L’aye-aye : le plus grand primate nocturne

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Madagascar abrite bien d’espèces endémiques, toutes aussi étonnantes et merveilleuses les unes que les autres. Parmi elles, nous avons l’Aye-Aye qui se trouve être le plus grand primate du monde. Souvent associée au mal de par son aspect qui semble être un mélange entre une chauve-souris (à cause de ses oreilles), un rongeur à cause de ses longues incisives, et un écureuil, car il possède une queue bien longue et touffue. Mesurant moins d’un mètre, queue comprise, l’Aye-Aye est une espèce en voie de disparition, il est fortement menacé. Découvrons alors cette espèce rare de Madagascar, le plus grand primate nocturne du monde. Qu’est ce qui le diffère des autres primates ? Où le trouve-t-on ? Pourquoi il est en danger ?

L’Aye-aye : le plus rare des lémuriens de la Grande île
L’aye-aye, un petit lémurien qui a une apparence peu avenante. Il a les yeux jaunes, avec de longues dents, de grands doigts effilés et la fourrure brune. Son apparence lui confère une apparence maléfique. En effet, cet animal se distingue des autres primates par ses grandes oreilles et ses yeux. Il appartient à la famille des daubentoniidés. Il ne ressemble pas vraiment à un singe, mais il reste quand même un primate. Son nom scientifique est Daubentonia madagascariensis, il fait partie des animaux endémiques de Madagascar. Même si c’est un petit lémurien, il reste le plus gros primate au monde. Sa taille est de 75 à 90 cm et pèse entre 2 à 3 kg. Une autre caractéristique qui distingue cet animal de ses autres congénères, ce sont ses longs doigts dont la troisième phalange est beaucoup plus allongée que les autres. Ces doigts sont prolongés par des griffes pointues et tranchantes.
Qu’est-ce qui diffère cet animal des autres primates ?
L’aye-aye se diffère des autres primates par sa denture. En effet, ce dernier dispose d’un peigne dentaire. Une structure anatomique compose de longues dents plates à l’avant et qui regroupe les incisives et les canines inférieures. C’est d’ailleurs, le seul primate à avoir que 18 dents alors que ses congénères possèdent plus de 30 voire 36 dents selon l’espèce. Cet animal se caractérise par une oligodontie. Le nombre de ses dents en évoluant. Seules ses incisives poussent continuellement. Il les lime en rongeant du bois.
Où trouve-t-on l’aye aye ?
Comme déjà mentionné précédemment, l’aye-aye est une espèce endémique de Madagascar. Il habite dans les forêts tropicales de la grande île située à une altitude supérieure à 700 m ainsi que dans les cavernes. Il se répartit dans plus de 600 hectares. D’ailleurs, la plus grande zone de répartition de cet animal se trouve au Nord-est de la grande île, dans la région de Maroantsetra et dans la montagne d’Ambre dans le parc national Masoala.
On le retrouve aussi dans d’autres régions de la grande île, comme dans le parc national Tsingy de Bemaraha ainsi que dans la réserve spéciale d’Anjajavy qui abrite et introduise dans leur réserve des animaux en voie de disparition. Ces deux parcs sont tous les deux localisés dans le Nord-Ouest de Madagascar.
Quel est le régime alimentaire de l’aye-aye ?
L’aye-aye se nourrit généralement des insectes et de fruits. En effet, ce primate est à la fois un frugivore et un insectivore. Il mange par exemple divers fruits, du nectar, des graines, des larves, des insectes ainsi que des champignons. À l’aide de ses grandes oreilles, il est beaucoup plus facile pour un aye aye de localiser ses proies comme les sauves souris ou les larves dans les troncs d’arbres.
D’ailleurs, pour les repérer, cet animal tapote le bois avec de longs doigts fins et grâce à son ouïe, il arrive à entendre le plus infime bruit émis par les insectes dans le bois. Il n’aurait plus qu’à déchiquète la couche supérieure ou l’écorce du bois avec ces incisives et s’emparer ensuite de ses proies avec ces longues phalanges pour ensuite les avaler.
Pourquoi les ayes-ayes sont une espèce en voie de disparition ?

L’aye-aye est actuellement classifié parmi l’espèce en danger à Madagascar. En effet, cet animal est victime de la chasse faite par les fossas. Ce prédateur chasse ce dernier ce qui ne fait que diminuer le nombre d’ayes-ayes de l’île. Il est aussi menacé par l’homme par la déforestation faite par ce dernier qui détruit leur habitat. Sans oublier le braconnage et la culture sur brulis.
Il est aussi victime de son apparence, c’est pourquoi les habitants du village le considéré comme maléfique. L’apparition de cet animal est pour eux synonyme de malheur. Il les persécute, ce qui ne fait que diminuer leur nombre. À cause de tous ces faits, ce dernier est inscrit dans la liste des espèces en voie d’extinction par l’UICN. De nombreuses actions visant à le protéger ont été déjà mises en place.