Accueil » Divers » L’artisanat à Madagascar

L’artisanat à Madagascar

Travail du bois

“Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se trans­forme” dixit Antoine Laurent de Lavoi­sier. Cette cita­tion trouve tout son sens à Mada­gas­car, le pays où le manque de moyens est fla­grant, n’est en aucun cas un frein à la créa­ti­vi­té. Oui, avec un rien, un Mal­gache peu faire un tout. Vous le consta­te­rez sans doute vous-même en flâ­nant dans les mar­chés arti­sa­naux de Mada­gas­car, ou encore en visi­tant un ate­lier. Le savoir-faire, l’o­ri­gi­na­li­té, la beau­té des pro­duits arti­sa­naux mal­gache font la fier­té de tout un pays. Tous les pro­duits uti­li­sés sont locaux : bois, peau d’a­ni­mal (bœuf, cro­co­dile, ser­pent,…), bout de tis­sus, plantes, toute sortes de pierres, terre cuite et/ou argile, bou­teilles, canette de bière ou boîte de conserve, etc. Assu­ré­ment, tout y passe ou peut y pas­ser, même les choses que nous pen­sons être inutile et insi­gni­fiante. Quel est le résul­tat ?

Des produits originaux et uniques

Produits en peau d'animal

Image venant d’in­ter­net

Un arti­san mal­gache tra­vaille avec pas­sion et dévo­tion. Il choi­sit et uti­lise les matières pre­mières en fonc­tion de ce qui est dis­po­nible. Et avec une petite dose de volon­té et un mini­mum de créa­ti­vi­té, avec les moyens du bord, il est capable de pro­duire de petites œuvres d’art.

En effet, une écorce peut être trans­for­mée en sac ou en set de table, une corne de zébu peut deve­nir une petite cuillère. Certes, de longues heures de tra­vail minu­tieux sont néces­saires pour tra­vailler les matières brutes. Tou­te­fois, cela ne rebute pas les arti­sans et le résul­tat est tou­jours stu­pé­fiant. Même les pro­duits agro-ali­men­taires sont exploi­tés par le sec­teur de l’ar­ti­sa­nat, comme le tres­sage de la vanille.

Autres articles du site :  Le Fossa : le plus gros prédateur de Madagascar

Il est impos­sible de citer tous les pro­duits arti­sa­naux de Mada­gas­car. Effec­ti­ve­ment, il existe tel­le­ment de varié­té que jamais ou presque, nous trou­vons deux fois le même modèle. La culture mal­gache est éga­le­ment reflé­tée par l’ar­ti­sa­nat. Fait main ou par des machines de for­tune, il est tout à fait conce­vable que des simi­li­tudes existe, mais jamais une copie conforme.

Les produits artisanaux les plus connus

Toute une varié­té d’art mal­gache est visible dans toutes les régions de la grande île. Nous pou­vons citer quelques-uns, juste pour que puis­siez vous faire une idée.

La broderie

La bro­de­rie fait la fier­té de Nosy-Be avec la méthode Riche­lieu. Un tra­vail soi­gné, fait main et qui demande tant de savoir-faire. Cepen­dant, il n’est pas que dans cette ville que la bro­de­rie est pra­ti­quée. Elle est tout aus­si déve­lop­pé dans les hautes terres. Sur une nappe blanche, un rideau, une che­mise ou une robe, elle est indé­mo­dable.

 La soie

Le tra­vail de la soie est com­po­sé d’un véri­table pro­ces­sus qui com­mence dès l’é­le­vage des vers à soie. Depuis ces der­nières années, les sty­listes mal­gaches exploitent ce pro­duit et en ont fait un vrai article de mode. Ori­gi­nal avec une note sau­vage, un tis­su en soie est à la fois pour les morts et pour les vivants.

Tapi mohair et chaises Zafimaniry

Image venant d’in­ter­net

Le tapi mohair

La région du Sud Est de Mada­gas­car abrite de véri­tables pro­fes­sion­nels dans la créa­tion des tapis mohair. La tech­nique est trans­mise de mère en fille. Mal­heu­reu­se­ment, la laine de chèvre devient rare et ce pro­duit de luxe que Mal­gache et étran­ger raf­fole, com­mence à dis­pa­raitre.

Autres articles du site :  Où loger/dormir à Hyderabad ?

La vannerie

Les femmes mal­gaches, sur­tout celle qui sont dans les régions péri­phé­riques, s’a­donnent à la van­ne­rie et/ou à la tan­ne­rie. Si il y a quelques années, les pro­duits étaient prin­ci­pa­le­ment des objets uti­li­taires tel un sac, un cha­peau, des san­dales, un panier, etc., actuel­le­ment, nous trou­vons éga­le­ment des objets de déco­ra­tions.

Pour la van­ne­rie, la matière pre­mière varie de la région. Elle peut être du raphia, de la paille, des rabanes, et bien d’autres encore.

Le fer blanc et autres métals

Avec du métal récu­pé­ré, notam­ment avec des canettes de bière ou encore des boîtes de conserve, les arti­sans les trans­forment habi­le­ment pour vous faire une 2CV ou un camion. Vous aurez toute une col­lec­tion de modèles de vieille voi­ture, de pousse-pousse, de bicy­clette, etc.

Le travail du bois

La sculp­ture du bois est très pré­sente et se retrouve dans presque toute l’île. Cepen­dant, une eth­nie détient le record : les Zafi­ma­ni­ry. La majo­ri­té des arti­sans ébé­niste tra­vaillent le bois à la main. Les arti­sans mal­gaches vous pro­posent éga­le­ment des petites maquettes de bateaux, de voi­tures et autres, avec le bois de votre choix. Il suf­fit que l’ar­tiste l’a à por­tée de main.

 

Bijoux en corne de zébu

Image venant d’in­ter­net

Les pierres précieuses

Il existe à Mada­gas­car une grande diver­si­té de pierre semi-pré­cieuse et pré­cieuse. L’o­ri­gi­na­li­té est au ren­dez-vous pou ce qui en est des formes et de l’u­ti­li­té. Bijoux, jeux de socié­té, articles de déco­ra­tion, objets uti­li­taires…,

Nous pou­vons trou­ver encore toutes sortes de pro­duits arti­sa­naux comme les papiers Ante­mo­ro, les tableaux, les ins­tru­ments de musique, etc. sur le mar­ché de l’ar­ti­sa­nat mala­gache. Ce sec­teur tient une véri­table place dans l’é­co­no­mie du pays, soit envi­ron 20% du PIB pour près de 250 000 arti­sans pro­fes­sion­nels. Depuis un cer­tain temps, les pro­duits com­mencent éga­le­ment à voya­ger hors des fron­tières du pays. En effet, l’ex­por­ta­tion des pro­duits arti­sa­naux mal­gache com­mence à se déve­lop­per. Le prix ? Cela varie de la région, de la matière, et du modèle.

Autres articles du site :  Tout savoir sur le kabary Malagasy