Quels sont les “fady” communs pour tous les Malgaches ?

Mada­gas­car est un pays qui ren­ferme beau­coup de « Fady » qu’on tra­duit aus­si : tabou ou inter­dits. La plu­part des Mal­gaches qu’ils soient croyant ou non, res­pectent ces inter­dits pour ne pas subir les consé­quences. Avant de se rendre dans la grande île donc, il faut se pen­cher sur ces dif­fé­rents types d’inter­dits. Dans cet article, nous allons vous don­ner quelques détails sur quels sont les « fady » com­muns pour tous les Mal­gaches ?

Qu’est ce que les « Fady » ? Qu’est ce qui va arriver en cas de transgression de ces Fady ?

Les « Fady » sont des com­man­de­ments invi­sibles impo­sés par les ancêtres des Mal­gaches. Ils ont un rap­port avec la culture de la grande île. Les Fady peuvent être dif­fé­rents d’une région à une autre. Cepen­dant, il existe des Fady com­muns res­pec­tés par tous les Mal­gaches. Les Fady peuvent impac­ter toute une région, un lieu dit sacré, une famille ou un simple indi­vi­du. En guise d’illustration, cer­tains vil­lages de la grande île inter­disent la plan­ta­tion de bulbe. Cer­taines familles ne mangent pas la viande de chèvre, de porc ou de mou­ton. La plu­part des régions de la grande île inter­dit l’organisation d’événement le mar­di, etc.

En effet, on peut dire que la popu­la­tion Mal­gache est très super­sti­tieuse, celui ou celle qui trans­gresse les règles vont tom­ber malades voire mou­rir. Les Inter­dits sont héri­tés des ancêtres, et même si la géné­ra­tion d’après ne sont pas au cou­rant de leur signi­fi­ca­tion, elle conti­nue de res­pec­ter les Tabous.

Pour ces dif­fé­rentes rai­sons, il est pri­mor­dial de deman­der à son guide ou à son accom­pa­gna­teur les dif­fé­rentes sortes de Fady dans les régions où vous allez séjour­ner afin d’éviter d’éventuels pro­blèmes. Les Fady peuvent être en lien avec tout : les habille­ments, les endroits à visi­ter, les nour­ri­tures, etc. Il faut bien se ren­sei­gner.

Quelles sont les différentes sortes de Fady ?

Comme il a été men­tion­né ci-des­sus, les fady peuvent être en lien avec tout. Afin de mieux les com­prendre, il faut les clas­si­fier : dans l’espace, selon le contexte, et les rai­sons

Les fady dans l’espace

Dans l’espace, les fady sont sépa­rés en 2 caté­go­ries :

• Les fady de groupe : c’est-à-dire, une eth­nie, un clan, un vil­lage, la famille, etc.
• Les fady indi­vi­duels : c’est-à-dire, les inter­dits propres à une seule per­sonne. Il est à noter que les fady indi­vi­duels peuvent être tem­po­rels ou même défi­ni­tifs. C’est ce fady per­son­nel qui sera trans­mis de géné­ra­tion en géné­ra­tion.

Les fady de distinction

Ceux-ci sont com­po­sés de 3 groupes :

• Les ali­ments : ces fadys sont géné­ra­le­ment liés à la vie ou à la cause de la mort d’une per­sonne dans la famille ou des ancêtres ;
• Les jours : chez les Meri­na par exemple, le jour fady est le lun­di, il est consi­dé­ré comme une jour­née dure, selon tou­jours la croyance ;
• Les objets : pour les objets, chez les Meri­na par exemple, il est aus­si inter­dit de faire l’amour dans la paren­té. Cette règle a été ins­tau­rée lors de la céré­mo­nie de la mau­vaise nuit. La légende raconte que des femmes ont quit­tés leurs foyers durant cette nuit pour retour­ner dans leur mai­son fami­liale. Depuis, le fady a été ins­tau­ré.

Les raisons pourquoi les Fady sont respectés

Les rai­sons sont posi­tives ou néga­tives ou reli­gieuses. Pour illus­trer une rai­son posi­tive : le cor­beau est un oiseau inter­dit sur les hauts pla­teaux. Au fait, afin de pro­té­ger cet oiseau, le roi Andria­nam­poi­ni­me­ri­na a mis en place un fady. Jadis, le cor­beau était un mes­sa­ger entre le roi et son oncle.

En ce qui concerne les fady néga­tifs, les rai­sons sont issues des expé­riences per­son­nelles de ce qui l’instaure. Une illus­tra­tion, une femme enceinte ne doit pas por­ter de citrouille sur la tête sinon le bébé sera chauve.

Quels sont les fady communs des Malgaches ?

Pour vous don­ner une petite idée, voi­ci les inter­dits presque com­muns de tous les Mal­gaches :

• Il est inter­dit de poin­ter un tom­beau avec un doigt pour ne pas perdre la pha­lange, au pire, la per­sonne fau­tive sera vic­time de la lèpre. Si au cas où, vous poin­tez le tom­beau du doigt par inad­ver­tance, tapez immé­dia­te­ment 3 fois avec l’index de votre autre main.
• Ne jamais don­ner des coups de pied au mur pour ne pas perdre la grand-mère mater­nelle ou pater­nelle ;
• Il est aus­si inter­dit de sif­fler la nuit pour évi­ter les fan­tômes.

Bref, ces inter­dits sont en rap­port avec la culture Mal­gache, cepen­dant, il est pri­mor­dial de res­pec­ter les fady locaux. C’est éga­le­ment un signe de res­pect au pays et à sa culture. Avant de se rendre à Mada­gas­car, il est impor­tant de connaître ces fady, vos guides et accom­pa­gna­teurs pour­ront vous infor­mer.