Accueil » Madagascar » Ethnie malgache : “Foko Merina”

Ethnie malgache : “Foko Merina”

Image prise sur Internet

Le foko Meri­na, éga­le­ment appe­lé Anti­me­ri­na ou Hova, est l’un des groupes eth­niques tou­jours vivant dans la par­tie cen­trale de Mada­gas­car. C’est d’ailleurs la plus grande tri­bu de la grande île. Leurs ori­gines sont mixtes, ils pro­viennent des Arabes, des Euro­péens, et des Aus­tro­né­siens qui ne sont autres qu’un mélange de race entre les Afri­cains et les Asia­tiques. Les habi­tants parlent le dia­lecte Meri­na, qui est la base de la langue offi­cielle mal­gache. Dans cet article, nous allons plu­tôt par­ler des dif­fé­rents clas­se­ments sociaux des Anti­me­ri­na, sa situa­tion géo­gra­phique et bien sûr les diverses suc­ces­sions de pou­voir qui se sont dérou­lées entre les rois et reines de l’Imerina. Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous allons par­ler de la par­ti­cu­la­ri­té de la langue Meri­na.

La langue officielle des Malgaches.

Notons que la langue meri­na est un dia­lecte régio­nal de la langue mal­gache, com­plé­tée par la langue fran­çaise selon la consti­tu­tion ins­tau­rée en 2010 par la IVe Répu­blique. Étant don­né que cette langue meri­na est aus­si la base de l’éducation des élèves dans le pays, elle est par­lée par presque un quart de la popu­la­tion. Elle fait par­tie du groupe lin­guis­tique malayo-poly­né­sien, ce qui signi­fie qu’elle a des racines dans le groupe lin­guis­tique aus­tro­né­sien. Cette théo­rie est d’ailleurs prou­vée par l’existence de plu­sieurs mots simi­laires en mal­gache et en indo­né­sien, en phi­lip­pin et en malais. Un exemple en est le mot mal­gache “ mora”, que l’on retrouve éga­le­ment dans le mot indo­né­sien “murah” qui a pour signi­fi­ca­tion “bon mar­ché”. Cette simi­li­tude de mot se res­sent à la fois dans la voix et dans la manière d’é­crire.

Autres articles du site :  Masikita : des brochettes incontournables au quotidien
Image prise sur Inter­net

Les différentes hiérarchies sociales des mérina.

Par­mi toutes les tri­bus mal­gaches, les Meri­na avaient un solide sys­tème de classes tri­bales. La socié­té com­porte en prin­cipe deux caté­go­ries de per­sonnes, ils sont répar­tis selon la cou­leur de leur peau. Le rang social supé­rieur est attri­bué au peuple ayant une cou­leur de peau blanche, leurs ancêtres sont en prin­cipes des Mal­gaches et asia­tiques. Les rangs infé­rieurs sont des ser­vi­teurs, ces der­niers ont une cou­leur noire au niveau de leur peau. Ils avaient en prin­cipe une ascen­dance afri­caine. Il est impor­tant de pré­ci­ser que la dis­tinc­tion entre les Blancs et les Noirs dans les foko Meri­na n’est pas basée uni­que­ment sur l’ap­pa­rence et la condi­tion phy­sique, mais sur­tout sur le fait d’a­voir des tombes fami­liales. Les Blancs avaient des tombes fami­liales, tan­dis que les Noirs n’en ont pas. En termes de hié­rar­chie, Les Meri­na étaient divi­sés en trois groupes bien dis­tincts. En pre­mier clas­se­ment sont ceux qui sont issus de la famille royale ou “prince”, le second sont les peuples libres ou “hova”, la classe la plus basse est appe­lée les “ande­vo” ou les esclaves. Les archives du XIXe siècle nous révèlent que les esclaves étaient des Noirs impor­tés du pays d’Afrique. Ils consti­tuaient un tiers de la com­mu­nau­té méri­nos. Ces esclaves vont être les ser­vi­teurs des princes ou des hova. Sinon, ils seront ven­dus par les com­mu­nau­tés Méri­na des hautes terres à des mar­chands d’es­claves musul­mans et euro­péens sur la côte de Mada­gas­car.

La délimitation géographique du territoire Mérina.

Géo­gra­phi­que­ment, l’aire tra­di­tion­nelle des Meri­na se situe au centre de l’île, dans la Région d’A­na­la­man­ga et ses envi­rons, c’est-à-dire au milieu du haut pla­teau de Mada­gas­car. Sur le som­met, il est déli­mi­té au nord par les terres de Voni­zon­go, au sud par la mon­tagne d’An­ka­ra­tra, la rivière Sakay à l’ouest et la chaîne de mon­tagnes d’An­ga­vo à l’est. À par­tir de la fin du XVIIIe siècle, le roi Meri­na Rada­ma I a élar­gi la zone poli­tique sous son auto­ri­té à par­tir de sa capi­tale inté­rieure, vers d’autres par­ties de l’île. Puis, il a contri­bué à l’u­ni­fi­ca­tion de l’île durant son règne. Les Fran­çais ont com­bat­tu deux fois avec les Meri­na entre l’année 1883 et 1885. Vers la fin de l’année 1895, les Fran­çais ont colo­ni­sé Mada­gas­car, et ont abo­li le royaume d’Imerina en 1897.

Autres articles du site :  Recette de rougail de tomates
Image prise sur Inter­net

Les différents rois et reines qui ont dirigé le foko Merina

Plu­sieurs rois et reines se sont suc­cé­dé au pou­voir. Mais pour clô­tu­rer en beau­té cette rubrique, nous allons sur­tout citer quelques-uns qui ont été les plus connus et les plus célèbres durant leurs pas­sages au trône. Un des rois de l’imerina que les habi­tants ne ris­que­ront pas d’oublier, c’est le Roi Andria­nam­poi­ni­me­ri­na. Son plus grand exploit était l’unification et l’acquisition de plu­sieurs ter­ri­toires dans le pays. Puis, ils y avaient la suc­ces­sion de pou­voir entre les rois Rada­ma 1, 2, 3 ain­si que les reines Rana­va­lo­na 1, 2, 3. Ils ont tous appor­té une pierre à l’édifice pour contri­buer au bon fonc­tion­ne­ment, mais essen­tiel­le­ment au déve­lop­pe­ment du Pays.