Les langues parlées à Madagascar

Image venant d'internet
Madagascar est un pays francophone, la grande île a été colonisée par la France et a eu officiellement son indépendance le 26 juin 1960. En matière de langue, les Malagasy parlent leur propre langue, la langue “Malagasy”. La bible traduite en malagasy a été archétypée en langue d’Imerina, soit la langue officielle Malagasy. Que ce soit dans les autres régions du nord, du sud, de l’Est et de l’ouest, que ce soit dans les hautes terres centrales ; la langue malagasy est en perpétuelle évolution. Des nouveaux mots voient le jour à travers les réseaux sociaux, les lyrics des chansons ainsi que dans les banlieues. Nous allons voir dans cet article les langues les plus utilisées à Madagascar, ses dialectes ainsi que les effets de la vivacité de leur langue dans le cadre de l’enseignement.
Les diverses langues parlées à Madagascar.
Depuis la colonisation, la constitution et les règles administratives malagasy ont toujours été écrites en français. Même jusqu’à présent, bon nombre de personnes semblent confuses et bouche bée, dès qu’ils entendent des décrets traduits en malagasy. L’utilisation de la langue française reste donc permanente dans toute l’île. Elle est aussi la plus utilisée dans les domaines professionnels, sa maîtrise est un impératif pour décrocher des emplois, dans le domaine de médecine, de la gestion, du droit, le tourisme et surtout la communication.

Depuis l’année 2000, des écoles basées sur l’expression anglaise ont commencé à se profiler à l’horizon. Un nouveau système éducatif qui est tout à fait raisonnable étant donné que l’anglais est la langue la plus utilisée dans le monde. Ces écoles et collèges misent sur la qualité de leurs enseignements qui suivent, dans la majorité des écoles, des programmes d’études anglais. Pour précision, cela n’impacte en nulle raison l’intégration de ces élèves dans la société en dehors de l’école étant que ces derniers maîtrisent parfaitement leur langue maternelle. En l’occurrence, cette ouverture reste pour les aisés en termes de revenu, car les frais de scolarité dans ce genre d’établissement sont largement importants que ceux des privés et publics.
Le français domine l’enseignement général après le régime Didier Ratsiraka vers la fin de la deuxième république. Jusqu’à présent, excepté le français et le malagasy, l’anglais et l’éducation sportive, les autres matières de bases s’enseignent en français. Toutefois, le choix entre le français et le malagasy reste facultatif dans les examens officiels afin que les étudiants dans les régions très reculées du pays puissent s’exprimer librement. L’aisance en la matière dépend entièrement de la maîtrise des professeurs ainsi que la suffisance des supports attribués aux élèves, comme les livres, les polycopies, etc.
La langue malagasy, une langue vivante
La langue malagasy est en perpétuelle évolution, des mots sont ajoutés récemment dans le dictionnaire malagasy, tel que le “midorororo”. Nous soulignons que dorénavant, Madagascar compte 23 régions, la région Vatovavy fitovinany a été scindée en deux régions indépendantes. Un dialecte diffère d’une région à l’autre, mais les Malagasy se comprennent entre eux malgré ces divers dialectes. Bien sûr, les régions qui se rapprochent ont presque les mêmes intonations et se distinguent, parfois, par quelques mots, tels que le mode de salutation ou la prononciation des chiffres.

La musique apporte une grande influence sur la vivacité de la langue nationale malagasy, grâce aux matraquages et les partages, toute la population reste à jour et apprend les réelles significations des mots inhabituels dans les lyrics des chansons des artistes d’origines côtières.
En sus, des argots sortent des couloirs et naissent dans les banlieues. Favorisés par l’avenue des réseaux sociaux, ces argots arrivent très rapidement dans les médias, à l’école, et dans les foyers. Face à cette situation, certains parents semblent en désaccord avec l’utilisation et la vulgarisation de ces mots, que ce soit à travers les paroles des chansons, que ce soit dans le domaine de l’éducation, car ceux-ci se reflètent dans les langages des enfants et conduisent inconsciemment les enfants vers l’irrespect. On entend également des nouveaux mots dans les propagandes pendant les campagnes électorales, dans les discours des influences sur les réseaux sociaux ainsi que dans les prêches à l’église.
Dans un pays, c’est toujours bon d’entendre que sa langue est vivante et que celle-ci n’est pas partie dans les oubliettes vis-à-vis de la nécessité de l’apprentissage des autres langues. Certes, une personne est valorisée, à part son habille à la première impression, par ses langages.
Tout compte fait, l’occidentalisation de l’enseignement et la mondialisation impactent fortement la considération et le respect de la culture traditionnelle, la majorité des jeunes citoyens malagasy de nos jours ont du mal à tenir, à cent pour cent malagasy, un discours d’une heure. Les rituels prônés comme étant des valeurs précieuses, comme les étapes à suivre pour un mariage traditionnel, le ala volon-jaza, le concept de la circoncision, le valin-tànana ; sont tristement délaissés et tombés dans les oubliettes.