Accueil » Divers » Artisanat de Madagascar : les peintures au couleur de l’île

Artisanat de Madagascar : les peintures au couleur de l’île

Il existe dif­fé­rentes manières de mettre en valeur un pays, un peuple, un fait. De même pour retrans­crire une his­toire, une émo­tion. Par­mi tant d’autre, l’art est un excellent moyen de mon­trer, de pro­mou­voir, ou de racon­ter. La pein­ture aus­si compte par­mi ces beaux-arts qui s’a­vère être une bonne thé­ra­pie. L’art est le reflet de l’âme et les pein­tures mal­gaches le prouvent bien. Pays aux mille et une cou­leurs, Mada­gas­car est riche de la diver­si­té de son peuple qui, d’ailleurs, est fière de le mon­trer. Par­lons un peu de ces vir­tuoses mal­gache dont la pas­sion s’al­lie au talent. Un talent qui n’hé­site pas à mon­trer à tra­vers un tableau la beau­té de leur âme et de leur terre.

Une petite histoire de la peinture malgache

Paysage de Madagascar

Image venant d’in­ter­net

Plu­sieurs tableaux mal­gaches datant de 1880 à 1972 ont été sou­mis à une étude afin de connaître, de devi­ner la source d’ins­pi­ra­tion des peintres mal­gache. Ce que nous savons, c’est que les Mal­gaches ont décou­vert la pein­ture à l’ar­ri­vée des Euro­péens dans les années 1826. Dès lors, en par­ti­cu­lier pour l’eth­nie Meri­na, les tableaux et la pein­ture ont ser­vi à mettre en avant des iden­ti­tés, ain­si que des hié­rar­chies sociales. En effet, la caste noble ont pris goût à se faire tirer les por­traits. C’est ce qui a d’ailleurs per­mis aux géné­ra­tions futures de voir à quoi res­sem­blait les rois et les reines de Mada­gas­car. L’his­toire de la pein­ture mal­gache com­mence alors et se pour­suit en paral­lèle avec celle de la colo­ni­sa­tion.

Une identité artistique particulière

Dans les tableaux mal­gaches, une sin­gu­la­ri­té a été remar­quée. Véri­ta­ble­ment, une signa­ture com­mune à toute l’île mais unique dans le monde est consta­tée. La cause serait-elle les condi­tions dans les­quelles les pre­miers artistes ont évo­lué ?

Autres articles du site :  Les meilleurs restaurants Malagasy d’Antananarivo

Dès les pre­miers coups de pin­ceau, l’ar­tiste mal­gache a dû apprendre et évo­luer dans des condi­tions métis­sé, instable, et pour­tant qui pousse à la créa­ti­vi­té. En effet, d’une part, il y a eu le manque de moyens et les normes impo­sées par les étran­gers. D’autre part, les valeurs cultu­relles que leurs tableaux expo­saient leurs tableaux, ain­si que les usages que la socié­té en fai­sait. Les peintres ont dû recher­cher leur iden­ti­té.

Sans alors vou­loir être influen­cé par les occi­den­taux et pour­tant, ne trou­vant pas sa marque, l’ar­tiste peintre mal­gache navigue entre les deux et essaie de trou­ver le juste milieu. A par­tir de cela, le fait de retrans­crire l’his­toire de la grande île a été le meilleur moyen. Cela a alors per­mis de mettre en avant la culture et la tra­di­tion de tout le peuple.

Tableau malgache

Image venant d’in­ter­net

 Les caractéristiques d’un tableau malgache

Une chose est fla­grante dans les toiles mal­gaches : la cou­leur vive. Le choix des cou­leurs porte sou­vent sur des nuances cha­leu­reuses, faci­le­ment remar­quée et res­pi­rant la joie de vivre. Les détails, la minu­tie, l’har­mo­nie de ces cou­leurs qui, à l’o­ri­gine ne sont pas for­cé­ment com­pa­tibles, font la signa­ture d’une œuvre mal­gache. Lorsque l’on pose les yeux sur un tableau, l’au­then­ti­ci­té et la pure­té s’ex­prime à tra­vers l’œuvre.

Ces cou­leurs vives qui ont fait tom­ber amou­reux un bon nombre d’a­ma­teur, laisse aper­ce­voir la nature pro­fonde d’un Mal­gache. Nous le savons, un artiste se livre et se découvre à tra­vers ses œuvres. Il est force de consta­ter que ce n’est pas uni­que­ment dans la pein­ture que les cou­leurs vives sont mises en avant. En effet, elle se retrouve dans presque tous les pro­duits arti­sa­naux mal­gaches. Et dans la grande île toute entière, par sa nature, sa bio­di­ver­si­té.

Autres articles du site :  Où acheter une pizza surgelée à Madagascar ?

Eh oui, si nous allons plus loin, l’environnement condi­tionne et apporte une grande influence dans l’ins­pi­ra­tion. Les terres rouges des hauts pla­teaux qui contrastent avec le blanc des sables des côtes, la ver­dure des forêts ou encore le pay­sage aride du Sud, la diver­si­té de la cou­leur de peau d’un seul peuple, etc. Tout se ral­lie pour faire naître chez un natif une ins­pi­ra­tion par­ti­cu­lière avec le besoin de trans­mettre cette dif­fé­rence et cet amour de la vie au reste du monde.

Quelques noms des virtuoses précurseurs de la peinture malgache

D’a­près l’his­toire, Rai­ni­mi­ha­ro­soa James fai­sait par­tie des pre­miers plus grands peintres de l’his­toire mal­gache. Ce serait au côté du mis­sion­naire William John­son qu’il a appris la pein­ture. Doué, il a même conquis le géné­ral Gal­lié­ni qui a fini par lui pas­ser la com­mande d’un tableau qui repré­sen­te­rait sa famille, ain­si que des hauts fonc­tion­naires de l’E­tat. Avec son savoir-faire, il s’est vite fait un nom et s’est ouvert une porte pour l’é­tran­ger.

Le grand Hen­ri Rato­vo est un jeune orphe­lin qui a éga­le­ment connu une ascen­sion rapide dans sa car­rière. Aujourd’­hui encore, nous pou­vons admi­rer cer­tains de ces tableaux dans quelques églises. Mal­heu­reu­se­ment, il est par­ti un peu tôt.

Rol­land Rapa­ri­vo, lui, a vécu une assez grande par­tie des moments his­to­riques de Mada­gas­car. Il raconte alors à tra­vers ses fresques les conjonc­tures de l’é­poque colo­niale. Ces œuvres ont conquis plus d’une géné­ra­tion.

Toute une palette de peintre de renoms qui ont por­té haut les cou­leurs de la Grande île sont encore à décou­vrir. La liste est loin d’être exhaus­tive. Ces talen­tueuses et belles per­sonnes ont vécu de leur pas­sion : l’art de la pein­ture qui, à tra­vers les­quels Mada­gas­car est tou­jours pré­sent.

Autres articles du site :  Comment estimer sa maison à Madagascar ?