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A la découverte de Marovoay, le grenier à riz de Madagascar

Plaine

La plaine de Marovoay. Photo prise sur internet.

Maro­voay est la capi­tale du riz à Mada­gas­car, le gre­nier à riz à vrai dire. Maro­voay signi­fie beau­coup de cro­co­diles. Cette ville était l’ancienne capi­tale du royaume du Saka­la­va du Boi­na. Une petite ville magni­fique, à ne pas rater quand vous pas­sez à Mada­gas­car. Elle se trouve dans la route de l’ouest, dans la région de Bet­si­bo­ka, la pro­vince de Maha­jan­ga Par­tons à la décou­verte de Maro­voay, le gre­nier à riz de Mada­gas­car.

Une petite historique

La ville de Maro­voay a été choi­sir aupa­ra­vant pour sa situa­tion pri­vi­lé­giée, au fait, c’est une ville avec beau­coup de poten­tiels. Elle est bâtie sur les rives sur l’estuaire de Bet­si­bo­ka, c’est-à-dire, à 70 km à l’intérieur des terres. L’avantage de cette ville, c’est qu’elle béné­fi­cie d’une voie de com­mu­ni­ca­tion excep­tion­nelle du canal de Mozam­bique. Sur la route de Maha­jan­ga, vous allez aper­ce­voir, des col­lines hautes envi­ron­nantes et des immenses éten­dues inon­dées lors de la sai­son des pluies. Celles-ci sont qua­drillées par des digues et des canaux d’irrigations pour pas­ser l’eau.

Sur la route de Maro­je­jy. Pho­to prise sur Inter­net.

La chasse aux cro­co­diles était une acti­vi­té impor­tante dans la région de Bet­si­bo­ka. Au XXe siècle, une cité du sau­rien a adop­té la peau de cro­co­diles dans ses armoi­ries. Pen­dant la colo­ni­sa­tion, la plaine de Bet­si­bo­ka, est deve­nue un des gre­niers à riz de Mada­gas­car. De plus une par­tie de la pro­duc­tion a été expor­tée en Europe.

Maro­voay est peu­plé par des migrants de plu­sieurs régions de la grande île. Le but de ces migrants étant de recher­cher un emploi sala­rié et des ter­rains. Sa plaine amé­na­gée pour faire la rizi­cul­ture inten­sive a fait de Maro­voay, le capi­tal éco­no­mique sur le plan agri­cole de Mada­gas­car. En effet, la plaine rizi­cole de cette ville occupe envi­ron 72.75% des péri­mètres irri­gués de la Région Boe­ny et 17.500 ha de super­fi­cie. A vrai dire, Maro­voay est le deuxième gre­nier à riz de la grande île après la région d’Alaotra.

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Les saisons rizicoles

Les sai­sons rizi­coles sont tra­duites par les périodes de récoltes dans la grande île. La période de la mois­son est entre le mois d’avril et de juin dans presque tout le ter­ri­toire Mal­gache. On peut caté­go­ri­ser les récoltes en 3 :

  • Le vary alo­ha ;
  • Le vary asa­ra ;
  • Le vary riri­ni­na.

Ces types de riz se récoltent en géné­ral entre Jan­vier et Mars. Ils consti­tuent 12% de la pro­duc­tion rizi­cole locale. Pour Maro­voay, le riz se récolte entre le mois de juillet et sep­tembre éga­le­ment appe­lé sous le nom de « vary jeby ». Tan­dis que pour l’Alaotra, le « vary vakiam­bia­ty » se récolte entre le mois d’avril et juin. Les récoltes consti­tuent plus de 91% de la pro­duc­tion de la région. Cepen­dant, des agri­cul­teurs pra­tiquent éga­le­ment plu­ri-récolte. C’est une culture de la pre­mière et de deuxième sai­son. D’ailleurs, les cultures de la deuxième sai­son néces­sitent une bonne maî­trise d’eau.

Image venant d’in­ter­net

Les caractéristiques de Marovoay

La ville de Maro­voay est entou­rée de grandes éten­dues d’eau par­se­mées de rizières de toutes parts. En plus d’avoir beau­coup de cro­co­diles, Maro­voay est une très jolie ville qui dis­pose d’un del­ta et un port flu­vial. Elle fait par­tie de l’un des cœurs his­to­riques et spi­ri­tuels du Boi­na. Il existe un pas­sage obli­gé si vous vou­lez vous rendre dans la ville sainte Saka­la­va et d’Ambato Boe­ny. Pen­dant les sai­sons de pluies, ce pas­sage n’est acces­sible qu’en pirogue. De la place cen­trale, jusqu’au rues atte­nantes, plu­sieurs hôtels sont pré­sents. Le mar­ché est éga­le­ment très ani­mé.

De plus, la ville de Maro­voay est très verte. Elle est embel­lie par des coco­tiers. C’est aus­si un site com­mer­cial his­to­rique, où vous pou­vez admi­rer des portes de bois sculp­té, des varangues ouvra­gées, ain­si que des ocres les­si­vées. Sur place, vous allez pou­voir obser­ver les grands cro­co­diles du Nil qui s’affichent dans tous les cours d’eau. En même temps : vous pou­vez aus­si assis­ter à des cultes de pos­ses­sion. Puis, la région est aus­si le centre des cultes du trom­ba. Si vous vou­lez vous rendre à Maha­jan­ga, alors que vous êtes à Maro­voay, vous pou­vez vous y rendre en pirogue. Le tra­jet sera embel­li par un joli périple d’un uni­vers aqua­tique orné de pal­miers. Vous pou­vez aus­si ten­ter le par­cours de nuit. En fait, les yeux des cro­co­diles brillent en contact de l’eau sous la lumière de la lune.

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Admi­rez toute la beau­té de Maro­voay, ne ratez pas cette ville lors de vos petites esca­pades à Mada­gas­car. Une des­ti­na­tion mer­veilleuse pour contem­pler des pla­teaux de rizi­cul­ture et sur­tout des pay­sages magni­fiques. Par­tez éga­le­ment à la ren­contre des cro­co­diles du Nil à Maro­voay, une expé­rience tout à fait unique.