Ambalavao, que faire, quel endroit visiter ?

Très connu pour la production de vin, Ambalavao est d’ailleurs considéré comme étant le premier producteur à Madagascar. En outre, la région est également réputée pour ses plants de tabac à chiquer et pour la soie sauvage. Ambalavao est aussi la plaque tournante pour le commerce de zébu. Le paysage est dominé par la terre rouge typique de Madagascar et de ses maisons traditionnelles. La ville d’Ambalavao se situe à 1 heure de route de la ville de Fianarantsoa, soit à 56 kilomètres. Entouré de montagne de granite et non loin le massif de l’Andringitra ou encore le Pic Boby, à Ambalavao se trouve également la frontière qui sépare les hautes terres et le Sud.
Image venant d’internet
Une histoire d’Ambalavao
Ambalavao est la région où Betsileo et Bara se sont affrontés vers le XVIIIème siècle. Plus tard, au XIX ème siècle, ce sont les merina ont livré bataille au peuple Betsileo dans le même lieu. Dans la région, nous retrouvons un bon nombre de sites sacré en mémoire de ces batailles livré entre ethnies. Parmi eux, il y a l’Ifandàna, un lieu morne qui a connu une période affligeante et qui est chargé d’histoire. En effet, les Betsileo qui refusaient la domination des Merina s’y jetaient, car ils préféraient mourir que de se soumettre.
Ambalavao a pris son essor dans les années 1900, au moment où les colons ont décidé de le nommer chef-lieu du district. A cette époque, l’administration coloniale a érigé des écoles, construit des routes qui relie la région à la capitale dans les années 1916.
Actuellement, la ville abrite environ 30 000 habitants qui sont majoritairement des Betsileo.
Economie d’Ambalavao
C’est le centre commercial de zébus de toute la région. En outre, on y fabrique le fameux papier Antemoro qui marque le passage des Arabes dans ce bout de terre au XVI ème siècle. La fabrication de ce papier particulier se fait à partir d’écorces d’arbre de la famille des mûriers : le Hovoha. Comme la région compte parmi les plus grands producteurs de vin de tout Madagascar, les vignobles contribuent à l’économie de la contrée. Toutes ces activités contribuent à faire évoluer économiquement le district.
Les parcs et réserves qui se situent non loin de la ville, ainsi que les différents sites touristiques assurent également une rentrée d’argent dans les caisses de la commune.
Que voir et que faire à Ambalavao ?
Image venant d’internet
Les ateliers de fabrication des papiers Antemoro et les vignobles s’avèrent être des lieux intéressants et à ne pas manquer. Aussi, à 12 kilomètres au Sud de la ville se trouve la réserve communale d’Anjà. Là, il est tout à fait possible de retrouver la majorité de la faune et de la flore de la grande île. Tant sur le plan culturel que sur le plan de la biodiversité, la réserve vaut le détour.
La réserve d’Anjà
Créée et gérée par la communauté villageoise, la réserve communale d’Anjà a été conçu pour préserver la nature malgache. Aussi, elle permet de faire développer l’activité touristique dans la région, ce qui permet à la localité de se développer et de s’ouvrir un peu plus au monde. C’est dans cette réserve que nous pourrons trouver la plus grande communauté de lemur cata dans tout Madagascar.
Non loin de la route nationale 7 qui mène vers Toliara, elle se trouve entre deux des parcs les plus visités dans la grande île. Sur ses 34 hectares, la réserve communale abrite une forêt sèche où savanes, rizières et cultures maraîchères se succèdent.
Le projet Anjà au profit de la commune
En 2001, la gestion de la réserve communale a été confiée à l’association Anja Miray qui a été créée en 1999. En seulement quelques années, les terres placées sous la tutelle de l’association a connu une nette évolution. Effectivement, elle est passé de 60 à 72 hectares en 2009.
Les profits que l’association ont servis à mettre en place deux infrastructures scolaires. En outre, un programme de soutien à l’agriculture a également vu le jour. Ce dernier fourni des semences et des intrants aux cultivateurs.
La faune et la flore de la réserve communale
La flore est à l’image des forêts épineux du Sud ou encore des forêts sèches de l’Ouest, avec une végétation typique des hauts plateaux. Toutefois, il a été remarqué qu’une espèce dominait dans le parc, le Melia azedarach. Cette plante est en effet l’aliment de base des lémur cata.
La réserve abrite plus d’une dizaine d’espèces d’oiseaux qui cohabitent paisiblement avec différents insectes, des reptiles et les quelque 225 lemur cata (recensement datant de 2013). Cette espèce de lémuriens prospère de façon étonnante dans le parc, en 13 ans, le nombre est passé d’une vingtaine dans les années 2000 à plus de 200. Au parc, vous pourrez également admirer le Tenrec. Celui-ci est un mammifère extrêmement rare à Madagascar.
La région d’Ambalavao est particulièrement riche culturellement. Il est également force de constater que dans cette région, le peuple semble plus serein. Cela viendrait-il des couleurs vives et chaleureuses que chacun porte sous leur lamba ?