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La Réserve spéciale d’Analamazoatra

Un séjour à Mada­gas­car ne serait pas tout à fait com­plet sans un pas­sage à la réserve spé­ciale d’A­na­la­ma­zao­tra à Anda­sibe. Pour­quoi ? Tout sim­ple­ment parce qu’il compte par­mi les parcs les plus visi­tés à Mada­gas­car. Aus­si parce que le fameux Indri Indri a élu les lieux comme habi­tat et que plu­sieurs autres sur­prises vous y attendent. Située dans le dis­trict de Mora­man­ga, elle est située entre la com­mune rurale d’An­da­sibe et celle d’Am­ba­to­vo­la. Pour s’y rendre, en par­tant d’An­ta­na­na­ri­vo, 2 heures de route suf­fisent. Le parc s’é­tend sur à peu près 810 hec­tares et abrite une forêt humide où diverses espèces s’é­pa­nouissent. Tout sur la réserve spé­ciale d’A­na­la­ma­zao­tra.

Le refuge de plusieurs espèces endémiques de Madagascar

La réserve natio­nale d’A­na­la­ma­zao­tra abrite une grande diver­si­té de faune et de flore endé­mique de Mada­gas­car. Le fait qu’elle a un cli­mat tro­pi­cal humide favo­rise le déve­lop­pe­ment de cer­taines espèces d’or­chi­dées et d’a­voir en son sein une bio­di­ver­si­té unique. Ana­la­ma­zao­tra est le lieu de pré­di­lec­tion des ama­teurs de trek, des orni­tho­logues, des bio­lo­gistes. Et si vous êtes pas­sion­nés par la nature, vous  y trou­ve­rez cer­tai­ne­ment votre bon­heur. L’exis­tence de plu­sieurs points d’eau autour et dans le parc per­met aux batra­ciens et aux rep­tiles d’y vivre libre­ment. Ces espèces sont en coha­bi­ta­tion avec toute une mul­ti­tude d’oi­seau et de lému­riens, notam­ment l’in­dri indri et le sifa­ka. Un espace par­ti­cu­liè­re­ment amé­na­gé pour ces grands mam­mi­fères a été amé­na­gé dans la réserve.

La faune de la réserve spéciale d’Analamazaotra

Indri suspendu

Image venant d’in­ter­net

Au sein de la réserve spé­ciale d’A­na­la­ma­zao­tra, vous pour­rez ren­con­trer :

  • 51 espèces de rep­tiles comme le Boa de son nom scien­ti­fique San­zi­nia Mada­gas­ca­rien­sis ;
  • 84 espèces d’am­phi­bien, dont le Man­tel­la Man­di­tac­ty­lus ;
  • 109 espèces d’oi­seau et autres avi­faunes, sans comp­ter les 3 espèces de rol­lier ter­restres ;
  • une grande varié­té de papillon et autres insectes ;
  • une faune de micro-mam­mi­fère très variée ;
  • 11 espèces de lému­riens dont le grand hapa­lé­mur, le lémur à ventre roux, le pro­pi­thèque à dia­dème, l’Aye Aye, l’In­dri Indri, etc.
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L’In­dri Indri ou Baba­ko­to en mal­gache, est l’es­pèce phare qui fait la répu­ta­tion de la réserve spé­ciale d’A­na­la­ma­zao­tra. Ce mam­mi­fère se dif­fère de par sa grande taille qui peut aller jus­qu’à 1 mètre. La taille moyenne de ce pri­mate est de 75 cen­ti­mètres. Situés à envi­ron 100 mètres d’al­ti­tude, les Indri Indri vivent dans une forêt d’Eu­ca­lyp­tus et de Ravi­na­la.

Com­ment recon­naître un Indri Indri ? C’est simple. Il est net­te­ment plus grand que les autres mam­mi­fères avec qui il par­tage son habi­ta­tion. Ce mam­mi­fère a un pelage noir et blanc et il se déplace dans les arbres aisé­ment. Il se nour­rit de fruit et de feuilles et est diurne. Tou­te­fois, ce pri­mate cri beau­coup et son gémis­se­ment par­fois stri­dent résonnent dans tout le parc. En effet, il est audible dans une péri­phé­rie de 3 kilo­mètres. Le hur­le­ment de l’a­ni­mal reten­ti comme un cri plain­tif, par­fois déses­pé­ré, pour aus­si­tôt deve­nir mena­çant ou jubi­la­toire.

Outre ce grand mam­mi­fère, vous trou­ve­rez éga­le­ment le plus grand camé­léon de l’île, le Calum­ma par­so­nii uro­pla­tus, à Ana­la­ma­zao­tra.

La flore d’Analamazaotra

120 espèces d’or­chi­dées s’é­pa­nouissent dans la réserve. Taux d’en­dé­mi­ci­té ? 100%. 1200 autres espèces de plantes avec 77 % de taux d’en­dé­mi­ci­té sont éga­le­ment visibles dans le parc.

Les espèces les plus domi­nantes et plus visibles sont :

  • les pal­miers : ils carac­té­risent les forêts denses et humides ;
  • le fameux palis­sandre : un bois pré­cieux avec lequel les arti­sans de bois font de très beau meubles ;
  • le vako­na : endé­mique de Mada­gas­car, cet arbre sert sur­tout dans la construc­tion des mai­sons et/ou des cases ;
  • Le Amboa­ra : cette espèce d’arbre est impu­tres­cible. Il est très recher­ché dans la construc­tion ;
  • Les orchi­dées : la belle plante para­site fleu­rie entre octobre et février. Épi­phytes ou encore ter­restres, elles s’a­daptent faci­le­ment à un milieu dif­fi­cile. Une grande majo­ri­té des orchi­dées est endé­mique de Mada­gas­car.
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Par ailleurs, le parc Ana­la­ma­zao­tra est un vrai para­dis pour les bota­nistes.

Orchidé

Image venant d’in­ter­net

Le paysage de la réserve nationale d’Analamazaotra

Des zones lacustres aux cou­leurs sur­pre­nantes par­ti­cipent à la beau­té de la réserve natio­nale d’A­na­la­ma­zao­tra. Effec­ti­ve­ment, il y en a des bleus, des verts, et des rouges. Le parc est situé à une alti­tude com­prise entre 900 à 1040 mètres. La popu­la­tion qui occupe les vil­lages à proxi­mi­té est variée, nous pou­vons de ce fait trou­ver des Meri­na, des Siha­na­ka, des Bet­si­mi­sa­ra­ka, ou encore des Beza­no­za­no.

La réserve a été créée en 1970 puis a été décla­rée Parc natio­nal le 21 avril 2015.

Les circuits d’Analamazaotra

Il est pos­sible de visi­ter le parc toute l’an­née. Cepen­dant, comme la région est située dans une zone déjà humide, il est pré­fé­rable d’é­vi­ter la sai­son des pluies pour se rendre dans l’Est de Mada­gas­car, notam­ment à Ana­la­ma­zao­tra. Les horaires d’ou­ver­ture du parc sont de 09 h à 17 h pour les jours ouvrés et de 9h à midi le same­di. Pour vous faire une idée, voi­ci quelques exemples de cir­cuits :

  • aven­ture : le cir­cuit le plus long. Celui-ci convient très bien aux grands ama­teurs de marche à pied ;
  • indri 1 : ren­con­trer les baba­ko­to gasy, mais aus­si les sifa­ka, le vari­ka, et bien d’autres encore ;
  • indri 2 : seul la durée de la visite dif­fère vrai­ment entre les 2 cir­cuits indri. Tou­te­fois, avec celle-ci, vous pour­rez les admi­rer plus long­temps et plus sou­vent ;
  • pal­mier ani­vo­ke­ly : spé­cia­le­ment conçu pour les visites d’é­du­ca­tion envi­ron­ne­men­tales, les élèves et étu­diants.

Lors de vos visites, pré­voyez de bonnes chaus­sures de marche et des vête­ments imper­méable.

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