Ethnie malgache “foko Antakarana”

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Les Antankarana, ou Tankarana, qui a pour signification“habitant du récif”, c’est-à-dire que la population habite dans la montagne rocheuse. Les peuples d’Antakarana cherchaient souvent refuge sous les grottes ou roches naturels et finalement, ils ont pris leur nom de l’endroit où ils vivent et ont rendu ce lieu sacré. Il s’agit d’un groupe tribal de la pointe nord de Madagascar, qui se trouve dans la province d’Antsiranana. En 2013, les habitants comptaient environ 50 000. Au départ, les tribus des Antankarana et des Sakalava ne faisaient qu’un, mais à cause de fréquents conflits entre les partie, elles ont été divisées au début du XVIIe siècle. Les Antankarana se sont installés à l’extrémité nord de l’île où ils ont établi leur souveraineté et réuni les nombreuses petites tribus de son voisinage.
L’économie et le mode de vie des Antakaranas

Les Antankaranas faisaient du commerce avec les marins européens, échangeant les carapaces de tortues contre des fusils. L’économie traditionnelle des Antankarana est basée sur la pêche et l’agriculture, bien qu’ils aient récemment cultivé la terre. La majorité des habitants ont suivi des études supérieures, la raison pour laquelle beaucoup d’entre eux travaillent dans l’administration civile, l’éducation, le commerce et d’autres domaines. Selon l’histoire, les Antankarana étaient des pêcheurs et des éleveurs de bétail, bien que ces dernières années, la plupart d’entre eux sont devenus des agriculteurs. La pêche en mer se pratique dans des petites pirogues portées en général par deux personnes. Les pêcheurs chassent les baleines et les poissons. Ils utilisent également des filets pour chasser dans les rivières, où ils peuvent attraper des anguilles, des poissons, des crustacés et d’autres animaux destinés à la consommation. La production de sel a toujours été une activité de subsistance importante. Actuellement, alors que la plupart des Antankarana continue à travailler dans les secteurs traditionnels, principalement la pêche à la crevette ou la culture de la canne à sucre, beaucoup d’entre eux sont des salariés. D’ailleurs, dans le territoire des Antankarana, la société nationale (SIRAMA) emploie de nombreux immigrés pour produire du sucre en utilisant la canne à sucre comme matière première.
La hiérarchie sociale
Comme dans les autres régions de Madagascar, la société Antankarana était divisée en trois groupes, elle est répartie comme suit : la caste supérieure ou les nobles qui sont issus d’une lignée royale. Puis les non-nobles formant l’ensemble des routiers, ils s’agit des gens communs qui vont être divisés à leur tour en groupes ethnique semblables appelés types selon leur mode de vie. Ensuite, comme dans le reste du pays, en caste inférieure se trouve les esclaves. Ce dernier a été aboli sous la domination coloniale française, mais les familles conservèrent encore leur caste historique. Dans les sociétés traditionnelles, les nobles vivent dans la partie nord du village, la ville doit posséder au moins une maison qui est réservée au roi appelée en langue locale “Zomba”et les non-nobles vivent dans la partie sud.
La particularité de la tribu des Antakaranas.
Les Antankarana et Sakalava ont une culture presque similaire. Ils jouent tous deux de la trompette et croient aux esprits de la nature. La particularité des Antankarana c’est qu’ils adhèrent à des nombreux types de tabous dans le but de protéger la faune et flore. Ils pratiquent L’art martial malgache ou moraingy, c’est un combat à main nu en utilisant les coups de poings et pieds. Cet art est très populaire chez les jeunes d’Antarkanara. Le Moraingy est un combat scénique, lors des compétitions le vainqueur va recevoir un prix. Les participants sont généralement des enfants et des jeunes hommes âgés de 10 à 35 ans. Les danseurs moraingy dansent avant, pendant et après la compétition. Deux personnes venant d’un village différent s’affrontent dans chaque bataille. Le match est terminé lorsqu’un adversaire n’est plus en mesure de se défendre ou de se battre, et quitte le terrain de jeu. Côté vestimentaire, ils étaient vêtus d’habit fait de palmier tressé. Ces panneaux ont été cousus ensemble pour devenir des vêtements. Les femmes et les hommes portaient de longues robes en palmier.

Les Ankaranas et ses traditions
Il existe de nombreux tabous pour protéger les terres qui ne sont pas habitées, en particulier les prairies d’Ankara. Comme l’interdiction de couper trop de mangrove pour le bois de chauffage ou l’interdiction de brûler l’herbe, de même que l’utilisation de filets d’un maillage inférieur à 15 mm pour empêcher la capture de jeunes poissons. Certaines espèces d’animaux sont protégées par des tabous qui interdisent leur chasse, notamment les requins et les crocodiles. Il existe également de nombreux tabous qui régissent les relations entre les hommes et les femmes. Par exemple, il est interdit à une fille de laver les vêtements de son frère. Les injections, la chirurgie et la médecine moderne sont taboues dans les sociétés conservatrices en raison de leur association avec leurs ennemis historiques, les Merina. Le tromba et la médecine traditionnelle sont les seuls moyens acceptés pour traiter quelconques maladies.