Quels sont les greniers de riz à Madagascar ?
Le peuple malgache a hérité des coutumes des Indonésiens qui se sont installés sur la côte où ils sont entrés à Madagascar, que ce soit en matière de vêtement ou en matière de nourriture. Ils ont apporté ici la méthode de culture du riz, les techniques de culture du café et de la noix de coco. Le riz est devenu l’aliment de base des Malgaches, les Malgaches mangent trois repas par jour. Chaque personne a sa propre façon de le cuisiner, et cette façon de cuisiner dépend aussi du mets qui l’accompagne. Quant à Madagascar en particulier, on peut dire que l’espace cultivable et non exploité est encore très vaste. Sur cet immense territoire, la population malgache ne compte que 28 millions. Dans la zone urbaine, beaucoup de gens mangent du riz, la raison est simple, peu de gens cultivent du riz et ont des terres pour le cultiver en ville, ils en deviennent donc complètement dépendants. Cet article traitera spécifiquement des zones qui produisent le plus de riz à Madagascar. Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous voudrions vous rappeler que Madagascar importe toujours du riz de l’étranger jusqu’au moment où j’écris et que l’Inde et l’Indonésie sont les fournisseurs. Dans la zone où se trouvent ces greniers, les besoins quotidiens sont couverts, mais en raison de l’effectif des Malgaches, la demande ne peut pas suivre les services, de sorte que les Malgaches doivent chercher de l’aide à l’extérieur. La technique utilisée par les agriculteurs est encore traditionnelle, donc le rendement n’augmente pas beaucoup, mais reste au niveau habituel. Pire, le rendement est encore plus faible lorsqu’il y a une crise et une calamité naturelle comme un cyclone. Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.
La ville d’Ambatondrazaka
Cette ville est réputée par la production du riz “makalioka”. Ambatondrazaka est rattachée dans la région Alaotra-Mangoro qui se situe dans la province de Toamasina. Ce grenier du riz malgache contient un espace cultivable environ 145 000 ha, cette dernière qui produise chaque année des tonnes et des tonnes de riz pour subvenir à la région toute en entier. De ce fait, la population locale fait de la riziculture leur gain pain. Grâce à la verdure qui y règne, la région d’Alaotra-Mangoro est devenue une destination la plus prisée par les touristes. D’autant plus que cette région vous offre une possibilité de faire du trekking.
En termes de qualité, le makalioka prend la tête dans la grande île, il est même le plus cher au marché et considéré comme “riz de luxe”. Dans les événements importants, c’est toujours le makalioka qui se sert aux invités. Son goût et son odeur sont sans inégalables, le makalioka a un très faible taux de résidu qui est inférieur à 15 % de brisures. Cette qualité fait du makalioka le plus cher sur le marché, car il n’a pas besoin d’être trié avant la cuisson, il faut juste le laver avec de l’eau.
Le makalioka est apte pour tout type de cuisson, que ce soit pour le “vary maina”, que ce soit pour la soupe de riz ou encore le “vary amin’anana”.
Le Bas Mangoky
Le Bas Mangoky a une superficie d’environ 6 000 ha, largement moins vaste qu’Ambatondrazaka, mais la productivité de ce bassin est juste inestimable. Il se situe à 220 km du nord de Toliara et fait l’honneur de la partie sud de l’île dans la filière riziculture. La grande potentielle de productivité de ce bassin est expliquée par le passage du grand fleuve Mangoky, il est donc bien irrigué et lorsque la surface cultivable n’est pas privée de l’eau et que la technicité est au rendez-vous, on ne devrait pas se douter du résultat.
La façon malgache de cuisiner le riz
Un Malgache majeur consomme 120 kg de riz par an. Comme mentionné dans l’introduction, les Malgaches ont différentes manières de le cuisiner, ce qui dépend aussi beaucoup du type de riz. Quant à la couleur du riz disponible à Madagascar, il existe du riz jaune, blanc et rouge. Quant à ceux du sud de l’île en particulier, que ce soit le matin, le midi ou le soir, les personnes considérées comme honorables doivent se faire servir “ranon’apango” (jus de riz) à table, car c’est un signe de leur honneur. Cependant, il y a aussi beaucoup de gens dans la capitale qui n’aiment pas manger de la soupe de riz, la raison en est qu’ils pensent que la soupe de riz est facile à digérer, mais pas très consistante, donc il est facile d’avoir faim. La méthode de cuisson du riz est généralement la même, mais la différence est la quantité d’eau. Autrement dit, si vous voulez que le riz soit plus sec lorsqu’il est cuit, vous devez réduire légèrement la quantité d’eau dans la casserole ou la marmite avant de le verser. Certaines personnes viennent et versent immédiatement le riz avec l’eau, et certaines personnes attendent qu’il bouille avant de verser le riz. Même la mère de famille à la maison ne sait pas vraiment contrôler la quantité exacte d’eau qu’on ajoute au début, mais elle en ajoute petit à petit quand ça sèche jusqu’à ce qu’ils soient tous cuits.