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Le problème de chômage à Madagascar

Contrat de travail

Le pro­blème rela­tif au chô­mage est certes une pré­oc­cu­pa­tion mon­diale. Désor­mais, le taux de chô­mage est encore très éle­vé à Mada­gas­car. On estime qu’il s’élève actuel­le­ment jusqu’à envi­ron 80% de la popu­la­tion. Tour d’ho­ri­zon sur le pro­blème de chô­mage dans la grande île, notam­ment les causes et les consé­quences. Par­lons éga­le­ment des solu­tions pour faire dimi­nuer ce fléau.

Définition du chômage

Dès le VIème siècle, on uti­lise le verbe chô­mer (issu du bas-latin Cau­mare, l’op­po­sé du mot tri­pa­lium tra­duit par le mot tra­vail) pour dési­gner les tra­vailleurs qui font une pause.

Mais avec le temps et l’é­vo­lu­tion de la socié­té, le mot a eu plu­sieurs sens et inter­pré­ta­tions. En 1933 par exemple, chô­mer signi­fie ne pas tra­vailler pour des rai­sons tech­niques ou faute d’emploi tan­dis qu’en 1945, c’est le fait de ne pas tra­vailler les jours fériés.

A par­tir de 1896, le mot chô­mage tra­duit une période de repos for­cé, une période de sus­pen­sion de tra­vail à un cer­tain moment de l’an­née à l’ins­tar des week-end ou des jours des fêtes.

Aujourd’­hui, le chô­mage ren­voie à l’i­dée d’une per­sonne, d’une entre­prise ou même un sec­teur entier qui n’ont pas un tra­vail et qui en cherche.

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Le chômage et ses différentes formes

Tout comme dans le monde entier, le chô­mage se pré­sente à Mada­gas­car sous nom­breuses formes :

  • Chô­mage natu­rel : le temps entre le début de la recherche d’emploi et le fait d’en trou­ver un.
  • Chô­mage conjonc­tu­rel : chô­mage lié à la fai­blesse de l’acti­vi­té éco­no­mique du pays (les entre­prises licen­cient des tra­vailleurs).
  • Chô­mage struc­tu­rel : résul­tat d’un chan­ge­ment pro­fond de struc­tures éco­no­miques du pays.
  • Chô­mage fric­tion­nel : dû à l’im­per­fec­tion du mar­ché de tra­vail, plus pré­ci­sé­ment à l’i­na­dé­qua­tion entre les offres et les demandes d’emploi.
  • Chô­mage tech­nique : inac­ti­vi­té ou contrainte indé­pen­dante de l’en­tre­prise pour des rai­sons tech­niques (une courte période en géné­ral).
  • Chô­mage tech­no­lo­gique : une ten­dance qui vise à rem­pla­cer les per­son­nels par des machines.
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Hor­mis ces dif­fé­rentes formes, on dis­tingue éga­le­ment le chô­mage sai­son­nier. Celui-ci concerne sur­tout cer­taines branches pro­fes­sion­nelles dont l’activité varie selon les périodes de l’année.

Les principales causes du chômage à Madagascar

Tout d’a­bord, la crois­sance démo­gra­phique de la popu­la­tion est plus éle­vée que les emplois qui existent. Désor­mais, le nombre de jeunes diplô­més est aus­si plus éle­vé que le nombre de per­sonnes en âge de prendre la retraite. Il y a moins d’offres par rap­port à la demande et un impor­tant flux de per­sonnes se retrouve dans le monde de tra­vail.

D’ailleurs, il y a les dif­fé­rentes crises éco­no­miques qui entraînent une baisse de la demande (moins de pro­duc­tion donc moins de tra­vailleurs donc licen­cie­ment) ou une fer­me­ture de l’entreprise donc chô­mage.

Le pro­grès tech­no­lo­gique figure éga­le­ment par­mi les prin­ci­pales causes du chô­mage à Mada­gas­car. En effet, les entre­prises pré­fèrent de plus en plus les machines aux per­sonnes pour réduire les charges et opti­mi­ser le résul­tat.

Les conséquences du chômage

Le chô­mage pré­sente des consé­quences directes et indi­rectes. Les consé­quences directes concernent :

  • Perte de pou­voir d’achat et endet­te­ment des ménages, voire un sur­en­det­te­ment ;
  • Perte du lien social et aug­men­ta­tion du risque d’isolement social ;
  • Exclu­sion sociale : le sta­tut de chô­meur influence l’image et l’estime que les gens ont pour la per­sonne ;
  • Dégra­da­tion de la san­té phy­sique et psy­chique du ”chô­meur” : cette situa­tion entraîne sou­vent des chan­ge­ments qui peuvent être source de pro­blèmes de san­té tels qu’une ali­men­ta­tion moins saine, le stress, la dimi­nu­tion d’activité phy­sique, l’insomnie, et tant d’autres encore ;

Quant aux consé­quences indi­rectes, ce sont notam­ment :

  • Hausse de la délin­quance, cri­mi­na­li­té et prise des drogues ;
  • Cli­mat d’insécurité pour les sala­riés en poste : la peur du chô­mage les force à adop­ter un com­por­te­ment de sou­mis­sion mal­gré les dégra­da­tions des condi­tions de tra­vail ;
  • Réper­cus­sion sur le bud­get du pays en géné­ral ;
  • Et sur­tout la pau­vre­té.
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Quelques résolutions pour lutter contre le chômage à Madagascar

Désor­mais, on ne peut pas éra­di­quer tota­le­ment le pro­blème de chô­mage. Pour­tant, il existe des solu­tions qui per­mettent de le réduire.

Pour en finir avec le manque d’emploi, il faut tout d’abord assu­rer le bon fonc­tion­ne­ment du monde du tra­vail, c’est-à-dire résoudre l’inéquation entre la for­ma­tion, l’offre et la demande d’emploi. Pour ce faire, l’orientation des gens vers une for­ma­tion adap­tée qui va allier la théo­rie à la pra­tique est de rigueur. Cela les per­met­tra d’avoir non seule­ment des diplômes mais aus­si des expé­riences.

La créa­tion des emplois est aus­si une manière effi­cace de réduire le taux de chô­mage. Le gou­ver­ne­ment pour­ra peut-être appor­ter de l’aide ou du finan­ce­ment aux jeunes qui sou­haitent créer leur propre entre­prise.

Pour atté­nuer les consé­quences du chô­mage, il est envi­sa­geable de dimi­nuer le nombre des per­sonnes actives ain­si que d’indemniser les chô­meurs (une offre qui sera bien évi­dem­ment sou­mise à des condi­tions).