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Connaissez-vous l’Aloalo Malagasy ?

Les Aloa­lo sont des sculp­tures en bois que l’on trouve prin­ci­pa­le­ment chez les eth­nies Maha­fa­ly et Antan­droy, ser­vant de poteaux funé­raires. C’est un art appa­ru entre le 16è et le 17è siècle dans la par­tie sud-ouest de Mada­gas­car. Aloa­lo signi­fie, selon l’académie mal­gache, orne­ment. C’est la rai­son pour laquelle il est consi­dé­ré comme étant un totem et un art funé­raire. Dans notre article, nous vous expli­quons la signi­fi­ca­tion de l’Aloalo, son appa­rence, ain­si que la place qu’il occupe dans la socié­té mal­gache actuelle.

La vraie signification de l’Aloalo Malagasy

Contrai­re­ment aux idées reçues, Aloa­lo ne signi­fie guère la mort même s’il s’agit d’un art funé­raire. L’Aloalo est, en fait, un totem conçu en l’honneur du vécu d’une per­sonne décé­dée qui va ser­vir ensuite de déco­ra­tion sur son tom­beau. Le fait de dépo­ser un Aloa­lo sur un tombe est un rituel dont seuls les hommes peuvent y assis­ter.

Image prise sur Inter­net

Ce rituel est avant tout impor­tant pour les tri­bus Maha­fa­ly et Antan­droy de Mada­gas­car, car pour eux, c’est aus­si une manière de démon­trer le res­pect qu’ils ont envers leurs ancêtres. Il y a au moins deux paires d’Aloalo sur une tombe. En fait, le nombre de totems sur un tom­beau reflète le sta­tut socio-éco­no­mique qui y est enter­ré. Sur un Aloa­lo, il y a des objets qui repré­sentent la per­son­na­li­té et les faits mémo­rables du vécu du défunt. Les cornes de zébus sur un Aloa­lo repré­sentent, par exemple, la pros­pé­ri­té du défunt.

Actuel­le­ment, l’Aloalo a de la valeur, non seule­ment pour la popu­la­tion du sud-ouest de la grande île, mais pour tous les Mala­ga­sy, même si ce n’est pas tout le monde qui l’emploi en tant qu’art funé­raire.

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L’apparence de l’Aloalo

L’Aloalo est une sculp­ture conçue avec du bois appe­lé « Nen­do­ra­vy ». Selon la tra­di­tion mal­gache, ce totem doit être réa­li­sé par une per­sonne en dehors de la famille du défunt avec le cer­cueil, et ce, dans une forêt loin du vil­lage.

Moyen­ne­ment, un Aloa­lo Mala­ga­sy est de 1.5 m de hau­teur et est divi­sé en trois par­ties, dont :

  • La tête de l’Aloalo : repré­sen­ta­tion en sculp­ture de la per­son­na­li­té ou bien des faits mar­quants de la vie du défunt ;
  • Le corps de l’Aloalo : il y a la pleine lune au plus haut, le chiot endor­mi ain­si que la parure en alter­nance. Cette par­tie de l’Aloalo est com­po­sée de plu­sieurs motifs ;
  • Le pied de l’Aloalo : c’est la par­tie empier­rée.

L’Aloalo : un « art Malagasy »

Offi­ciel­le­ment, l’Aloalo fait par­tie de l’« art Mala­ga­sy » et est pri­sé aus­si bien par les peuples Maha­fa­ly et Antan­droy que par toutes les autres tri­bus mal­gaches.

En effet, l’Aloalo ne s’agit plus seule­ment d’un art funé­raire, il se trouve désor­mais dans les mai­sons, les grands hôtels et res­tau­rants mal­gaches sous forme de déco­ra­tion. Et pas que, des porte-clés, des vête­ments, des nappes de tables, ou encore des bijoux à l’image de l’Aloalo sont aujourd’hui conçus par arti­sans mal­gaches. Ces der­niers ont su s’inspirer des totems sur les tom­beaux Maha­fa­ly pour créer de pro­duits arti­sa­naux et confé­rer plus de valeur aux « arts Mala­ga­sy ».