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Les « Vezo » de Madagascar et leurs particularités

Les Vezo de Mada­gas­car repré­sentent la popu­la­tion mal­gache habi­tant dans les vil­lages côtiers de la par­tie sud-ouest de l’île. Ils sont, en fait, un sous-groupe de l’ethnie Saka­la­vas. Etant des pêcheurs semi-nomades, ils occupent un ter­ri­toire par­ti­cu­liè­re­ment éten­du, notam­ment 300 kilo­mètres de côte, y com­pris le vil­lage d’Anakao. La com­mu­nau­té Vezo pré­sente un dia­lecte et une culture propres à elle. Dans notre article, nous allons vous par­ler des par­ti­cu­la­ri­tés de cette tri­bu de Mada­gas­car.

La tribu« Vezo » : origine et mode de vie

La tri­bu Vezo compte envi­ron 60 000 indi­vi­dus qui seraient ori­gi­naires d’Indonésie. Ils sont avant tout des pêcheurs dont le prin­ci­pal ins­tru­ment de tra­vail est la pirogue à balan­cier. Les jeunes se chargent de la fabri­ca­tion des pirogues en taillant des troncs man­groves. Ces canots sont uti­li­sés par les Vezo pour la pêche, mais aus­si pour le transport.De nos jours, ils conti­nuent encore à pra­ti­quer la pêche au har­pon et au filet.

(Illus­tra­tion en image d’un homme qui est Vezo. Image prise sur Inter­net)

Les Vezo consi­dèrent la mer comme un lieu saint géré par un grand dieu ano­nyme et des esprits. Selon leur croyance, la mer est sur­veillée par ces esprits-là. C’est la rai­son pour laquelle un Vezo dédie sa vie à la mer dès sa nais­sance. Pour cette popu­la­tion Sud-Oues­tienne de Mada­gas­car, les per­sonnes qui exercent la pêche à la tor­tue ont du pres­tige. Vu que les pro­duits de la pêche viennent d’un lieu saint, le par­tage de la proie se fait en sui­vant des règles par­ti­cu­liè­re­ment pré­cises.

La socié­té Vezo est très atta­chée à la tra­di­tion. Dans cette tri­bu, de nom­breux fady (tabous ou inter­dits) existent et pré­sentent des impacts consé­quents sur la vie quo­ti­dienne.

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Au quo­ti­dien, les femmes Vezo mettent des masques de beau­té sur leur visage, par­fois avec de jolis des­sins de fleur. Ce sont des masques, à base de poudre natu­relle, fabri­quées par elles-mêmes pour net­toyer la peau et pro­té­ger le visage du soleil.

Parlons de culture Vezo

Les Vezo valo­risent beau­coup la famille et res­pectent les ainés. Ils appellent le plus ancien du vil­lage « Le Hazo­man­ga ». Pour eux, celui-ci est proche de dieu et peut com­mu­ni­quer avec les défunts pour ser­vir d’intermédiaire entre les ancêtres et leurs des­cen­dants.

Chez la tri­bu Vezo, il y a dif­fé­rentes céré­mo­nies super­vi­sées par le « Hazo­man­ga », y com­pris le Trom­ba. Il s’agit, en fait, de la pos­ses­sion d’une puis­sance exté­rieure. Ce n’est pas seule­ment les Vezo qui pra­tiquent cette rituelle, tou­te­fois, ils ont une manière spé­ciale de la pra­ti­quer. Dans cette tri­bu, il y a une per­sonne pos­sé­dée, sa famille invite la com­mu­nau­té envi­ron­nante à assis­ter à la céré­mo­nie, man­ger ensemble et se réjouir de la pré­sence de la puis­sance exté­rieure.

Les Vezo croient encore en de nom­breux esprits. Ils croient, par exemple, que les esprits des per­sonnes noyées errent dans la mer. Pour eux, il est « fady » de pêcher plus que pour assu­rer ses besoins pour évi­ter d’offenser les esprits qui vivent dans la mer, car cela pour­rait pro­vo­quer un nau­frage.

Les cir­con­ci­sions et les exhu­ma­tions pré­sentent éga­le­ment une impor­tance par­ti­cu­lière pour les Vezo. Ces céré­mo­nies sont très sus­ci­tées et durent plu­sieurs jours, notam­ment 3 jours pour les cir­con­ci­sions et une semaine pour les exhu­ma­tions, pen­dant les­quelles ils sacri­fient tou­jours des zébus. Pour eux, les zébus sont une marque de richesse et ils les sacri­fient pour hono­rer les ancêtres ain­si que pour mar­quer un évé­ne­ment impor­tant de leur vie.

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Les Vezo dansent le « Tsa­pi­ky » qui est une musique ryth­mée jouée sur des ins­tru­ments tra­di­tion­nels de fabri­ca­tion locale, appe­lés « kabo­sy » qui se déclinent en plu­sieurs ver­sions.