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L’insécurité dans la capitale d’Antananarivo

Demeu­rer dans un endroit en sécu­ri­té apaise le stress, donne l’envie de s’acheter des choses et une source d’une paix inté­rieure. C’est vrai que par­tout dans le monde, l’insécurité se pré­sente sous plu­sieurs visages, dans les pays très déve­lop­pés, les gangs fal­si­fient des coor­don­nées ban­caires, piratent des comptes pro­fes­sion­nels, volent des voi­tures, et font des enlè­ve­ments, etc. Dans les pays du tiers-monde, effec­ti­ve­ment, ils font leur mal­fai­sance en fonc­tion de ce qu’ils ont autour d’eux. Ce sujet d’insécurité reste sen­sible et à prendre au sérieux à Mada­gas­car, il touche non seule­ment les côtes et régions péri­phé­riques, mais la ville capi­tale en ain­si une vic­time. Nous allons voir dans cet article, les rai­sons de cette insé­cu­ri­té ain­si que ses formes en termes d’apparence dans la ville.

Les causes de l’insécurité à Antananarivo

Il n’est plus à expli­quer que Mada­gas­car fait par­tie des pays les plus pauvres d’Afrique, la pau­vre­té se reflète dans l’as­siette de tout un cha­cun. Certes, des cam­brio­lages se font dans d’autres régions, les voleurs des bœufs anéan­tissent la popu­la­tion du Sud, des séques­tra­tions se font par-ci par-là, mais pour­quoi Anta­na­na­ri­vo est si dan­ge­reux doré­na­vant ?

Image prise sur Inter­net

Pour une rai­son simple, la capi­tale est sur­peu­plée et les acti­vi­tés locales ne sont pas suf­fi­santes pour nour­rir la popu­la­tion. L’É­tat étant fra­gile, la sub­ven­tion don­née par le gou­ver­ne­ment n’est pas à la hau­teur pour cou­vrir le manque et les besoins de la ville. Que ce soit en termes d’infrastructures comme les mai­sons ou hall pour les sans-abris, les hôpi­taux, les écoles ; ou même des humains, la Com­mune urbaine d’Antananarivo en manque cru­cia­le­ment.

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Les phrases ci-des­sous semblent contra­dic­toires, la ville est étouf­fée alors qu’il y a un manque d’humains, et oui, la force de l’ordre a du mal à gérer la ville suite à l’insuffisance des poli­ciers et des gen­darmes en termes d’effectif.

La cor­rup­tion, elle agit comme une des fac­teurs qui favo­risent l’insécurité dans la ville d’Antananarivo, bon nombre de gangs tra­vaillent avec des hauts fonc­tion­naires de l’Etat et cer­tains ne reculent pas devant les juges lors des pro­cès. Être empri­son­né pen­dant quelques jours, voire des mois est moindre par rap­port à leurs crimes ain­si que les rému­né­ra­tions don­nées par leur patron.

À Anta­na­na­ri­vo, des petits bou­lots voient le jour, comme le docker de bus, des hommes qui s’apprêtent à tou­jours véri­fier le fond des sièges sur chaque arrêt. Dès que le voya­geur des­cend du bus, le docker aide le voya­geur à trans­por­ter ses courses ou mar­chan­dises si celles-ci semblent lourdes pour le voya­geur.

Le “aide aide-chauf­feur de bus”, celui qui hurle et cri à la place du vrai rece­veur. Nor­ma­le­ment, le rece­veur hurle et annonce les des­ti­na­tions et ses iti­né­raires à chaque arrêt, actuel­le­ment une autre per­sonne le fait à sa place pour juste gagner 100 aria­ry par bus.

Tout cela montre que les tana­na­ri­viennes vivent dans une condi­tion misé­rable et qu’ils gagnent des moyens que rien à chaque fin de jour­née. Pire, cette situa­tion est en train de s’aggraver et per­sis­te­ra si aucune mesure ne sera prise, dans le futur proche, par les auto­ri­tés locales.

Les formes des insécurités dans la ville d’Antananarivo

Plu­sieurs sont les formes d’insécurité dans la ville d’Antananarivo, dans les bureaux que dans les endroits publics.

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Le pick­po­cket, si ces détrous­seurs font leur méchan­ce­té dans l’obscurité ou les soirs aupa­ravent, actuel­le­ment, ils montent dans les bus et menacent les voya­geurs avec des poi­gnards afin que ces der­niers leur donnent dis­crè­te­ment leur bien. Même en plein jour, ne jouez pas avec votre télé­phone dans les rues ou dans le bus, il peut dis­pa­raître de vos mains en une frac­tion de seconde. Les casques et écou­teurs sans fil se détachent de votre tête une fois que vous bala­diez dans une foule, alors ran­gez-les dans votre sac.

Le cam­brio­lage : favo­ri­sé par la pau­vre­té, cer­taines per­sonnes inno­centes, femmes et enfants se penchent sur cette acti­vi­té illé­gale et les jour­naux montrent des nou­velles têtes presque tous les jours. Bra­quage par-ci, bra­quage par là, les cam­brio­leurs épargnent la vie de leurs vic­times si celles-ci ne répliquent pas.

L’es­cro­que­rie : depuis l’arrivée des réseaux sociaux, des ventes se concluent dans les mes­sages pri­vés, cer­tains ven­deurs pro­posent des articles fic­tifs. D’autres ouvrent des faux comptes avec les­quels per­sonne ne peut iden­ti­fier le vrai l’identité du titu­laire de compte.

Voi­là, nous avons fait le tour sur la sécu­ri­té d’Antananarivo, les exemples cités au-des­sus ne sont peut-être qu’une par­tie visible de l’iceberg, mais cela ne veut pas dire que la ville est invi­vable. Effec­ti­ve­ment, vous avez lar­ge­ment la chance de gagner mieux votre vie faci­le­ment si vous vous adap­tez au rythme de vie des Tana­na­ri­viennes.