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Ethnie malgache “Foko Bara”

La pêche chez les baras

Mada­gas­car est connu par son emblème natio­nal qui est le bœuf. Plus le nombre de vos bœufs aug­mente, plus vous êtes consi­dé­ré comme la per­sonne la plus for­tu­née et cette consi­dé­ra­tion est par­tout dans la grande île. Dans l’originalité des rituels mal­gaches, des bœufs sont sacri­fiés, que l’évènement soit mal­heu­reux ou fes­tif. Nous allons par­ler dans cet article, l’ethnie répu­tée par l’élevage bovin de l’île qui est le “foko Bara”. Nous par­le­rons par la suite quelque pré­ci­sion sur sa culture. Les Bara ou les Iba­ra, ils vivaient au sud-ouest du pays avec les Vezo. Ils sont tous d’origine aus­tro­né­sienne et sont appe­lés les vazim­bas ou les Ntao­lo. Ils s’échangeaient avec la langue offi­cielle mal­gache, la langue qui est repar­tie dans toute l’île au fil des siècles. À titre infor­ma­tif, Mada­gas­car compte 11 dia­lectes par­lés dans toute la grande île. Quant aux Bara, ils parlent le Bara.

Le secteur d’activité et la particularité des Bara.

Comme nous l’avons avan­cé dans l’introduction, le peuple Bara étaient des grands éle­veurs de bœufs depuis tou­jours. Étant don­né que la civi­li­sa­tion mal­gache et la cou­tume tra­di­tion­nelle du pays sont nées dans les villes des Ntao­lo, la prise de consi­dé­ra­tion de la pos­ses­sion des bœufs comme un signe de for­tune vient donc du foko Bara. Ils se nour­rissent prin­ci­pa­le­ment du manioc, du riz et sur­tout du maïs. Au niveau de la culture, les gar­çon­nets d’origine Bara s’entraînent phy­si­que­ment, ils pra­tiquent le morain­gy ou le rin­ga, un type de com­bat sem­blable à ce de la capoei­ra. Il s’agit d’un com­bat à main nue dont la règle per­met aux com­bat­tants de don­ner des coups de poings et des coups de pieds. La vic­toire est décla­rée pour celui qui arrive à bles­ser son adver­saire et que celui-ci ne soit plus en mesure de se défendre. Le morain­gy se pra­tique à ciel ouvert, le tata­mi, soit un trait en forme de cercle à ras de terre, soit 4 côtés ren­fer­més sym­bo­li­que­ment par un simple et unique tis­su. À part la danse “Papan­go” et les musiques tra­di­tion­nelles, le morain­gy est une séance à ne pas man­quer lors d’un évé­ne­ment fes­tif. Du côté orga­ni­sa­tion fami­liale, les hommes d’origine Bara peuvent s’abandonner à la poly­ga­mie. En l’occurrence, ce mode de vie reste réser­vée pour les hommes for­tu­nés et cer­tains cri­tères en termes de caste socioé­co­no­mique en requièrent. Pour ce faire, l’homme doit, s’il est déjà marié, par­ler en amont avec sa deuxième future épouse et pra­ti­quer des rituels s’il a l’accord de cette der­nière.

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Accoutrement traditionnelle malgache
Image venant d’in­ter­net

La situation et la limitation démographique du territoire “Bara”

Le ter­ri­toire de Bara se défi­nit ain­si : dans le nord se trouve le fleuve Zoman­dao qui le sépare de l’ethnie Bet­si­leo et Man­go­ky au nord. Dans la zone de l’ouest, on a la col­line d’A­na­ve­lo­na. Au sud, la rivière Oni­la­hy, elle la sépare de l’ethnie d’An­tan­droy et de celui de Maha­fa­ly et Man­go­ky au sud. À l’est se trouve la rivière Ito­mam­py, cette rivière la sépa­rant de l’ethnie Tana­la. Pour ter­mi­ner, les hauts pla­teaux et col­lines se loca­lisent du côté ouest sur les­quelles on peut trou­ver les dif­fé­rentes villes sui­vantes :

    • Iho­rombe,
    • Isa­lo,
    • Lam­bo­si­na,
    • Ana­la­ve­lo­na.

Bara est divi­sé en quatre clans bien dis­tincts suite à des visions diver­gentes entre les royaumes tant sur le plan poli­tique que cultu­rel, à savoir

  • Bara Zafin­dren­dri­ko,
  • Bara Zafi­ma­ro­soa,
  • Bara Zafi­ma­ne­ly et Bara Zafi­ma­ro­za­ha.

Ils sont divi­sés en plu­sieurs clans régio­naux dont :

  • les Bara Be à Rano­hi­ra,
  • les Bara Ima­mo­no à Anka­zoa­bo,
  • les Bara Iant­sant­sa à Ivo­hibe,
  • les Bara Vin­da à Bene­ni­tra,
  • les Bara Tsie­nim­ba­la à Mane­ra,
  • les Bara Mana­nan­ta­na­na à Volo­ta­ray,
  • Bara Maho­vy à Bere­ta,
  • Bara Ante­von­dro à Ivon­dro,
  • Bara Anti­kon­dra à Dohan Fihe­re­na­na,
  • Bara Mana­nan­ta­na­na,
  • Bara Manon­ga,
  • Bara Mena­ma­ty,
  • Bara Mahi­vy,
  • Bara Tevonje,
  • Bara Ante­kon­dro,
  • Bara Manam­bia et
  • Bara Ambi­lio­ny.

 

Des pêcheurs au bord d'une mer
Image venant d’in­ter­net

La division de la communauté tribale Bara

En prin­cipe, les règnes entre les tri­bus Bara ont été par­ta­gées en trois par­ties.
– Les Bara Ima­mo­no sont les Bara vivant dans la ville d’Ankazoabo et ses alen­tours. Les habi­tants sont des gens de Bara Be, Iant­sant­sa et Bara Mana­nan­ta­na. Deux chefs ont diri­gé ce royaume, Rat­si­mi­fo­ka et son frère Rat­si­mi­vi­ly qui d’ailleurs ont réus­si à conduire plu­sieurs per­sonnes dans leur ter­ri­toire à Anka­zao­bo, ils y ont sub­ju­gué de nom­breuses tri­bus et ont pris le nom de Bara Ima­mo­no. Après l’é­ta­blis­se­ment de Bara Ima­mo­no à Anka­zoa­bo, Rat­si­mi­vi­ly a pla­cé Bara Zafin­dra­vo­la d’I­vo­hibe, Bara Vin­da de Betro­ka et Bene­ni­tra à Lama­ti­hy.
– Bara Zafi­ma­ro­za­ha Menam­bia est un bar qui vit le long de la rivière Ito­mam­py dans le dis­trict de Midon­gy-Atsi­mo, autour de Lava­ran­ty, vil­lage d’Am­ba­la­man­ga. Il y a une val­lée et une source appe­lée Menam­bia dans la région où vivent les Bara Manam­bia et il y a encore l’ancien tom­beau tro­glo­dyte où sont enter­rés les gens des tri­bus Bara.
– Le bar Zafi­ma­ne­ly
Bara Zafi­ma­ne­ly, c’est en effet le des­cen­dant du roi Andria­ma­ne­ly, il a réuni quelques groupes de per­sonnes pour être ses par­ti­sans durant ses règnes.

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