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Tout sur les tribus Sakalava de Madagascar

Vous n’avez pas encore enten­du par­ler des tri­bus Saka­la­va (en fran­çais « Saka­lave ») de Mada­gas­car ? Ce sont, en fait, des tri­bus de carac­tère ayant une ascen­dance eth­nique et mul­ti­cul­tu­relle. Dans notre article, nous vous éta­lons tous sur les royaumes Saka­la­va, leur ori­gine, leur situa­tion géo­gra­phique, leurs dia­lectes, leurs cultures ain­si que leurs tra­di­tions.

Origine des royaumes Sakalava

La popu­la­tion de Mada­gas­car est com­po­sée de plu­sieurs groupes pro­ve­nant de dif­fé­rentes origines.D’abord, il y a les groupes Meri­na appar­te­nant à la race mon­go­lique ou race jaune, regrou­pant les Meri­na et les Hova. Selon l’histoire, ces groupes sont des Indo­né­siens et des Malais ori­gi­naires des îles de la Sonde et sont venus à Mada­gas­car il y a très long­temps sur des pirogues à balan­cier. Puis, cer­tains groupes appar­tiennent à la race noire dont on peut citer les Bet­si­mi­sa­ra­ka, les Saka­la­va et les Maha­fa­ly, entre autres qui viennent de la Méla­né­sie et qui parlent une langue malayo-poly­né­sienne. Cer­tains d’entre les groupes de la race noire sont ori­gi­naires de la côte voi­sine d’Afrique. Ces der­niers sont clas­sés dans la race cafre ou ban­toue. Les Saka­la­va appar­tiennent à cette ori­gine.

Image prise sur Inter­net

Vers le XVIIe Siècle, les Saka­la­va réunis­saient plu­sieurs eth­nies. Suite à une migra­tion suc­ces­sive de plu­sieurs familles de la com­mune d’Isaka dans le Sud-Est de Mada­gas­car, ils se sont défi­ni­ti­ve­ment ins­tal­lés dans la par­tie nor­det dans la par­tie sud-ouest de Mada­gas­car jusqu’à aujourd’hui. Le royaume Saka­la­va a été fon­dé par un prince Maro­se­ra­na. Puis, il s’est divi­sé en deux dont le royaume du Boi­na et celui du Menabe.

Situation géographique et dialectes

Le royaume de Menabe des Saka­la­va est l’une des plus grandes tri­bus de Madagascar.Géographiquement, on retrouve les tri­bus Saka­la­va­du Boi­na dans la par­tie nord de Mada­gas­car, notam­ment de Nosybe, de Die­go, de Vohé­mar, d’Ambatoboeny et d’Ambanja. Les tri­bus Saka­la­va du Menabe quant à elles sont ori­gi­naires du Sud et du Sud-Ouest de la grande île, plus par­ti­cu­liè­re­ment à Moron­da­va.

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En termes de dia­lecte, les mots Saka­la­va sont presque ori­gi­naires d’Afrique. Mais quand vous voya­gez à Die­go, ne soyez pas éton­né si vous remar­quez que la langue est for­te­ment mélan­gée avec des langues étran­gères. En fait, cette par­tie de la grande île reçoit le plus de visi­teurs et de tou­ristes fran­çais et amé­ri­cains.

La viedes Sakalava : cultures, traditions et quotidiens

Etant l’une des plus grandes tri­bus de Mada­gas­car, les Saka­la­va pré­sentent des cultures, des tra­di­tions et un mode de vie propres à eux.

Culture Sakalava : façons de s’habiller et musiques

Côté ves­ti­men­taire, les femmes Saka­la­va s’habillent avec du « kila­sy » et du « salo­va­na » et les hommes mettent du « kitam­by », que ce soit dans des évé­ne­ments heu­reux ou mal­heu­reux. Seule­ment en res­pec­tant la tra­di­tion, ils salissent leurs vête­ments pen­dant les funé­railles. Les femmes ont l’habitudes de s’imprégner du « mason­joa­ny » pour prendre soin de leur visage.

En par­lant de musique, chaque royaume Saka­la­va pré­sente cha­cun des musiques qui le rendent célèbre :

  • Pour le royaume Boi­na : Tro­trobe, kaoi­try, et Sale­gy.
  • Pour le royaume Menabe : Kila­la­ky.

Coutumes et traditions Sakalava

Les peuples Saka­la­va pra­tiquent aus­si le culte des ancêtres et prêtent atten­tion à l’art funé­raire. Ils ont des tom­beaux en bois qui sont par­fois ornés de sta­tues ou sculp­tures éro­tiques pour sym­bo­li­ser la des­cen­dance et la pro­créa­tion. La croyance des Saka­la­va se fondent sur le res­pect des ancêtres, d’une puis­sance supé­rieure, du « fiha­va­na­na » et des astres.

Ils pré­sentent aus­si des us et cou­tumes et pra­tiquent des rites qu’ils appellent « fom­ba », si l’on ne cite­rait que les bains des reliques royales à la fois pra­ti­qués par la tri­bu du Boi­na (« Fanom­poambe ») et la tri­bu de Menabe (« Fitam­po­ha ») tous les cinq ans.

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Les Saka­la­va célèbrent aus­si les rituels de « trom­ba » où ils sol­li­citent les sou­ve­rains défunts par l’intermédiaire d’un « mpi­tai­za » pour deman­der de la béné­dic­tion et des conseils.

Pour les Saka­la­va, la cir­con­ci­sion est appe­lée « le Savatse ». Ils la pra­tiquent entre le mois de juin et sep­tembre.

Vie quotidienne des Sakalava

Au quo­ti­dien, les Saka­la­va portent du « lam­ba­hoa­ny ». Les hommes en portent un seul autour de leur taille, tan­dis que les femmes en mettent tou­jours deux dont l’un autour de la taille et l’autre autour de la tête.

Les Saka­la­va élèvent des zébus et les envoient pâtu­rer dans la savane. En termes de culture, ils cultivent du riz, du maïs et du manioc dans les val­lées.

Leurs mai­sons conçues en bois sont appe­lées « tra­no­von­dro ».

Les habi­tants de Moron­da­va, du royaume Menabe, pra­tiquent aus­si la pêche. En revanche, l’élevage ne consti­tue pas leur acti­vi­té prin­ci­pale.

Les Saka­la­va se carac­té­risent des autres tri­bus de la grande île par leur capa­ci­té à accueillir cha­leu­reu­se­ment les visi­teurs. En effet, ce sont des tri­bus res­pec­tables, et sur­tout hos­pi­ta­lières.