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Les prisons à Madagascar

À pré­sent, il existe 83 pri­sons repar­ties dans toutes les régions de Mada­gas­car. D’après le minis­tère de la Jus­tice, le nombre des déte­nues à Mada­gas­car remonte jusqu’à plus de 29 000. Pour­tant, la capa­ci­té d’accueil des infra­struc­tures péni­ten­tiaires dans le pays n’est seule­ment que 11 000. Pour pal­lier à cette situa­tion, le gou­ver­ne­ment mal­gache avait déci­dé de créer des centres de déten­tions comme celui à Ime­rint­sia­to­si­ka. Il s’agit d’une pri­son de haute sécu­ri­té, spé­cia­le­ment conçue pour les cri­mi­nelles, les meur­triers, les kid­nap­peurs et autres de ce genre. Mais, mis à part cette nou­velle infra­struc­ture, l’état mal­gache avait mis en place d’autres mai­sons de déten­tions qui sont en cours de construc­tions situant à Fenoa­ri­vo Atsi­na­na­na, Ambo­si­tra, Amboa­sa­ry, Belo sur Tsi­ri­bi­hi­na et à Fia­na­rant­soa. Dans cet article, on va par­ler quelques exemples des pri­sons qui existent à Mada­gas­car.

La prison de Tsiafahy, le véritable calvaire

En étant l’une des pires pri­sons au monde, l’établissement de Tsia­fa­hy est aus­si sur­peu­plé et connu comme la mai­son de l’obscurité. D’après Amnes­ty Inter­na­tio­nal, durant sa décla­ra­tion publique, cette pri­son est un véri­table enfer pour les déte­nues. Aus­si, il avait men­tion­né dans son com­mu­ni­qué que les auto­ri­tés mal­gaches doivent arrê­ter dans l’immédiat le trans­fert des déte­nues dans cette pri­son et sur­tout d’améliorer les condi­tions de déten­tions.

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D’après nos res­sources, la pri­son de Tsia­fa­hy compte à  pré­sent plus de 975 déte­nues. Concer­nant les cel­lules, plus de 200 pri­son­niers sont enfer­més dans une cel­lule qui fait envi­ron 12 mètres de long et 5 mètres de large. Pour­tant, l’effectif que chaque cel­lule doit accueillir est de 70. Dans chaque cel­lule, deux grandes pla­te­formes de béton servent de lit pour les déte­nues pour s’endormir en tas, sans ven­ti­la­tion ni cou­ver­ture. En outre, il n’y en a qu’un seul toi­lette pour chaque cel­lule de 200 déte­nus, in situ, il n’y a pas d’électricité ni d’eau potable avec un accès très limi­té à la nour­ri­ture. En effet, cer­tains de ces pri­son­niers ont affir­mé que les condi­tions de vie dans ces endroits sont tel­le­ment dra­ma­tiques parce que le manque de ven­ti­la­tion et le sur­nombre dans les cel­lules ont des consé­quences très graves pour leurs san­tés. Ils ont aus­si men­tion­né qu’ils doivent dor­mir sur le côté en rai­son de manque de place. En effet, dans les nuits, ils peuvent à peine res­pi­rer. Il se trouve que les condi­tions dans la pri­son de Tsia­fa­hy ne res­pectent pas les normes de déten­tion inter­na­tio­nale. D’autant plus, les for­ma­li­tés de déten­tion vont entiè­re­ment à l’encontre de la légis­la­tion et la consti­tu­tion à Mada­gas­car. Avec les trai­te­ments inhu­mains, cruels et sur­tout dégra­dants des déte­nues, on peut dire que les condi­tions de vie dans ce centre de déten­tion sont inac­cep­tables.

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La Prison de haute sécurité d’Imerintsiatosika

En consi­dé­rant le sur­nombre des déte­nues dans des pri­sons mal­gaches, le gou­ver­ne­ment avait pris une déci­sion qui peut chan­ger beau­coup de choses. Pour pal­lier à cette conjonc­ture, l’état mal­gache avait déci­dé de construire des infra­struc­tures péni­ten­ciers repar­ties dans le pays. Pour com­men­cer ce pro­jet, ils ont com­men­cé les tra­vaux à Ime­rint­sia­to­si­ka. Il s’agit d’une pri­son de très haut niveau de sécu­ri­té. Il se trouve donc que cette infra­struc­ture est construite non seule­ment pour désen­gor­ger la popu­la­tion car­cé­rale, mais sur­tout pour amé­lio­rer les condi­tions de déten­tions des pri­son­niers. À titre infor­ma­tif, à pré­sent, la pri­son est déjà opé­ra­tion­nelle.

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Comme son nom l’indique, cette pri­son de haute sécu­ri­té est un endroit ultra-sécu­ri­sé. Doté de plu­sieurs camé­ras de sur­veillances avec une por­tée de 5 kilo­mètres et d’une obser­va­tion en constance (24 heures sur 24) de l’extérieur comme à l’extérieur. Pour mieux trai­ter les déte­nues, dans chaque dor­toir, les pri­son­niers ont à leurs dis­po­si­tions des toi­lettes et d’une douche com­munes. D’autant plus, la pri­son est dotée d’un réfec­toire, d’une cel­lule d’isolement pour les déte­nus réfrac­taires et aus­si d’un par­loir pour des visites. Concer­nant la capa­ci­té d’accueil, la pri­son peut rece­voir en total 800 déte­nus. Il est aus­si impor­tant de savoir que la pri­son de haute sécu­ri­té d’Imerintsiatosika est conçue pour incar­cé­rer les per­sonnes consi­dé­rées comme dan­ge­reuses pour les socié­tés, les cri­mi­nels, les vio­leurs, les meur­triers et même les kid­nap­peurs.

La maison centrale d’Antanimora

Comme vous le saviez déjà, les milieux  car­cé­raux ne doivent pas être uni­que­ment un lieu de purge pour des déte­nues, mais aus­si un endroit d’éducation et d’accompagnement pour eux afin d’assurer leurs réin­ser­tions dans le monde public. En effet, il est donc impor­tant de mettre en place des for­ma­tions pro­fes­sion­nelles afin de refor­mer ces milieux. Aus­si, l’application de diverse mesure d’accompagnements dans plu­sieurs sec­teurs d’activités s’avère indis­pen­sable.

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Comme la plu­part des infra­struc­tures de déten­tions à Mada­gas­car, la pri­son d’Antanimora, elle aus­si est vic­time d’une sur­po­pu­la­tion. En effet, pen­dant la période du Covid-19, il se trouve que l’exiguïté de l’espace n’aide pas beau­coup concer­nant les dis­tan­cia­tions sociales. En outre, le risque de la pro­pa­ga­tion de cette pan­dé­mie est for­te­ment pro­bable dans ce milieu, pour les déte­nues comme pour les per­son­nels péni­ten­tiaires, en rai­son de la vétus­té des ins­tal­la­tions et des infra­struc­tures. Ain­si, l’installation d’une infra­struc­ture sani­taire adap­tée, des intrants médi­caux et aus­si un lot de maté­riels s’avère donc pri­mor­diale. Pour répondre aux besoins de ces déte­nues et les per­son­nels, le gou­ver­ne­ment mal­gache avait mis en place des tra­vaux de réha­bi­li­ta­tions, en sep­tembre 2021. En par­te­na­riat avec le PNUD (Pro­gramme des Nations Unies pour le Déve­lop­pe­ment) et avec le Fonds des Nations Unies, ces tra­vaux d’amélioration se sont bien finis. Concer­nant ces res­tau­ra­tions, les tra­vaux concernent la construc­tion d’une clô­ture exté­rieure de 4 mètres de haut d’une autre de 3 mètres de haut pour la sépa­ra­tion des quar­tiers. Aus­si, 8 conte­neurs ont été ins­tal­lés dans l’enceinte  et trans­for­més en quatre salles de qua­ran­taines, dont une salle pour le dépis­tage, une autre pour le bureau des méde­cins et deux pièces de trai­te­ment. En plus, deux salles ont été amé­na­gées pour faire deux blocs sani­taires et quelques réha­bi­li­ta­tions sup­plé­men­taires ont été appor­tées dans le quar­tier homme.