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Quels sites historiques visiter dans la grande île ?

Illustration en image du Fort Manda de Radama Ier

Mada­gas­car pré­sente une grande super­fi­cie et est carac­té­ri­sé par des pay­sages édé­niques et maintes espèces endé­miques. Cette île tou­ris­tique à fort poten­tiel est éga­le­ment habi­tée par une popu­la­tion à cultures diverses, appar­te­nant à 18 eth­nies, dont Bet­si­mi­sa­ra­ka, Bet­si­leo, Meri­na, Saka­la­va, Anta­no­sy, Antan­droy, Maha­fa­ly, Vezo, Antem­ba­hoa­ka, Ante­mo­ro, tana­la, Siha­na­ka, Ante­fa­sy, Bara, Ante­sa­ka, Beza­no­za­no, Tana­la, Tsi­mi­he­ty et Anta­ka­ra­na. Consi­dé­rée comme étant un sanc­tuaire, elle dis­pose éga­le­ment de plu­sieurs monu­ments et de sites his­to­riques qui attisent la curio­si­té des visi­teurs.

Illustration en image du Fort Manda de Radama Ier
Image venant d’In­ter­net

Dans cet article, nous vous pré­sen­tons 3 sites sym­bo­liques mal­gaches, que vous devriez abso­lu­ment visi­ter lors de votre pas­sage dans la grande île :

  • Le fort Man­da de Rada­ma Ier ;
  • La mai­son de Jean Laborde ;
  • Le Rova de Tsin­joa­ri­vo.

Le fort Manda de Radama Ier

Ce fort, aus­si appe­lé « le Man­da de Maha­ve­lo­na », est situé à 5 km de Foul­pointe, sur la route natio­nale 5, carac­té­ri­sé par un grand édi­fice cir­cu­laire. Durant le XIXe siècle, ce lieu consti­tuait un point de ral­lie­ment pour la troupe de 25 000 sol­dats de l’armée royale mal­gache et la rési­dence du gou­ver­neur Meri­na.

Ce fort, dont les murs de 6 mètres de hau­teur ont été dres­sés selon des tech­niques anciennes, sur­tout par­ti­cu­lières, est une for­ti­fi­ca­tion mise en place par le Roi Rada­ma Ier à par­tir de 1822. Comme maté­riaux, ils se ser­vaient d’un mélange de poudre de corail et de pierres. A la place du ciment, ils uti­li­saient du blanc d’œufs. Le fort a été construit avec l’aide de l’Angleterre et consti­tuait un réel dis­po­si­tif stra­té­gique mili­taire, où les sol­dats étaient can­ton­nés en per­ma­nence.

Ces murs ser­vaient à pré­ve­nir toutes intru­sions à tra­vers la côte et à repous­ser toutes ten­ta­tives d’invasion ain­si que les attaques mili­taires fran­çaises liées à l’agression colo­niale vers la fin du XIXe siècle.

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Dans ce lieu his­to­rique mal­gache, il y avait les mai­sons des offi­ciers, l’arsenal et les casernes. Les infra­struc­tures sont d’une dura­bi­li­té impres­sion­nante. De plus, le fort est entou­ré d’une végé­ta­tion par­ti­cu­liè­re­ment riche, consti­tuée de coco­tiers et de ravi­na­las ou « arbres du voya­geur » qui invitent à l’excursion en pleine ver­dure.

La maison de Jean Laborde à Mantasoa et ses alentours

Ce site his­to­rique mal­gache se trouve à Man­ta­soa. C’est à seule­ment 60 kilo­mètres de la capi­tale, sur la route menant à Toa­ma­si­na. Il s’agit d’une des­ti­na­tion inté­res­sante si vous aimez visi­ter les lieux qui cachent diverses his­toires. Sachez que cette fameuse mai­son est fon­dée au XIXe siècle et occupe une place impor­tante dans l’histoire royale mal­gache. Au même endroit, il y a le tom­beau de Jean Laborde, le « Soa­man­dra­ki­zay » ou bon­heur éter­nel, qu’il a lui-même construit. D’ailleurs, il s’y repose depuis sa dis­pa­ri­tion le 27 décembre 1878.

Selon l’histoire, Jean Laborde était très poche de plu­sieurs Reines, du fait qu’il a appor­té de grands chan­ge­ments, notam­ment la pros­pé­ri­té remar­quable de la ville de Man­ta­soa. A sa mort, la Reine Rana­va­lo­na II a orga­ni­sé des funé­railles natio­nales somp­tueuses en son hon­neur.

La mai­son et le tom­beau de Jean Laborde sont deve­nus des monu­ments emblé­ma­tiques et s’affichent par­mi les attrac­tions tou­ris­tiques les plus connus de Mada­gas­car. D’ailleurs, en vous ren­dant à cet endroit, vous aurez aus­si la chance de :

  • Visi­ter la pre­mière cité indus­trielle de l’Océan Indien, incluant une ver­re­rie, une pape­te­rie, une savon­ne­rie, une sucre­rie et une fon­de­rie de canon, de fonte et de verre, œuvres du fameux Jean Laborde ;
  • Admi­rer la beau­té d’un lac de 200 ha niché au centre de plu­sieurs petits vil­lages et d’une végé­ta­tion luxu­riante.
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Le cadre est dépay­sant et l’endroit est par­fait pour se détendre ou pas­ser des moments agréables en famille ou entre amis. Les acti­vi­tés n’y manquent pas, vous pou­vez faire une balade en pirogue, du moun­tain bike, du ski nau­tique, une ran­don­née pédestre, du péda­lo, duz cam­ping, etc.

Illustration en image de la Maison de Jean Laborde
Image venant d’In­ter­net

Le Tsinjoarivo Rova

Cet endroit est aus­si beau qu’historique, situé à 120 km d’Antananarivo, à 38 km au sud-est d’Ambatolampy, sur la RN7, menant vers Ant­si­rabe.  La col­line de Tsin­joa­ri­vo abrite un « Rova » ou palais tra­di­tion­nel, com­po­sé de cinq bâti­ments, dont le plus et le plus grand nom­mé « Tra­no­fa­ha­si­vy » ser­vait de rési­dence d’été pour les Reines ayant régné au XIXe siècle.

Rana­va­lo­na Ière s’y ren­dit trois fois pour assis­ter à un jeu de « omby vola­vi­ta » qu’elle avait beau­coup aimé. C’était une seule fois pour Rana­va­lo­na II, vers la fin de 1882 où elle était en conva­les­cence. Rana­va­lo­na III, quant à elle, s’y ren­dit deux fois, c’était en août 1889 et en octobre 1890.

Il s’agit d’un site de mon­tagne qui était aupa­ra­vant recou­vert de forêt, carac­té­ri­sé par des escar­pe­ments au pied des­quels il y a la belle rivière d’Onive. Deux chutes d’eau servent de décor au pay­sage de Tsin­joa­ri­vo, dont l’une s’appelle « Andria­ma­mo­vo­ka » et l’autre « Amba­va­lo­za ». Le reste de forêt sur les lieux abrite encore quelques lému­riens endé­miques de la grande île.

La valeur cultu­relle uni­ver­selle de ce site emblé­ma­tique de l’île rouge a fait que le 14 novembre 1997, il est ins­crit sur l’UN­SE­CO Liste indi­ca­tive de Sites du patri­moine mon­dial à Mada­gas­car, dans la caté­go­rie cultu­relle.

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