Le vol de zébu par les “Dahalo”

L’élevage bovin est réparti dans toutes les régions de la grande île. Le bœuf est non seulement un signe de prestige, mais également de richesse pour la population malgache. Comme tout autre bien valeureux dans le pays, l’élevage bovin rencontre depuis toujours des inconvénients. Cela peut vous paraître incroyable, mais le vol des bovidés est un sujet très sensible dans le pays. Il est vrai que le fait d’avoir plusieurs zébus peut porter atteinte à la vie du propriétaire. Les risques sont assez conséquents. Il existe dans la grande île un groupe de 15, 30, voir 50 bandits connus en langue locale sous le nom de ‘Dahalo’ qui ont pour mission de faire des actes de vandalisme pour dérober et prendre possession des zébus. D’ailleurs, les “Dahalo” quand ils attaquent, ils sont armés jusqu’aux dents. Où est-ce qu’ils se procurent de ses armes ? D’où viennent les Dahalo ? Quelles sont les solutions entreprises par l’état ou l’armée pour y faire face ? Comment se déroule leur attaque ? Qu’est-ce qui les différencie des autres bandits que nous connaissons ? Pour répondre une à une à toutes ces questions, nous allons découvrir dans un premier temps l’origine des “Dahalo”. Ensuite, nous allons entamer un à un les sujets évoqués pour avoir plus d’informations par rapport justement à ce qui se passe dans le pays de Madagascar.
L’historique du Dahalo
Au tout début, Les Dahalo, a comme désignation “voleur de bœufs ” sont composés majoritairement des marginaux venant de Bara et d’Atandroy. Ils sont pauvres, car ils ne possèdent presque rien ou encore peu de biens. Au départ, ils ont exercé le vol de zébu d’une manière occasionnelle dans le but d’obtenir une femme. En effet, dans la partie sud de Madagascar, un homme ne peut pas avoir une femme en épouse tant qu’il n’a pas offert un bœuf aux futurs parents. C’est une règle qui a été établie par la société et tous les habitants doivent la respecter. Puis, ils continuent petit à petit à pratiquer les vols un peu partout et bien sûr, ils ont réuni d’autres marginaux pour créer une troupe de 10 bandits. Ils ont augmenté en termes de nombre au fur et à mesure ou ils changeaient de région. Actuellement, ils ont un réseau très étendu. D’autant plus que là, maintenant, ils ont aussi dans leur allié les forces de l’ordre. Et, oui, des gendarmes ou autres personnes très placées dans le gouvernement travaillent en étroite collaboration avec les “dahalo” pour faciliter leur travail. Ils ont même réussi à avoir les habitants de la future région ou village à attaquer comme complice afin d’accomplir au mieux leur mission.
Les “Dahalo” attaquent à main armée avec des différents fusils, comment ils ont fait pour se procurer de ces armes ?
Il est important de souligner que quand ces malfaiteurs attaquent un village, ils sont armés jusqu’aux dents. Ils menacent les habitants en faisant des rafales et beaucoup de tire en l’air, la raison pour laquelle la population est terrorisée et n’ose pas sortir. Les armes que les “Dahalo” utilisent viennent soit des propriétaires des zébus qu’ils ont attaqués. Les armes viennent aussi du marché noir. Et le plus triste, c’est que la majorité des armes qu’ils utilisent viennent des forces armées qui sont en étroite collaboration avec eux. Malheureusement, il y a des militaires ou gendarmes corrompus qui vendent leurs compatriotes pour de l’argent. D’ailleurs, leurs excuses, c’est qu’ils sont mal payés et optent pour la partie qui propose mieux.
Comment se déroule l’attaque de ces “dahalo”
Munis d’une armée, ils sont équipés jusqu’aux coups. Ils entourent le village tout entier. Ils menacent les habitants en tirant des coups de feu et des tirs en l’air pour que personne ne sorte de chez eux. Tous les habitants renferment à double clé leur portent et ils font sortir les zébus. Si jamais, ne serait ce qu’une seule personne tente de riposter, ils n’hésiteront pas à tuer ou pire, ils vont brûler le village.
De nos jours, les ‘dahalo’ ne s’arrêtent plus aux vols de zébu, mais ils tuent des innocents et violes les femmes dans le village. Ils font une démonstration de force pour prouver que ce sont eux les plus forts et ils font leur propre loi. Personne ne peut les arrêter. Ces derniers n’ont peur de personne et font régner la terreur.
Les solutions qui ont été entreprises pour lutter contre le vol de zébu effectué par les “dahalo”
Plusieurs systèmes de protection ont été mis en place pour justement contrer et anticiper les actes barbares des voleurs de zébu. Par exemple, un groupe de 20 voir 30 hommes se relaient pour faire la garde la nuit, ils font des patrouilles dans le village, en langue locale, les habitants les appels “ Andrimasom-pokonolona”. L’état a pris la décision d’envoyer les militaires spécialisés. D’ailleurs, ces derniers ont suivi des formations accentuées dans le but de contre-attaquer les actions des “dahalo”. Ces militaires seront alors dispatchés dans les zones rouges pour protéger les biens de la population.
À la différence, les bandits en ville se limitent en termes de violence. En principe, quand ils ont ce qu’ils veulent, ils partent et ne procèdent pas à des actes de violence que lorsque c’est en cas de force majeure. Tandis que les Dahalo, ils n’hésiteront pas à tuer et ne reculent devant rien.