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Quels sont les “fady” strictement à respecter pour les femmes enceintes ?

femme enceinte

Illustration d'une femme enceinte. Photo prise sur Pixabay

Les Mal­gaches sont une popu­la­tion super­sti­tieuse. Leur croyance et leur tra­di­tion sont géné­ra­le­ment basée sur la super­sti­tion. La plu­part sont éga­le­ment les vécues du « Ntao­lo » ou les ancêtres des Mal­gaches. Les expli­ca­tions de ces tabous sont géné­ra­le­ment bizarres et impro­bables, jusqu’à aujourd’hui, nom­breux sont encore les eth­nies et les régions qui conti­nuent de res­pec­ter les tabous, sur­tout concer­nant les femmes enceintes.

L’explication des tabous ou « Fady »

La croyance sti­pule que le non-res­pect de ces tabous entraî­ne­ra des consé­quences néga­tives aux gens. A titre d’exemple, pour les Mal­gaches, il est inter­dit de mon­trer un tom­beau du doigt pour ne pas avoir de la lèpre. Pour ne pas perdre ses grands-parents, il est for­te­ment inter­dit de don­ner un coup de pieds aux murs, ou il ne faut pas éga­le­ment frap­per une per­sonne avec un tis­su pour qu’il ne devienne pas fou, etc. Les femmes enceintes ont éga­le­ment droits aux tabous. Ces der­niers sont créés dans le but de pro­té­ger la mère et l’enfant tout le long de la gros­sesse. Décou­vrez quelques-uns de ces tabous dans ce texte.

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Illus­tra­tion d’une femme enceinte. Pho­to prise sur Pixa­bay.

Les différents tabous des femmes enceintes

Comme il a été men­tion­né ci-des­sus, les Mal­gaches sont très pro­tec­teurs envers les femmes enceintes. En effet, comme on le dit à Mada­gas­car, un enfant est une richesse « Hare­na ny zana­ka », il doit donc être pro­té­gé de tout et de rien, depuis sa concep­tion jusqu’à la nais­sance. Les tabous ont été ins­tau­rés pour que la gros­sesse se déroule bien, enfin, dans la croyance Mal­gache, à vrai dire. Voi­ci une petite liste des tabous pour les femmes enceintes :

  • Il ne faut pas uti­li­ser une louche, pour que le bébé n’ait pas une grande bouche ;
  • Il est inter­dit de por­ter du pois­son dans un panier ou sur la tête pen­dant la gros­sesse, sinon le bébé aura des écailles sur la peau ;
  • Il ne faut pas non plus man­ger du pois­son tout le long de la gros­sesse ;
  • Il est inter­dit de por­ter du melon ou de la citrouille sur la tête, le bébé risque d’être chauve ;
  • Il ne faut pas tou­cher la figure ou la peau après avoir man­gé quelque chose, sur­tout lorsque votre main est sale, car le bébé risque d’avoir des tâches de nais­sance sur sa figure ou sur sa peau ;
  • Il ne faut pas appor­ter des gin­gembres dans sa poche, un sixième doit pous­ser à la main ou aux orteils du bébé ;
  • Il ne faut pas man­ger des pattes d’oie ou de canard, sinon les mains ou les pieds du bébé se col­le­ront ;
  • Il ne faut pas por­ter une cein­ture ou une écharpe autour de son corps, le cor­don ombi­li­cal ris­que­ra de s’enrouler autour du bébé ;
  • La per­sonne avec qui on dis­pute ou se fâche lors de la gros­sesse va res­sem­bler au futur bébé ;
  • Il ne faut pas se moquer des per­sonnes han­di­ca­pées, sinon le bébé lui aus­si va avoir un han­di­cap ;
  • Il ne faut pas s’asseoir dans un sou­bique pour que l’accouchement se déroule bien ;
  • Il ne faut pas non plus por­ter un cha­peau ;
  • Il est éga­le­ment inter­dit de s’asseoir sur le seuil de la porte pour ne pas avoir un bébé têtu ;
  • Il est for­te­ment inter­dit de se rendre dans une pièce où il y a un mort pour ne pas perdre le bébé.
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La plu­part des fady est des vécues des Ntao­lo Mala­ga­sy. Ils ont ins­tau­rés ces inter­dits afin de faire régner un sen­ti­ment de peur dans les Mal­gaches. Et même aujourd’hui, la plu­part de ces inter­dits sont encore res­pec­tés par la plu­part des Mal­gaches en ville et sur­tout dans la brousse.  Pour les Mal­gaches, il est impor­tant de res­pec­ter les paroles des aînés, car ils ont plus d’expériences. Cela va garan­tir une meilleure vie de com­mu­nau­té. On peut dire que la com­mu­nau­té Mal­gache vivait en har­mo­nie aupa­ra­vant même avec toute une liste de tabou.

Même si les tabous ne sont plus res­pec­tés par tout le monde, les terres inter­dites ne sont quand même pas fran­chit par n’importe qui.