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L’importance du « tso-drano » pour les Malagasy

(Image représente des personnes qui prennent la bénédiction. Image prise sur Internet)

« Tso-dra­no » signi­fie ori­gi­nel­le­ment béné­dic­tion. Cela revient aux ainés « zokio­lo­na » ou « olobe » et aux « raia­man­dre­ny » (parents) de don­ner la béné­dic­tion aux des­cen­dants. C’est, d’ailleurs, une habi­tude pour les Mala­ga­sy de deman­der la béné­dic­tion des ainés et des parents avant de prendre une déci­sion impor­tante, avant de par­tir loin, avant de pas­ser un exa­men, ou encore avant de fixer une date pour un évé­ne­ment mar­quant de la vie. Décou­vrez dans cet article les dif­fé­rentes formes du « tso-dra­no » ain­si que son impor­tance au sein de la socié­té Mala­ga­sy.

Le « tso-drano » sous toutes ses formes

Bien que ce ne soit pas tou­jours le cas, la plu­part des tra­di­tions comme les rites et les rituels changent avec le temps. Ils peuvent gar­der leur signi­fi­ca­tion, mais la façon dont on les pra­tique évo­lue avec le temps, et c’est le cas pour le « tso-dra­no ».

(Image repré­sente des per­sonnes qui prennent la béné­dic­tion. Image prise sur Inter­net)

Avant, les « zokio­lo­na » uti­li­saient de l’eau pour bénir. Quand une per­sonne demande la béné­dic­tion à un « zokio­lo­na », il prend de l’eau, il en met dans la bouche et l’asperge à la per­sonne, en lui sou­hai­tant de pros­pé­rer, de réus­sir son exa­men, de ne ren­con­trer aucun sou­ci pen­dant son voyage, de réa­li­ser son pro­jet sans le moindre obs­tacle (mariage, construc­tion d’une mai­son, fon­da­tion d’une socié­té, etc.), de trou­ver du tra­vail, entre autres. Il y a encore des per­sonnes qui pra­tiquent cette forme de « tso-dra­no » dans les cam­pagnes très éloi­gnées de la ville et de la moder­ni­té.

Actuel­le­ment, le « tso-dra­no » mala­ga­sy a pris la forme d’une petite enve­loppe qui contient de l’argent. Le sens est d’aider direc­te­ment la per­sonne en contri­buant à ses dépenses tout en lui sou­hai­tant le meilleur. Cette fois-ci, c’est l’ensemble de la socié­té, amis et famille, qui donnent du « tso-dra­no » à la per­sonne qui se marie, qui a eu un bébé, qui vient de finir ses études… Vous l’aurez com­pris, ce n’est qu’après les évé­ne­ments que l’on reçoive le « tso-dra­no ».

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« Tso-drano » : valeur et circonstances

« Ny tso-dra­no­za­va-mahe­ry », ce qui signi­fie « la béné­dic­tion est sacrée ». Dans la tra­di­tion mal­gache, l’appartenance à une lignée ou à un clan a tou­jours eu de prix qui s’exprime par le « tso-dra­no ». La valeur de l’argent dans l’enveloppe signi­fie beau­coup. C’est une façon de mon­trer à la per­sonne à qui on le donne com­bien elle compte. C’est aus­si une manière de sym­bo­li­ser le « Fiha­va­na­na Mala­ga­sy », qui n’est autre que le devoir d’entraide et de soli­da­ri­té.

A chaque fois qu’il y a un grand évé­ne­ment mar­quant la vie sociale ou la vie fami­liale, les Mala­ga­sy se rendent visite en appor­tant le « tso-dra­no » pour témoi­gner leur affec­tion entre eux. Actuel­le­ment, le « tso-dra­no », sous forme d’enveloppe, pré­sente plu­sieurs signi­fi­ca­tions et e voient dans dif­fé­rentes cir­cons­tances.

Voi­ci com­ment on appelle l’enveloppe selon la situa­tion :

  • Pour un mariage ou un « vodion­dry » (fian­çailles) : « tso-dra­no » ;
  • Pour une cir­con­ci­sion : « hasin-jaza » ;
  • Pour une nais­sance : « ro-pat­sa » ;
  • Pour un décès : « fao-dra­no­ma­so » ;
  • Pour un « fama­di­ha­na » : « kao-dra­za­na ».

Celui qui donne le « tso-dra­no »écrit son nom, et par­fois le mon­tant, sur l’enveloppe pour que la per­sonne qui le reçoit soit au cou­rant qu’il tient au « fiha­va­na­na » qu’il y a entre eux.