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Madagascar, la pauvreté, quelle solution proposer ?

Poverty

Mada­gas­car, clas­sé en 4ème posi­tion des pays les plus pauvres du monde. Pour­tant, ce pays ren­ferme toutes les poten­tia­li­tés pour deve­nir une nation qui compte. Aujourd’hui, le taux de pau­vre­té est alar­mant. Dans ce texte, nous allons don­ner quelques solu­tions afin de sau­ver Mada­gas­car des griffes de la pau­vre­té.

Un seuil de la pauvreté alarmant

En 2020, le rap­port de la Banque Mon­diale a indi­qué que le taux de la pau­vre­té a atteint le seuil de 77,4%. Aujourd’hui, plus de 80% de la popu­la­tion vit dans une extrême pau­vre­té. La banque mon­diale estime même que plus d’1 mil­lions de Mal­gaches vivent en des­sous de 1,9 $ par jour. Ceci est le résul­tat des crises éco­no­miques mon­diales et sur­tout du COVID-19 des deux der­nières années.

Aujourd’hui, le taux de pau­vre­té est en aug­men­ta­tion. En effet, au début du COVID-19, plus de 60% des ménages Mal­gaches ont connus une forte perte de reve­nue. La faible demande de la part des clients a été la source des recettes de plus de 90% des entre­prises. Le COVID-19 est donc la cause de la hausse de la pau­vre­té à Mada­gas­car. De plus, le défi­cit bud­gé­taire s’est lar­ge­ment aug­men­té à cause des dépenses publiques. Or, les recettes fis­cales ne suf­fisent pas. Selon l’économiste de la Banque Mon­diale, Marc Sto­cker : sans aucune réforme ambi­tieuse, la crise risque d’être le frein pour le déve­lop­pe­ment du pays. Pour l’heure, l’économie du pays reste encore en sus­pens, mal­gré les réformes pro­po­sées par le gou­ver­ne­ment.

Les causes de la pauvreté

Alors que la situa­tion des per­sonnes les plus pauvres à Mada­gas­car s’est amé­lio­rée entre 2001 et 2005. Après 2005, la situa­tion s’est dété­rio­rée car, 30% de la popu­la­tion vit en des­sous du seuil de pau­vre­té. L’ampleur de la pau­vre­té est inquié­tante aux yeux de la Banque Mon­diale. En effet, il faut du tra­vail, car, il faut ame­ner plus de 70% de la popu­la­tion au-des­sus du seuil de la pau­vre­té. D’ailleurs, entre 2001 et 2012, la popu­la­tion Mal­gache a réagi face aux fluc­tua­tions éco­no­miques et aux chocs cli­ma­tiques. Elle essaie de migrer vers le sec­teur agri­cole. A par­tir de l’année 2012, on a consta­té une nette aug­men­ta­tion d’occupation secon­daire dans le sec­teur des ser­vices. C’est une stra­té­gie qui a per­mis cer­tains ménages à com­pen­ser les chocs. A vrai dire, la demande des tra­vailleurs dans les sec­teurs non-agri­cole est faible et les oppor­tu­ni­tés éco­no­miques sont limi­tées.

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Terrasse
Ter­rasse de rizière. Pho­to Prise sur Pixa­bay

La dété­rio­ra­tion de l’agriculture est éga­le­ment source du déclin du pays. Le manque d’éducation, les chocs cli­ma­tiques et les moyens de trans­port limi­tés sont sources du déclin de la ren­ta­bi­li­té des acti­vi­tés agri­coles. A par­tir de l’année 2010, le reve­nu agri­cole a connu une baisse consé­quente. En effet, cela est dû aux poli­tiques qui visent à contrer la flam­bée du prix du riz au niveau mon­dial et sur­tout la dété­rio­ra­tion des routes et du trans­port. Mal­gré cela, le gou­ver­ne­ment a pris des mesures strictes afin d’assurer la sta­bi­li­té du prix du riz. Cela n’a pas mar­ché et les pro­duc­teurs locaux n’ont pas pu pro­fi­ter de l’augmentation des prix mon­diaux du riz. De ce fait, le prix du riz a aug­men­té de 12%, puis le temps de trans­port a dou­blé de 12 heures vers un milieu urbain. Ce sont des fac­teurs qui ont conduits à la pau­vre­té du pays. Et aujourd’hui, avec les crises mon­diales, l’économie de Mada­gas­car est en chute libre. Près de 80% de la popu­la­tion vivent dans une totale misère.

Les solutions

Le plus urgent, c’est d’abord d’améliorer les connec­tions rou­tières dans tout le pays. Aujourd’hui encore, nom­breux sont les com­munes, sur­tout les com­munes rurales qui n’ont pas accès à l’électricité. Et même dans la grande ville, telle qu’Antananarivo par exemple, la dis­tri­bu­tion de l’électricité reste un pro­blème sans solu­tion. Le gou­ver­ne­ment devrait donc pen­ser à amé­lio­rer l’accès à l’électricité dans toutes les com­mu­nau­tés Mal­gaches afin d’élargir les acti­vi­tés de pro­duc­tion non-agri­coles. Le niveau d’éducation est éga­le­ment à amé­lio­rer : favo­ri­ser l’accès à l’éducation pour tous que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural. Il faut éga­le­ment revi­si­ter le prix du riz pour le bien-être de tout le monde.

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En outre, les ménages gérés  par un chef de famille mas­cu­lin gagnent un peu plus d’argent que celles avec des femmes. A vrai dire, les ménages gérés par des femmes sont signi­fi­ca­ti­ve­ment plus pauvres. Les hommes gagnent 37% de plus que les femmes en termes de tra­vail. En plus des effets de l’éducation, l’âge, la région et les condi­tions rurales et urbaines, les ménages gérés par un homme ont plus de chance de s’en sor­tir qu’une femme céli­ba­taire éle­vant toute seule son enfant. Une éga­li­té côté salaire doit être prise en compte pour que tous les ménages puissent vivre nor­ma­le­ment.