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Quelles sont les utilisations du zébu dans le quotidien des Malagasy ?

Au-delà des décors attrayants qui font la par­ti­cu­la­ri­té de la grande île, la ren­contre de ces 23 régions vous fera aus­si décou­vrir des cou­tumes et des tra­di­tions très variées. On retrouve les zébus dans toutes ces régions de Mada­gas­car. Les Mala­ga­sy ont, en effet, un atta­che­ment pour cet ani­mal, non seule­ment au niveau des us et des rites, mais aus­si dans leur quo­ti­dien. Eh oui, les zébus occupent une place dans les tâches jour­na­lières, dans l’alimentation et le bien-être ain­si que dans l’artisanat mal­gache. Coup de loupe.

Le zébu dans les tâches journalières des Malagasy

À Mada­gas­car, 85 % de la popu­la­tion sont encore des pay­sans. Il est ain­si nor­mal que le zébu occupe encore énor­mé­ment de place dans leur quo­ti­dien, notam­ment dans l’agriculture et le trans­port.

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  • Dans la rizi­cul­ture, les zébus servent à tirer la herse et la char­rue pen­dant la pré­pa­ra­tion des rizières avant la période de repi­quage ;
  • Les excré­ments des zébus servent d’engrais pour les cultures de pota­gers et de céréales ;
  • En termes de trans­port, les zébus tirent des char­rettes, que ce soit en ville en milieu rural pour ache­mi­ner des mar­chan­dises : bois de chauffes, char­bons, pro­duits de cultures, etc.

Le zébu dans l’alimentation et le bien-être

Le zébu est aus­si très pri­sé par les Mala­ga­sy aus­si bien pour l’alimentation que pour le bien-être. En effet, la viande de zébu est la viande la plus consom­mée par la popu­la­tion mal­gache avec une moyenne annuelle de 30 kg par per­sonne. Cet ani­mal contri­bue éga­le­ment au déve­lop­pe­ment de la filière lai­tière de la grande île : la pro­duc­tion de dif­fé­rentes sortes d’yaourts et de fro­mages à base de lait de vache.

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Comme pro­duits déri­vés liés au bien-être, il y a le « rano­me­na » et le « menak’omby » (graisse). Le rano­me­na est un remède de grand-mère conçu à par­tir d’une poudre d’os de zébu brû­lés mélan­gée avec du liquide. « Rano­me­na » ou eau rouge de par sa cou­leur, c’est une potion magique pour les Mala­ga­sy. C’est un médi­ca­ment tra­di­tion­nel, encore très uti­li­sé aujourd’hui, qui gué­rit la grippe, la toux, la sinu­site, ou encore la migraine. Le rano­me­na peut aus­si être uti­li­sé comme huile de mas­sage.

Le menak’omby, quant à lui, est une graisse obte­nue par la cuis­son de la par­tie grasse du bœuf appe­lée « jabo­ra ». Ce pro­duit est idéal pour entre­te­nir les che­veux, pour fabri­quer des bou­gies de suif, ou encore pour sou­la­ger les crises noc­turnes du bébé quand il a des bal­lon­ne­ments dans le ventre.

Le zébu dans l’artisanat malgache

Pour les Mala­ga­sy, le zébu pré­sente plu­sieurs uti­li­tés. Rien n’est per­du, de la tête aux pieds de cet ani­mal. De son vivant, il contri­bue aux tâches et à la pro­duc­tion, après être abat­tu, sa peau, ses os, ses cornes et sa queue sont uti­li­sés dans l’artisanat.

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  • La peau de zébu est exploi­tée en tan­ne­rie pour avoir une matière pre­mière néces­saire dans la confec­tion de sacs, de san­dales, de cein­tures, de por­te­feuilles, des tam­bours, etc.
  • Les cornes peuvent aus­si être exploi­tées pour fabri­quer des acces­soires de déco­ra­tion, des peignes, des manches de cou­teau, entre autres.
  • Les os sont aus­si uti­li­sés pour la réa­li­sa­tion de divers outils comme les louches, les cuillères, les assiettes, etc.
  • La queue de zébu est idéale pour fabri­quer des cra­vaches en cuir.
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