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L’importance des « Fady » chez les Malagasy

Les fady pour le peuple Mala­ga­sy sont liés à des anec­dotes ain­si que des récits dont l’importance a été trans­mise de géné­ra­tion en géné­ra­tion à par­tir des légendes des temps ances­traux. Les inter­dits ou tabous occupent une place impor­tante dans la vie, aus­si bien fami­liale que sociale, à Mada­gas­car. Dans notre article, nous allons vous don­ner quelques exemples de fady, les tabous et les inter­dits col­lec­tifs. Puis, nous allons vous expli­quer l’impact des Fady sur la vie des Mala­ga­sy, notam­ment sur l’éducation des enfants.

Les fady malgaches : 10 exemples

Le peuple Mala­ga­sy prend les fady au sérieux, car il croit que leurs pou­voirs sont puis­sants. A Mada­gas­car, si vous ne res­pec­tez pas les fady, vous met­tez votre vie ne dan­ger, et pas que, peut-être que celle de votre famille aus­si. Voi­ci quelques exemples de fady mal­gaches :

  • Le peuple de Maha­fay ne mange pas de tor­tues rayon­nées ;
  • Il est inter­dit d’apporter et de consom­mer de la viande de porc et des oignons dans les lieux sacrés tels que les tom­beaux de rois et les ter­ri­toires des Vazim­ba ;
  • La viande de porc et la viande de pou­let sont inter­dites dans le vil­lade d’Ambohimanga, qui n’est autre que
  • Selon une croyance indi­gène, il ne faut pas appro­cher les tombes des Vazim­ba, car ils sont sacrés. Le fait de les pié­ti­ner rime avec une peine de mort ;
  • Il porte mal­heur de tou­cher à un camé­léon de Par­son aux alen­tours du parc natio­nal de Masoa­la ;
  • La viande caprine est fady pour les Meri­na, le peuple des Hautes terres cen­trales ;
  • Le fait de rame­ner des plantes insec­ti­vores dans les vil­lages aux alen­tours de Masoa­la pro­vo­que­rait une inon­da­tion ;
  • Il est inter­dit de par­ler la langue meri­na dans la grotte d’Antakarana (dans le parc natio­nal d’antakarana) ;
  • Si quelqu’un donne un coup de pied dans le mur, sa grand-mère pour­rait mou­rir, donc il est fady de faire cela ;
  • Il est fady d’attraper des cro­co­diles qui vivent dans les lacs sacrés du nord et du nord-ouest de l’île.
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Ce ne sont que des exemples, mais il reste encore de nom­breux fady mal­gaches. Sachez que l’infraction de l’un de ces fady doit être expiée par une offrande valeu­reuse telle que du rhum, de la volaille, voire du zébu. Par exemple, si vous veniez à pro­fa­ner une tombe, vous devriez dédom­ma­ger cet acte par un zébu pour qu’il ne vous arrive aucun mal­heur.

(Image d’un pays qui conserve les tra­di­tions Mal­gaches. Image prise sur Inter­net)

L’impact des fady sur l’éducation des enfants Malagasy

Les inter­dits s’appliquent par­fois sur une caté­go­rie d’âge, ou bien suer une lignée de famille, ou encore sur un clan bien défi­ni. Tou­te­fois, ils peuvent éga­le­ment s’appliquer sur la socié­té entière, même les tou­ristes.

Sachez qu’un fady peut être un sym­bole d’appartenance à une tri­bu, mais il pré­sente, cepen­dant, une uti­li­té péda­go­gique. En effet, avant que les éta­blis­se­ments sco­laires existent à Mada­gas­car, les parents édu­quaient leurs enfants en leur trans­met­tant les tra­di­tions orales à tra­vers des contes, des récits d’expériences, des pro­verbes et des légendes d’antan. Ils appre­naient le savoir-vivre aux enfants des leurs plus jeunes âges en leur infor­mant des inter­dits et des tabous.

C’était ain­si de géné­ra­tion en géné­ra­tion et cela a bien mar­ché.