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Les “haninkotrana” : différents types et façons de cuisiner

Illustration en image de la patate douce

Vous le savez sûre­ment déjà, le riz est l’aliment prin­ci­pal des Mala­ga­sy. Tou­te­fois, ils adorent aus­si les « hanin-kotra­na », fécu­lents et tuber­cules. Ils les mangent sou­vent en goû­ter, notam­ment en après-midi, vers 16 h, quand la famille est réunie à la mai­son. Par­fois, cer­taines familles en prennent à la place du riz. C’est le cas pour les culti­va­teurs qui habitent dans les vil­lages. Ils disent que les maniocs, les taros et les patates douces sont plus ras­sa­siants et donnent beau­coup de forces aux tra­vailleurs. Quelles sont les par­ti­cu­la­ri­tés de ces ali­ments et com­ment les Mala­ga­sy les cui­sinent ? Coup de loupe.

Illustration en image du manioc et de la farine de manioc
Image venant d’In­ter­net

Le « mangahazo », manioc

Les agri­cul­teurs n’ont pas tort, le manioc est une réelle source d’énergie. Cet ali­ment contient à peu près 70 % de glu­cide sous forme d’amidon et est consom­mé comme un fécu­lent. En revanche, il est pauvre en pro­téines et en lipides. Le grand plus du manioc est qu’il est natu­rel­le­ment sans glu­ten.

Les bienfaits du manioc

Tout d’abord, sachez qu’en plus d’être riche en glu­cides, le manioc regorge aus­si d’amidons et de fibres ali­men­taires. Ces com­po­sants font que cet ali­ment repré­sente un avan­tage remar­quable pour la san­té, notam­ment au niveau de la diges­tion.

La farine de manioc contient une quan­ti­té consé­quente d’amidons. Il pré­sente ain­si un apport calo­ri­fique assez lourd, de l’ordre de 159 calo­ries pour 100 g. C’est en quelque sorte un mal pour un bien, puisque l’ingestion de l’amidon accé­lère la sen­sa­tion de satié­té. La consom­ma­tion de manioc ou de farine de manioc peut ain­si s’allier à un régime min­ceur.

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Les façons de cuisiner le manioc à la Malagasy

Les Mala­ga­sy ont l’habitude de juste cui­si­ner le manioc en le cou­pant en mor­ceaux et le cuire avec de l’eau. C’est à man­ger dans un bol avec un peu de sucre, et par­fois avec du lait de vache ou du lait concen­tré. Cer­tains ajoutent un peu de lait de coco ou de coco râpé pen­dant la cuis­son pour avoir ce goût exo­tique qui carac­té­rise la grande île.

Il y en a qui les cuisent en gros mor­ceaux avec un peu d’eau. C’est le « man­ga­ha­zo bata­ba­ta », à prendre mor­ceau par mor­ceau et à man­ger comme on mange un mor­ceau de pain. C’est la façon la plus fré­quente de cui­si­ner le manioc chez les « mpia­sa tany » ou agri­cul­teurs.

Dans les régions côtières mal­gaches, les gens ont l’habitude de frire les maniocs et les ser­vir avec des bro­chettes de viande et un peu d’achard de mangues ou de légumes à côté.

Le « vomanga », patate douce

Illustration en image de la patate douce
Image venant d’In­ter­net

La patate douce est qua­li­fiée légume-racine à cause de ses racines tuber­cules et ses feuilles qui peuvent être consom­mées. Mal­gré cer­taines res­sem­blances avec la pomme de terre, comme quoi, c’est une plante tuber­cule qui se nomme aus­si « patate », la patate douce n’est pour autant pas un légume au sens propre du terme.

Quels sont les bienfaits de la patate douce

La patate douce est un ali­ment riche en :

  • Vita­mines : vita­mine A, vita­mine B6, vita­mine B9 et vita­mine C ;
  • Cuivre ;
  • Man­ga­nèse.

Ces élé­ments per­mettent de dimi­nuer les risques de can­cers ain­si que de patho­lo­gies car­dio-vas­cu­laires. Ils assurent, voire amé­liorent, éga­le­ment le fonc­tion­ne­ment du foie.

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Comment les Malagasy mangent-ils la patate douce ?

Les gens consomment plus la patate douce en automne et en hiver bien qu’il y en ait pen­dant toute l’année. Pour les Mala­ga­sy, les patates douces se mangent tou­jours cuites.

La manière la plus fré­quente de cui­si­ner les patates douces à Mada­gas­car est la cuis­son à l’étuve, qui dure envi­ron 15 minutes. Il faut tout sim­ple­ment les laver puis les plon­ger dans de l’eau sans devoir les peler. En effet, la peau d’une patate douce est par­ti­cu­liè­re­ment fine et très facile à enle­ver quand c’est cuit. Avec ou sans sucre, ils les mangent juste en enle­vant la peau, par­fois avec un bol de lait.

Actuel­le­ment, des frites de patates douces sont ven­dues sur les coins de rue en ville comme en vil­lage. Bien que ce ne soit pas la recette favo­rite des Mala­ga­sy en ce qui concerne la cuis­son des patates douces, beau­coup en sont fan.

Le « saonjo », taro

Illustration en image du taro
Image venant d’In­ter­net

Le taro a beau­coup d’appellations, comme : madère, songe, ou encore dachine. C’est un tuber­cule ali­men­taire qui se cultive en régions tro­pi­cales, comme à Mada­gas­car.

Les bienfaits du taro

Le songe est très riche en fibres et en vita­mines B1, B2 et C, ce qui accé­lère le sen­ti­ment de satié­té. C’est un ali­ment peu calo­rique, donc, très bon pour la san­té. Il est aus­si carac­té­ri­sé par sa richesse en sucres lents et en ami­don, ce qui per­met d’éviter les chutes ou les pics du taux gly­cé­mique dans le sang. C’est aus­si une réelle source d’énergie pour ceux qui tra­vaillent dur ain­si que pour les spor­tifs.

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Hor­mis les fibres et les vita­mines, le taro est aus­si riche en :

  • Phos­phore ;
  • Cal­cium ;
  • Pro­téines ;
  • Fer.

De ce fait, cet ali­ment pré­sente aus­si des pro­prié­tés anti­ané­miques, anti­oxy­dantes et anti-faims.

Les façons malgaches de cuisiner le songe

Ce tuber­cule est natu­rel­le­ment sucré en pre­nant une cou­leur pourpre une fois cuite.

Les Mala­ga­sy le cui­sinent de plu­sieurs façons, cuit à vapeur, bouillit et frit, un peu comme avec les patates douces, sauf qu’il est pelé et cou­pé en tranches épaisses avant la cuis­son. C’est aus­si un casse-croûte déli­cieux, à dégus­ter avec un bol de lait.