Ethnie malgache “foko Antanosy”

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Le mot “foko” est un mot d’origine malgache qui signifie “ethnie”, quand on parle de l’ethnie, on a souvent l’habitude de comparer un pays à un autre. Comme la définition de l’ethnie le précise, à travers sa civilisation ou sa coutume d’un pays qu’on peut identifier sa racine ethnique. Malgré le fait que tous les malgaches parlent une unique langue, la population malgache est un vrai mélange de coutumes. Les métissages ont multiplié, car les missionnaires et touristes qui ont découvert la grande île y ont inculqué comme une tache d’huile leur coutume et civilisation. En tout, Madagascar comporte 18 ethnies, 23 régions et 6 provinces. Sans poser de question, l’ethnie d’un Malgache se reflète dans sa manière d’habiller, si la personne est traditionaliste, dans son dialecte, à travers ses caractères capillaires et parfois sa couleur de peau. Dans cet article, nous allons nous intéresser sur une de ces ethnies qu’est le “fokoAntanosy”. Parlons, pour commencer, de sa position géographique, ensuite son originalité et quelques particularités d’origine Antanosy.
Sa position géographique
Avant de commencer, il faut préciser que si une personne parle la langue malagasy et que vous entendiez un autre accent que ce de l’Imerina, à travers ses fins de phrases, ses intonations, vous pouvez connaître son origine ethnique.

Les Antanosy viennent de la région de la ville de Taolagnaro, notamment dans la province de Toliara qui se situe au sud-est de l’île rouge. Favorisée par sa position géographique, Taolagnaro a plus de précipitations par rapport aux autres régions aux proximités. La région se démarque géographiquement par la présence du mont Saint-Luis qui a au alentour 530 mètres d’altitudes. La ville de Taolagnaro est la grande capitale du fokoAntanosy et elle regorge la plus importante quantité en termes d’effectif de population. Cette ethnie s’étend jusqu’à Vatolatsaka du Betioky-Atsimo et Bereketa dans le district de Sakaraha. Depuis la victoire de l’Imerina contre les Antanosy, bon nombre de populations d’origine Antanosy ont réfugié à Bezaha qui est devenue une grande commune en ce moment.
L’origine du foko Antanosy.
Les Zafiraminia, des descendants de Raminia, se sont installés depuis XIIIe siècle dans la vallée d’Efaho. Ils étaient des grands éleveurs de bœufs, leurs maisons étaient construites par des bois. Ils utilisaient les alphabets arabes comme écritures. Au XVIᵉ, siècle, les peuples Zafiraminia ont abrité dans la partie nord d’Anosy après avoir être vaincue par la troupe des Antambahoaka. Le nom de l’ethnie Antanosy ou Tanosy vient alors du nom de la ville Anosy. Depuis, des Européens rescapés d’un naufrage ont franchi désespérément la côte de l’île. Ces derniers ont bâti des maisons en dur, devenu plus tard des palais royaux, mesurant dans les 10 mètres de haut. Précisément, le 4 août 1508, Diego Lopes de Sequeira, un grand explorateur et navigateur portugais, a envoyé à Fort-Dauphin des émissaires. Le but de cette expédition était, pour Diego Lopes, de rapatrier deux de ses navigateurs rescapés ainsi pour une affaire commerciale. Peu de temps après, le roi local Drian-Ramaka fils de Chambanga était méfiant du fait que ces Portugais commencent à piocher l’or et l’argent de son territoire. Ce courageux roi a donc décidé de mettre fin au contrat commercial, il a également fait sortir beaucoup de Portugais de la ville d’Anosy et a contesté l’enseignement de la religion catholique.
En 1604, le ministre français Henri IV a commencé à envoyer ses navires à Madagascar pour concurrencer les Hollandais. Henri IV a tissé un lien avec le roi du Zafiraminia, Drian-Ramaka. L’armée de grande capitale est descendue à Anosy, vers début 1825 pour prendre le contrôle du territoire. Avec seulement 800 soldats, la troupe de l’Imerina est parvenue à prendre le dessus et a dirigé Fort Dauphin depuis le 14 mars 1825. Du côté spirituel, la reine Ranavalona II était la mère du christianisme à Madagascar. Cette dernière a aboli la pratique des cultes traditionnels et a fini par rendre une obligation la participation à des messes chrétiennes.
Quelques particularités des Antanosy

À part l’élevage bovin, certains des Antanosy sont des pêcheurs, forgerons et chasseurs. Ils se soignent généralement avec des plantes médicinales traditionnelles appelées « raokandro ».
En ce qui concerne la nourriture, la population ne se prive pas du riz pendant toute l’année, si la pluie est suffisante pendant toute la saison de plantation. Pour ceux qui n’ont pas assez en termes de quantité, ils peuvent se nourrir des maniocs. Les Antanosy sont des grands exportateurs de café, des Catharanthusroseus, de la schinus et de l’agave.
Pour se souvenir des membres de la famille décédés, les Antanosy construisent des « orimbato » sur un lieu accessible et visible de loin. Ces orimbato sont des pierres longues parfois sculptées, taillées et installées verticalement sur un lieu bien choisi. D’une manière précise, ces orimbato ne se trouvent pas donc dans un cimetière, mais un autre endroit auquel la famille fréquente habituellement pour qu’elle sente de temps en temps la présence de la personne décédée.