La pollution à Madagascar
Qui dit pollution à Madagascar dit Antananarivo, la pollution envahit la ville entière, une ville qui est la plus peuplée de Madagascar. Il est indéniable de définir que la ville de la capitale est le cœur de l’île, dans laquelle sont centrées les activités économiques clé du pays, mais elle est aussi le cœur de la pollution à Madagascar. Tout ce qui entre et sort du pays passent à Antananarivo, les produits finis à répandre sur toute l’île et les matières premières à exporter. Nous allons voir de près, dans cet article, la situation d’Antananarivo en termes d’espaces et analysons la cause de cette pollution. Voyons, par la suite, les mesures à prendre pour y remédier.
La surpopulation d’Antananarivo
La pollution de l’air se situe dans le capital puisque c’est la partie la plus peuplée de la grande île. Cette dernière est la principale source de diverse maladie. Vingt ans se sont écoulés, les analyses et recherche effectuées ont prouvé qu’il existe une corrélation entre la pollution de l’atmosphère et le taux de mortalité dans une zone qui abrite beaucoup de population.
Cette surpopulation est expliquée par la centralisation des activités clé à Antananarivo, presque toutes les universités se trouvent dans la capitale, les hôpitaux et service sanitaire, les bureaux d’ambassade. À cet effet, l’exode rural monte à grande vitesse alors qu’aucune mesure d’accompagnement n’est encore mise en place et acceptée par tous. Bon nombre de citoyens malagasy rejoignent la capitale pour des diverses raisons, mais la plus importante est de mieux gagner leur vie étant donné qu’à Antananarivo se situent les grands hôtels et restaurants, de nombreuses zones franches qui recrutent fréquemment des ouvriers afin que les malagasy puissent assurer leur fin du mois.
Face à cette situation, le SAMVA (Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo) n’arrive plus à bien gérer l’assainissement de la ville, faute de manque de matériaux tels que les camions et bacs à ordures.
Conscientes de la situation, certaines organisations politiques et ONG prennent la décision de mettre en place une nouvelle ville dans les périphéries de la capitale dans le but mieux l’espacer et d’arrêter petit à petit la construction des bidonvilles. Actuellement, la politique est donc de convaincre les plus démunies à quitter la ville en leur donnant une chance d’avoir gratuitement des terrains à cultiver et une maison pas chère pré-construit par l’État, et ce, au bord des routes nationales pas très loin de la grande ville.
D’autre part, la responsabilité de chacun joue un rôle très important sur le maintien de la propreté de la ville. Certains canaux d’évacuation sont bouchés à cause des plastiques jetés et les rues sont inondées pendant la saison des pluies.
D’où vient la pollution ? Et quelles en sont les conséquences ?
L’origine de la pollution atmosphérique est due principalement par les fumées provenant des grandes industries et automobiles, les fumées des déchets organiques et des ordures ménagères venant de tous les quartiers de la capitale, sans parler de l’existence des vieilles voitures qui émettent des fumées partout sortant de leur échappement.
La pollution engendre des répercussions graves au niveau de la santé telles que les diverses maladies respiratoires, trouble de croissance suite à l’impact de la malnutrition. Le savez-vous ? 7 millions de Malagasy meurent juste à cause de la pollution. Par ailleurs, elle peut être source du cancer, mais provoque également chez un individu un retard au niveau du mental. N’oublions aussi que l’utilisation des charbons nuit non seulement la santé, mais crée ainsi une forte pollution dans l’endroit où il est utilisé. Attention, la pollution provoque la dégradation accélérée de l’environnement terrestre et maritime. C’est, en effet, l’un des facteurs majeurs de la pauvreté qui empêche le développement de la grande île.
Comment faire pour réduire la pollution ?
Nombreuses sont les solutions à envisager pour réduire la pollution. Tout doit partir d’une bonne volonté des habitants. Une séance de sensibilisation est fortement recommandée pour les conscientiser du danger causé par la pollution. Bien entendu, tout individu devrait être responsable de son action s’il veut boire de l’eau potable et de respirer de l’air propre. On peut aussi arrêter l’usage des vielles voitures. Ensuite, prioriser le reboisement pour préserver l’environnement terrestre et maritime. Déplacer le plus loin possible de la ville, dans un endroit dépeuplé, les déchets et ordures ménagères avant de passer aux brûlures de ces derniers. En sus, l’Etat Malagasy devrait voir ce sujet et de le prendre au sérieux, ne serait-ce que d’investir dans le long terme en dédiant des capitaux pour que les engins de ramassage soient suffisamment entretenus et opérationnels, sans négliger la mise en place de bacs à ordure dans les endroits publics.