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Le secret du “Koba” de Talata Volonondry

Koba

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Les côtes de Mada­gas­car sont répu­tées par leurs recettes à base de fruits de mer. La par­tie de SAVA (Sam­ba­va, Anta­la­ha, Vohé­mar et Anda­pa) se fait connaître dans la plan­ta­tion de la meilleure vanille du monde, appe­lée “vanille bour­bon”. La filière girofle se repose sur la pro­duc­ti­vi­té et la qua­li­té de pro­duc­tion de la par­tie Est de l’île, notam­ment à Fene­rive Est. L’a­lao­tra, Amba­ton­dra­za­ka et Maro­voay assurent à presque 50 % du besoin des Mal­gaches dans l’ap­pro­vi­sion­ne­ment du riz. Cer­taines pro­vinces et régions sont favo­rables dans l’a­gri­cul­ture, comme la plan­ta­tion des divers fruits et légumes, et ce, selon la sai­son et l’en­droit. La ville d’An­ta­na­na­ri­vo ne se défi­nit juste pas comme le cœur de l’île rouge, mais elle a éga­le­ment sa par­ti­cu­la­ri­té qui la rend si attrayante comme celles des autres régions. Nous avons déjà par­lé de l’art culi­naire au-des­sus, dans cet article, nous pour­sui­vrons le sujet par le secret du “koba” de Tala­ta Volo­non­dry. À base de quoi il est fait, où est-ce qu’il se vend dans le pays ? C’est par­ti pour une nou­velle décou­verte.

 

Koba
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Où se situe la petite ville de Talata Volonondry ?

Tala­ta-Volo­non­dry fait encore par­tie de la région Ana­la­man­ga, rat­ta­chée dans la grande ville d’An­ta­na­na­ri­vo. Cette com­mune rurale com­po­sée de 28 fokon­ta­ny est tra­ver­sée par la route natio­nale 3 (RN3). La popu­la­tion de Tala­ta-Volo­non­dry a l’ha­bi­tude de se réveiller très tôt le matin pour ravir les papilles des voya­geurs qui empruntent cette route natio­nale. À quelques cin­quan­taines de mètres d’un petit groupe de ven­deurs de koba, vous sen­tez déjà son odeur grasse et sucrée. À part le koba, la popu­la­tion locale vende éga­le­ment des sau­cisses fait mai­son à base de pomme de terre, elles sont très fines, imbi­bées de l’huile, mais très déli­cieuses, sur­tout quand vous tom­bez sur des sau­cisses encore chaudes. À Tala­ta-Volo­non­dry, le koba n’est pas quelque chose à cher­cher. En prin­cipe, les ven­deurs s’ap­prêtent à s’ap­pro­cher des véhi­cules aux bords de la route et viennent vers vous. Ils sont même prêts à vous don­ner une dégus­ta­tion gra­tuite si vous êtes indé­cis de leurs pro­duits.

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saucisse de pommes de terre
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Quel est le secret de ce gâteau mythique ?

Le « koba » est un ali­ment tra­di­tion­nel des Mal­gaches, pas dif­fi­cile à réa­li­ser, zéro pro­duit chi­mique, mais irré­sis­ti­ble­ment déli­cieux. Nous sommes ravis de vous don­ner les détails pour bien réus­sir votre « koba ». Dans cet article, nous allons pré­pa­rer un « koba » pour 4 per­sonnes.

Tout d’abord, il vous faut une grande mar­mite pour faire le bain-marie, des feuilles de bana­nier pour embal­ler votre gâteau à l’aide des ficelles.

Quels sont les ingrédients ?

  • Farine de riz ou riz de 2,5 kg
  • Ara­chide 5 kg
  • De l’eau
  • Du miel ou sucre roux 5 kg
  • Des bananes

Et la préparation ?

Pour com­men­cer, pre­nez la farine de riz ou le riz et met­tez le tout dans de l’eau pour se repo­ser quelques heures avant d’être brouillés afin d’avoir une pâte. Atten­tion, votre pâte ne devrait pas être ni trop épaisse ni trop liquide.

Ensuite, broyez ou piler vos caca­huètes au mixeur. Puis écra­sez les bananes et faites-les mélan­ger avec de l’eau et la farine de riz. Pen­dant que vous mélan­giez, n’oubliez pas d’y rajou­ter le miel ou le sucre roux. Vous aurez une pâte bien odo­rante et vous sen­tez déjà le goût après la cuis­son.

Après, apla­tis­sez les feuilles de bana­nier sur un sup­port bien hori­zon­tale et étalez‑y la pâte. Rajou­tez, par la suite, les pis­taches, et dépo­sez-les déli­ca­te­ment au milieu de la pâte pour qu’ils soient enro­bés dedans.

Habi­tuel­le­ment, le « koba » est en forme d’un cylindre dont le dia­mètre dépend de la taille de votre mar­mite ain­si que de votre pré­fé­rence. Avant de pas­ser à l’étape de cuis­son, recou­vrez les mélanges par les feuilles de bana­nier pour don­ner une forme de rou­leau, puis fice­lez.

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Pour finir, met­tez votre « koba » dans votre grande mar­mite pour le bain-marie. Le feu ne doit pas être fort puisque la cuis­son pren­dra envi­ron 24 heures. Après la cuis­son, votre gâteau est prêt à être ser­vi !

Koba talata Volonondry
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En quel genre d’événement peut-on servir le koba et où peut-on en trouver en dehors de la commune de Talata-Volonondry ?

Le « koba » n’est pas un ali­ment ordi­naire pour les Mal­gaches, il est tou­jours ser­vi dans des évé­ne­ments luxueux, sur­tout quand il s’agit d’un évé­ne­ment qui est lié à la tra­di­tion mal­gache comme le mariage, la cir­con­ci­sion ou autres fêtes quel­conques.

Le koba est visible par­tout, à la com­pagne que dans les villes. En géné­ral, les ven­deurs de « koba » n’ont vrai­ment pas un endroit fixe pour vendre ce gâteau, ils arrêtent et ins­tallent leur petite table pliante là où il y a du monde. Le koba n’est pas cher, il s’achète même à 200 aria­ry dans la ville d’Antananarivo. À 500 aria­ry, vous aurez une tranche d’à peu près un cen­ti­mètre d’épaisseur.