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Quelles sont les coutumes et traditions malgaches ?

(Image un des costumes traditionnels malgaches. Image prise sur Internet)

Mada­gas­car recèle bien des mys­tères qu’il serait impos­sible de les révé­ler en quelques lignes seule­ment. Il regorge d’histoire, qui le dis­tingue du reste du monde, sur­tout en termes de cou­tumes et tra­di­tions. Des iden­ti­tés cultu­relles qui lui sont propres et qui font sa sin­gu­la­ri­té. Décou­vrant alors dans notre article quelles sont les cou­tumes et tra­di­tions mal­gaches ? Pour répondre à cette ques­tion, on va voir les dif­fé­rentes cou­tumes et tra­di­tion mal­gache, à l’instar de Fama­di­ha­na ou retour­ne­ment de mort, le sam­ba­tra ou cir­con­ci­sion.

(Image un des cos­tumes tra­di­tion­nels mal­gaches. Image prise sur Inter­net)

Le « Famadihana » ou retournement de mort

Une tra­di­tion bien ancrée dans la culture mal­gache. En effet, Mada­gas­car est le seul pays qui pra­tique le retour­ne­ment de morts. Cette pra­tique se fond le plus sou­vent à par­tir du mois de juin au mois de sep­tembre. Pen­dant l’événement, il y a des pro­grammes de fes­ti­vi­tés où l’on boit, on danse et on mange. On sacri­fie géné­ra­le­ment au moins un Zébu, mais cela se dif­fé­ren­cie en fonc­tion de la région. La fête se ter­mine par l’ouverture du tom­beau fami­liale. On sort du tom­beau les ancêtres défunts et est retour­né pour être vêtu d’un nou­veau lin­ceul fait avec de la soie sau­vage appe­lé « lam­ba­me­na ». Une fois les morts revê­tues de lam­ba­me­na, le Fama­di­ha­na se ter­mine et les ancêtres sont retour­nés dans leur tombe. Même si Mada­gas­car n’est pas la seule culture au monde qui pra­tique des rituels liés aux aïeux, ce culte reste un art funé­raire qui s’inscrit dans la cou­tume et tra­di­tion locale.

Les tabous ou fady

Mada­gas­car compte plus de 18 eth­nies dis­tinctes qui parlent cha­cun leurs langues, qu’il n’est pas éton­nant d’apprendre que chaque eth­nie à cha­cun leur tabou et les inter­dits. Il y a ceux qui ne porte pas la cou­leur rouge, ceux qui ne mangent pas de porc, d’oignons, d’anguille ou de pois­son sans écaille ou des tor­tues ou le sel. Ces fady se trans­mettent de géné­ra­tion en géné­ra­tion et la majo­ri­té de la popu­la­tion res­pecte encore ces règles. Même si chaque eth­nie mal­gache à leur propre tabou et pra­tique cultu­rels qui leur sont propres, lorsqu’il voyage d’une région à une autre, ils res­pectent la cou­tume de cha­cun. Le fady va éga­le­ment de pair avec les reli­gions et les lieux sacrés. En effet, selon les croyances, cer­tains lieux sacrés pos­sèdent des pou­voirs magiques et que si on détourne les règles, on risque d’être punie et même de perdre la vie. Les lieux sacrés ne peuvent donc pas être pro­fa­nés, car vous ris­que­rez de le payer de votre vie. Le fady joue sur­tout un rôle régu­la­teur de la socié­té et peut avoir une uti­li­té péda­go­gique dans cer­tains cas.

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Le Sambatra ou Circoncision

Un rituel de cir­con­ci­sion col­lec­tive fait géné­ra­le­ment en hiver. En effet, cette cou­tume est faite afin que les gar­çons puissent deve­nir des hommes. Dans la par­tie Sud Est de Mada­gas­car, ce rituel est fait tous les 7 ans et peuvent durée plus d’un mois. Cette cir­con­ci­sion doit être effec­tuée un ven­dre­di selon la tra­di­tion et obéit à un calen­drier agri­cole tra­di­tion­nel qui ne revient que tous les 7 ans. Les pères de famille décorent des cases d’une colombe sculp­tées alors que les mères pré­parent des tenues rouges pour les gar­çon­nets et les nattes pré­vues pour cette occa­sion. Les jeunes vont ensuite pui­ser de l’eau, le dit « rano mahe­ry » à une rivière sacrée qui sera ensuite uti­li­sée pour laver les plaies des cir­con­cis. Tout le monde ira ensuite vers l’embouchure du canal de pan­ga­lane, le lieu où les gar­çons seront cir­con­cis et rece­vront la béné­dic­tion du roi. C’est à l’issue de ce rituel que les gar­çon­nets devien­dront des hommes.