”, qui n’est autre qu’une autre rituelle consistant à couper pour la première fois les cheveux d’un petit garçon.
On peut dire que les malagasy aiment la fête, à partir de la naissance d’un bébé, mâle ou femelle, plusieurs rituelles doivent être soigneusement respectées pour que l’enfant soit intégré dans la famille et dans la société.
Comment se déroule une circoncision à Madagascar ?
Pour une raison sanitaire, la circoncision se déroule pendant la période hivernale, dans le but d’accélérer la cicatrisation. Certaines familles préviennent leurs enfants et d’autres non, cela n’impacte en nulle raison l’authenticité de l’événement. En termes d’organisation, tous les membres de la famille y participent. Au petit matin, un homme courageux et fort, ses parents doivent encore être en vie, prend une courge calebasse et cherche une source d’eau à la montagne. L’homme remplit sa courge calebasse de l’eau, appelé “ rano mahery” et revient à la maison où habite le petit garçon à circoncire. L’ancêtre a choisi un homme fort pour que l’enfant devienne un homme de courage et physiquement fort.

Le retour de cet homme rejoindre le foyer du garçonnet n’est pas facile, au plus loin devant la porte, tout le reste de la famille forme une sorte d’allée et se met comme un mur de gauche à droite. L’homme fort cours au milieu, faisant en sorte qu’aucune goûte d’eau ne verse de sa courge calebasse. Pendant que le court homme pour franchir la porte, les membres de la famille lui lancent des pierres pour que ce dernier n’atteigne pas la porte de la maison. Le “rano mahery” ou l’eau sacrée prise à la source sert au circonciseur, appelé localement “rainjaza” de se laver les mains et la plaie de l’enfant ainsi que ses matériaux.
Si dans l’éventualité, l’homme se blesse à mi-chemin et qu’il n’arrive pas à atteindre la porte ou sa courge calebasse a été touchée par les tirs et cassée, il n’y aura plus possibilité de revenir à la source pour recueillir de l’eau à nouveau.
Après l’opération du “rainjaza”, le père ou l’oncle du garçonnet mange son prépuce en le mettant fermement dans deux rondelles de banane.
La circoncision reste en vigueur partout à Madagascar et traditionnellement, comme le “foko” Atambahoaka, une tribu située au Sud-Est du pays, les populations ne pratiquent pas le “Sambatra” qu’une fois par tous le sept ans.
Avec l’évolution et la mondialisation, le “didimpoitra” se fait de façon très révolutionnaire et certaines familles ne suivent plus sa forme traditionnelle.