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L’éducation à Madagascar

Mr. Andrianiaina Harson Tiavinabe, a teacher at CEG Antsoatany, teaches agro-ecology in theory and practice to the students of the 5th grade class of CEG Antsoatany in the village of Antsoatany on March 17, 2020

Comme vous le saviez déjà, l’éducation est depuis tou­jours l’un des piliers fon­da­men­taux pour le déve­lop­pe­ment d’un pays. Tou­te­fois, quand on parle d’éducation, on parle aus­si d’un sys­tème poli­tique pérenne qui peut répondre aux attentes des peuples qui doivent être sur­tout conformes aux besoins des per­sonnes qui veulent se déve­lop­per. Durant la période entre 2018 à 2019, Mada­gas­car adopte la poli­tique de mise en place d’un sys­tème édu­ca­tif pérenne. Le but prin­ci­pal à cette époque était la mise en place d’un sys­tème édu­ca­tif de qua­li­té pour tout le monde. De ce fait, on pour­rait ensuite pen­ser au déve­lop­pe­ment durable du pays.

L’origine de l’éducation à Madagascar

Durant les années 1810 jusqu’à 1828, avant le règne de Rada­ma 1er, l’éducation à l’écrite n’a jamais exis­té à Mada­gas­car. À cette époque, pour trans­fé­rer les savoir-faire et les sagesses aux jeunes ascen­dants, les per­sonnes âgées les fai­saient ora­le­ment d’une géné­ra­tion à l’autre.

Image prise sur inter­net

Il est à noter que depuis les 1500, cer­tains étran­gers ont déjà visi­té les côtes de Mada­gas­car, comme les Arabes. Ces der­niers, pour se com­mu­ni­quer, se servent de l’alphabet arabe « sorabe ». Pour ce faire, ils uti­li­saient des papiers « Ante­mo­ro » comme sup­port de ses docu­ments. Il se trouve que les mots mal­gaches sont écrits pour la pre­mière fois dans la zone Sud-est, chez les Ante­mo­ro jusqu’à Tola­gna­ro, de Mada­gas­car en arabe. Après l’empire du roi mal­gache Andria­nam­poi­ni­me­ri­na, son fils Rada­ma 1er, était entou­ré des Ante­mo­ro en tant que conseiller poli­tique et même des devins astro­logues dans le palais. De ce fait, envie de savoir le monde de la lit­té­ra­ture, le roi lui-même avait deman­dé à ses entou­rages de lui apprendre à écrire et à lire. Par suite, en 1820, le roi avait noué un lien d’amitié avec les étran­gers euro­péens. Ces der­niers avaient pour but d’apprendre l’alphabet latin aux popu­la­tions locales afin de faci­li­ter les com­mu­ni­ca­tions. D’autant plus, le roi avait consta­té que l’alphabet latin était plus facile à apprendre et à uti­li­ser que celui des Ante­mo­ro. De ce fait, Rada­ma 1er ordon­nait que les Mal­gaches emploient l’énumération alpha­bé­tique anglaise pour ses lan­gages tels que : a ; bi ; di ; e ; efo ; gué ; haint­so ; i ; dji ; ké ; el ; emm ; enn ; ou ; pi ; ara ; eso ; ti ; vé ; i gri­ka ; zeda. Ain­si, l’alphabet mal­gache contien­dra 21 lettres en dédui­sant les lettres « c », « q », « u », « w » et « x ».

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Le taux d’alphabétisation malgache

D’après nos res­sources, pour cette année, le taux d’alphabétisation à Mada­gas­car est seule­ment à 23,3%. C’est une valeur vrai­ment inquié­tant pour l’avenir de ce pays. D’après le Minis­tère de l’Education Natio­nal, deux régions par­mi les 22, dont Ano­sy et Androy dis­posent le pour­cen­tage le plus éle­vé par rap­port aux restes. Il se trouve donc que ces deux régions sont à pré­sent en retard en matière d’alphabétisation. La prin­ci­pale rai­son c’est sans doute l’insécurité, la sèche­resse et sur­tout le Kere qui sub­siste dans ces lieux. Aus­si, d’un autre côté, plu­sieurs fac­teurs peuvent per­tur­ber voire même empê­cher les ensei­gne­ments comme les moyens des parents et aus­si ses per­sua­sions.

Tou­te­fois, les causes pro­bables de l’analphabétisation à Mada­gas­car sont plu­sieurs. Mais pour la plu­part des cas, puisque les parents sont peu ins­truits et pauvres, ils ne peuvent donc pas pro­mettre à leurs enfants un ave­nir meilleur en les ensei­gnant. D’autant plus, un bon nombre de parents ont même une appré­cia­tion néga­tive des écoles parce que ses enfants seront rete­nues dans ces endroits en train d’étudier alors qu’ils doivent les aider dans leurs besognes.

D’un autre côté, même si tous les parents seront convain­cus pour envoyer ses enfants à l’école, mal­heu­reu­se­ment, les éta­blis­se­ments sco­laires exis­tants à Mada­gas­car n’arrivent pas à accueillir tous les enfants du pays. En effet, le pro­blème ne s’agit pas seule­ment des parents ou de mau­vaises volon­tés des étu­diants, mais aus­si le manque des infra­struc­tures.